Malgré les difficultés, la tech israélienne espère maintenir son cap

Des membres des forces de sécurité israéliennes font face à des travailleurs d'entreprises de haute technologie qui bloquent une route alors qu'ils font grève pendant une heure dans la ville côtière de Tel Aviv, le 24 janvier 2023, pour protester contre les plans controversés du gouvernement israélien visant à réformer le système judiciaire. (Photo de JACK GUEZ / AFP)
Des membres des forces de sécurité israéliennes font face à des travailleurs d'entreprises de haute technologie qui bloquent une route alors qu'ils font grève pendant une heure dans la ville côtière de Tel Aviv, le 24 janvier 2023, pour protester contre les plans controversés du gouvernement israélien visant à réformer le système judiciaire. (Photo de JACK GUEZ / AFP)
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Publié le Vendredi 19 mai 2023

Malgré les difficultés, la tech israélienne espère maintenir son cap

  • La tech contribue à près de 18% du produit intérieur brut (PIB) israélien, représente 12% de l'emploi du pays, la moitié de ses exportations et un tiers des recettes fiscales de l'Etat, selon des chiffres officiels
  • Et à la fin du mois d'avril, près d'un tiers des entreprises israéliennes indiquaient avoir réduit les embauches, une sur quatre disant avoir tout bonnement arrêté de recruter, selon ce même rapport

JAFFA, Israël : Malgré le ralentissement de la croissance mondiale et les craintes liées au mouvement de contestation interne qui secoue Israël depuis janvier, le secteur de la tech israélienne, moteur de l'économie du pays, reste optimiste pour ses perspectives à moyen terme.

La tech contribue à près de 18% du produit intérieur brut (PIB) israélien, représente 12% de l'emploi du pays, la moitié de ses exportations et un tiers des recettes fiscales de l'Etat, selon des chiffres officiels.

En 2022, le nombre d'emplois dans le secteur a baissé pour la première fois depuis 2008, note un rapport publié mardi par l'Autorité israélienne de l'innovation (IIA) et le Start-Up Nation Policy Institute (SNPI), une ONG qui promeut l'innovation en Israël).

Selon ce document, la masse salariale a baissé de 0,2%.

Et à la fin du mois d'avril, près d'un tiers des entreprises israéliennes indiquaient avoir réduit les embauches, une sur quatre disant avoir tout bonnement arrêté de recruter, selon ce même rapport.

Pour l'IIA et la SNPI, une ONG promouvant l'innovation en Israël, l'inflation mondiale et les taux d'intérêts élevés sont à l'origine de cette situation.

Dror Bin, directeur de l'IIA estime que la «stagnation» des embauches n'a pas encore eu d'impact négatif sur le PIB ni sur les exportations, et qu'il s'agit pour l'heure plutôt d'une «préoccupation».

- «Montagnes russes» -

Les manifestations massives qui s'opposent depuis janvier au projet de réforme judiciaire du gouvernement de Benjamin Netanyahu, et auxquelles ont participé des employés de la tech, ont fait craindre une baisse des investissements étrangers et un ralentissement de la croissance.

Le président israélien Isaac Herzog mène des négociations avec des représentants du gouvernement et de l'opposition afin d'arriver à un compromis.

Les premiers affirment que la réforme vise à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, qu'ils jugent politisée, tandis que les seconds parlent d'une menace pour la démocratie.

Aucune annonce n'a été faite concernant des négociations, et cette incertitude «est très mauvaise pour l'économie israélienne et la high-tech», d'après Uri Gabaï, président de la SNPI.

«Les investisseurs n'aiment pas l'incertitude, surtout au beau milieu d'un ralentissement mondial», a-t-il déclaré mardi lors de la présentation du nouveau rapport de l'Autorité de l'innovation et de la SNPI à Jaffa, près de Tel-Aviv.

«Il existe des indications positives selon lesquelles les montagnes russes (économiques et financières) dans le monde vont se calmer, ce qui nous ramènera à la stabilité», a-t-il affirmé.

«Je ne vois pas d'entreprises qui ont migré hors d'Israël» depuis le début du mouvement de contestation, l'un des plus importants de l'histoire d'Israël, a-t-il ajouté.

«Nous avons constaté que davantage d'entrepreneurs décident d'établir leur entité juridique hors d'Israël, mais que leurs activités y restent.»

- «Changer les priorités» -

«On voit clairement comment le ralentissement du marché pousse les entreprises à abandonner des projets et changer les priorités», souligne Gil Messing, de l'entreprise de cybersécurité Check Point Software, un des fleurons du secteur.

«Elles sont plus prudentes lorsqu'il est question de dépenses», ajoute-t-il, assurant néanmoins que son entreprise continue d'embaucher, plutôt que de réduire ses effectifs.

Directrice de Tsofen, une ONG qui pousse à l'embauche de membres de la minorité arabe d'Israël dans le secteur des hautes technologies, Maissam Jaljouli estime que sa communauté est en première ligne des fluctuations économiques.

En 2021, elle a aidé 500 Arabes à trouver un emploi dans la tech, mais seulement 300 en 2022 et moins de 60 depuis le début de l'année, dit-elle à l'AFP, notant que des dizaines avaient été licenciés.

«La crise se terminera un jour et nous devrons être prêts à ce moment-là, savoir quels emplois seront demandés et préparer les compétences» de chaque candidat, ajoute-t-elle.

M. Bin reste persuadé que les hautes technologies israéliennes, qui ont su s'adapter au fil des décennies dans les secteurs de l'agriculture et de l'environnement notamment, ne seront pas affectées à «moyen et long termes».

Vantant un «écosystème très qualifié d'entrepreneurs, d'investisseurs et de chercheurs, qui peuvent apporter des solutions», il s'est dit «optimiste».

Lors de crises précédentes, la tech israélienne est ressortie «plus forte qu'avant», a noté M. Bin. «J'espère et je crois que ce sera également le cas cette fois-ci.»


"Finance pour le climat": Bercy dévoile ses chiffres en baisse juste avant la COP29

Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
Cette photographie aérienne prise le 18 avril 2023 en Guadeloupe montre une forêt de mangroves près de Morne-à-l'eau. (AFP)
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  • La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde
  • En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique

PARIS: La direction générale du Trésor a rendu public vendredi le montant 2023 des "financements pour le climat" de la France, en baisse de 5% sur un an mais toujours parmi les plus élevés au monde, à trois jours de la COP29 à Bakou (Azerbaïdjan).

En 2023, la France a fourni 7,2 milliards d’euros à des projets aux retombées positives pour la planète dans les pays en développement, dont 2,8 milliards qui sont dédiés à l'adaptation au changement climatique, précise le communiqué de Bercy.

Ces sommes, qui passent généralement par l'Agence française de développement (AFD), prennent majoritairement la forme de prêts (79%) et de dons (15%).

Le pays avait déboursé quelque 7,6 milliards d’euros en 2022, soit environ 400 millions de plus qu'en 2023.

"Nous devons collectivement faire mieux pour mobiliser l’ensemble des sources et des instruments de financement et entrainer davantage le secteur privé dans une approche partenariale essentielle pour l’atteinte de nos objectifs climatiques", a réagi le ministre de l’Economie, Antoine Armand.

Malgré la baisse, ces chiffres placent la France parmi les principaux contributeurs de la finance climat internationale.

Au sein de l’Union européenne, la France est le deuxième pays contributeur derrière l'Allemagne, et représente 31% des financements climatiques européens fournis en 2023, selon le communiqué.

"La France est ainsi considérée comme l’un des pays dépassant le plus nettement sa +juste-part+ dans l’objectif fixé lors de la COP15 en 2009, où les pays développés se sont engagés collectivement à mobiliser 100 milliards de dollars par an de financements climat pour les pays en développement jusqu’en 2025", ajoute le communiqué.

Cet objectif mondial a été dépassé pour la première fois en 2022, avec 115,9 milliards de dollars comptabilisés par l’OCDE.

A la COP29 à Bakou, la France et l’Union européenne tenteront d'obtenir un but plus ambitieux pour l'après 2025.

L'un des défis des négociations sera d'élargir la base des "contributeurs" -- ces pays riches qui ont aussi beaucoup émis de gaz à effet de serre pour leur croissance passée -- à la Chine, la Corée du Sud ou aux pays du Golfe.

"Nous souhaitons notamment que tous les pays qui en ont la capacité financière contribuent afin d’augmenter les financements", a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.


Because You Care: le savon de Marseille à Dubaï

Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement. (Photo: fournie)
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  • Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19
  • L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille

DUBAÏ: Because You Care propose des produits écologiques, dépourvus de substances chimiques pour une lessive plus saine, durable et respectueuse de l'environnement.

L’idée de départ était de créer une alternative aux détergents actuellement disponibles sur le marché, à base de savon de Marseille.

«Une alternative sans liste de composants incompréhensible», comme l’indique Olivia Bou Antoun, fondatrice de Because You Care, dans un entretien accordé à Arab News en français.

Le projet Because You Care a vu le jour à la suite de la pandémie de Covid-19. Cette dernière a entraîné des répercussions considérables sur nos vies pendant près de deux ans, mais son impact se ressent toujours.

«J’ai quitté mon travail en entreprise et je suis partie à la recherche de ma vocation. Un long processus de réflexion et de développement personnel m’a incitée à me lancer dans l’entrepreneuriat», explique Olivia.

La pandémie a modifié les modes de consommation, ainsi que l’approche des consommateurs vis-à-vis des produits, de la notion de la santé, de l’environnement et de la durabilité entre autres.

«Mes enfants étaient en bas âge et je voulais produire un détergent aux ingrédients simples, non toxiques», ajoute-t-elle.

Plus de trente essais plus tard, la fondatrice de Because You Care est parvenue à la formule désirée. Bien qu’inodore, la formule sert à limiter l’absorption de produits nuisibles par la peau.

La lessive est un exercice du quotidien qui peut s’avérer simple, mais qui peut entraîner des conséquences à long terme, en plus d’être associé à un risque de développer des maladies (cancer de la peau, etc.)
 


Plus d'un Français sur deux s'identifie comme appartenant à la classe moyenne, selon une étude

Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
Un client passe devant Windy, un robot "gardien de sécurité", dans un supermarché du Havre, dans le nord-ouest de la France, le 5 novembre 2024. (AFP)
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  • Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme
  • Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche

PARIS: Plus d’un Français sur deux (55%) s’identifie comme appartenant à la classe moyenne, se basant sur son niveau de revenu, sa catégorie socioprofessionnelle ou encore son niveau de diplôme, selon une étude du service statistique des ministères sociaux publiée jeudi.

Dans le détail, 34% s'identifient à la classe moyenne inférieure et 21% à la classe moyenne supérieure, selon le baromètre d'opinion de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) réalisé en 2023 en France métropolitaine. A peine 7% des Français interrogés s'identifient aux catégories aisées, 8% aux très modestes et 30% aux catégories modestes.

A titre de comparaison, l'approche usuelle - et non autodéclarative - fondée sur le revenu fait généralement état de 10% de Français très modestes, 20% modestes, 30% appartenant à la classe moyenne inférieure, 20% à la classe moyenne supérieure et 20% de catégories aisées, selon l'étude.

Le revenu et la catégorie socioprofessionnelle figurent parmi les principaux facteurs influençant l'identification à une classe sociale, au même titre que le niveau de diplôme, le type de revenus perçus (minima sociaux, revenus d'actifs financiers ou de location...) et le statut d'occupation du logement, relève la Drees.

Ainsi le fait d’être diplômé du supérieur "augmente sensiblement la probabilité de s’autopositionner dans une catégorie sociale supérieure". A l'inverse, poursuit la Drees, le fait de percevoir des revenus sociaux ou d’être locataire diminue la probabilité de déclarer se situer dans une catégorie sociale supérieure.

Par ailleurs, plus la perception de leur position sociale est élevée, plus les personnes interrogées portent un regard optimiste sur leur propre situation, l’avenir ou la société.

Les Français "s'autopositionnant" dans la classe moyenne supérieure jugent ainsi leur situation plutôt ou bien meilleure que ceux de la classe moyenne inférieure (57% contre 40%). De la même manière, ils se disent plus fréquemment plutôt ou très optimistes quant à leur propre avenir (59% contre 48%) ou celui de leurs enfants ou des générations futures (42% contre 33%).

Même dichotomie concernant les attentes en matière de politiques sociales. Au moins neuf Français sur dix s’identifiant à la classe moyenne inférieure ou aux catégories modestes (dont très modestes) considèrent par exemple qu’il faut augmenter le Smic, le salaire minimum (1426,30 euros net depuis le 1er novembre). Cette part descend à 85% de la classe moyenne supérieure et 75% des catégories aisées, précise la Drees.