Des centaines de millions d'années de vie perdues à cause du Covid-19, estime l'OMS

Cette photo prise le 5 mars 2021 montre un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'entrée de son siège à Genève, dans le contexte de l'épidémie de coronavirus Covid-19. (Photo, AFP)
Cette photo prise le 5 mars 2021 montre un panneau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à l'entrée de son siège à Genève, dans le contexte de l'épidémie de coronavirus Covid-19. (Photo, AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 19 mai 2023

Des centaines de millions d'années de vie perdues à cause du Covid-19, estime l'OMS

  • Rien qu'en 2020 et 2021, Covid a entraîné la perte de 336,8 millions d'années de vie dans le monde, selon l'Organisation
  • Le bilan officiel des décès attribué à la maladie, actualisé régulièrement par l’OMS, est de 6,9 millions de personnes au 17 mai

GENÈVE: Les deux premières années de la pandémie de Covid-19 ont coûté près de 337 millions d'années de vie, en provoquant la mort prématurée de millions de personnes, révèle l'OMS vendredi.

L'Organisation mondiale de la santé met ainsi en exergue l'impact dévastateur de la crise sanitaire provoquée par le Covid-19.

Rien qu'en 2020 et 2021, Covid a entraîné la perte de 336,8 millions d'années de vie dans le monde, selon l'Organisation.

"C'est comme perdre 22 ans de vie pour chaque décès en excès", a déclaré aux journalistes Samira Asma, chef adjointe de l'OMS pour les données et l'analyse, avant le lancement.

Et ce calcul se base sur les données disponibles en 2022.

Depuis lors, le nombre de morts a continué de grimper même si c'est à un rythme plus lent, poussant l'OMS à lever son niveau d'alerte sanitaire le plus élevé, non sans prévenir que le Covid n'avait pas pour autant disparu.

Le bilan officiel des décès attribué à la maladie, actualisé régulièrement par l’OMS, est de 6,9 millions de personnes au 17 mai.

Mais de nombreux pays n’ont pas fourni de données fiables à l’OMS, qui estime que la pandémie a fait près de trois fois plus de victimes en trois ans, au moins 20 millions de morts.

Elle s’appuie pour cela sur le calcul de l’excès de mortalité, défini comme la différence entre le nombre de décès réels et le nombre de décès estimés en l'absence de pandémie.

Ces 20 millions incluent les morts directes du Covid mais aussi les décès liés à l’impact de la pandémie sur les systèmes de santé.

Le rapport de vendredi a souligné que "des inégalités importantes sous-tendent la répartition des cas et des décès de Covid-19, ainsi que l'accès aux vaccinations".

L'OMS a averti que la pandémie avait contribué à faire dérailler de nombreux indicateurs liés à la santé qui s'amélioraient depuis des années.

Au cours des deux premières décennies du siècle, le monde a connu des améliorations significatives de la santé maternelle et infantile, avec des décès en baisse d'un tiers et de la moitié respectivement, selon le rapport. L'incidence des maladies infectieuses telles que le VIH, la tuberculose et le paludisme a également diminué de manière significative, tout comme le risque de décès prématurés dus aux maladies non transmissibles.

Ensemble, ces facteurs ont contribué à faire passer l'espérance de vie mondiale de 67 ans en 2000 à 73 ans en 2019.

Mais après le déclenchement de la pandémie, les inégalités existantes se sont creusées, inversant entre autres la tendance positive pour le paludisme et la tuberculose, note l'OMS.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
Short Url
  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
Short Url
  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.