Immigration: Houlié demande aux LR d'«arrêter de pérorer» et de venir «négocier»

Bruno Retailleau, sénateur français et président du groupe Les Républicains (Photo, AFP).
Bruno Retailleau, sénateur français et président du groupe Les Républicains (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 22 mai 2023

Immigration: Houlié demande aux LR d'«arrêter de pérorer» et de venir «négocier»

  • L'élu de la Vienne vise notamment la proposition de loi constitutionnelle que les LR s'apprêtent à déposer
  • Le député Renaissance voit cependant quelques terrains de discussions avec les LR

PARIS: Le président de la commission des Lois à l'Assemblée Sacha Houlié a exhorté dimanche les LR à "arrêter de pérorer" sur l'immigration, en déposant des textes qui n'ont "aucune pertinence", et à venir plutôt "à la table des négociations".

"Il faut arrêter les effets d'annonce. Il faut qu'ils viennent négocier plutôt que de pérorer", a déclaré le député Renaissance à l'AFP, alors que les cadres des Républicains ont dévoilé dans le JDD deux propositions de loi sur l'immigration et que le gouvernement ouvre des concertations sur le sujet.

"Il faut qu'ils viennent à la table des négociations, qu'ils nous disent ce qu'ils veulent, ce qui est faisable, plutôt que de déclarer dans le JDD des choses dont ils savent pertinemment que ça n'a aucune aucune pertinence et aucune chance de prospérer", a insisté M. Houlié.

L'élu de la Vienne vise notamment la proposition de loi constitutionnelle que les LR s'apprêtent à déposer et qui permettrait, entre autre, de déroger aux traités européens. "Ca ne sera jamais acceptable", a réagi M. Houlié, pour qui cela "revient à sortir de l'Union européenne" et aligne LR sur les positions du parti de Marine Le Pen.

"Il n'y aura pas de loi aux conditions du Rassemblement national. Ça c'est très clair", a-t-il martelé.

M. Houlié a dénoncé également une forme "d'hypocrisie" chez Les Républicains, qui refusent fermement la création d'un nouveau titre de séjour pour les travailleurs dans les filières en tension.

"Dans leur pratique, dans leurs circonscriptions, c'est quand même très différent, parce qu'ils sont très très nombreux, à la demande des patrons locaux, à la demande d'associations locales, à demander aux préfets des régularisations de travailleurs ou des titres pour des personnes qui sont des Afghans, des Syriens etc", a-t-il ironisé.

Le député Renaissance voit cependant quelques terrains de discussions avec les LR, comme sur l'instauration de quotas et d'un débat annuel au Parlement, sur les critères d'expulsion des étrangers délinquants, ou encore sur le "panier de soins" de l'aide médicale d'Etat. "Mais pour ça il faut qu'on ait des gens sérieux à la table des négociations", a-t-il ajouté.

Alors que le patron des députés LR Olivier Marleix a agité le spectre d'une motion de censure si le gouvernement déposait un texte jugé trop "laxiste", M. Houlié a rétorqué que la majorité macroniste était "insensible à la menace".

"On a eu le courage de proposer des mesures dont on sait qu'elles sont radicales: expulser les délinquants, régulariser les travailleurs. On sait qu'on a l'opinion publique avec nous. Ce ne sont pas des menaces de motion de censure qui vont nous faire peur: on en a vécu suffisamment. On sait qu'on en vivra d'autres".


La présidente du Louvre déterminée à mener à bien la modernisation du musée

 La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes. (AFP)
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  • "J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui"
  • Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente

PARIS: La présidente-directrice du Louvre, musée le plus visité au monde, a assuré vendredi "avoir pris toute la mesure" des problèmes de sécurité du musée, après le vol retentissant de bijoux de la Couronne et un rapport très critique de la Cour des comptes.

"J'ai pris toute la mesure de nos problèmes de sécurité", a déclaré Laurence des Cars, en précisant que le plan de sécurisation du Louvre, ou "schéma directeur" des équipements de sûreté, rentrait "en application aujourd'hui".

Il consiste en "toute une série de travaux d'améliorations, notamment en matière de vidéosurveillance", qui constitue "un des points faibles" du musée, comme l'a rappelé la présidente, qui en avait déjà fait état lors de son audition devant la commission de la Culture du Sénat fin octobre.

"Je veux remercier la confiance qui m'est accordée" pour "porter la transformation du Louvre, qui a plus que jamais besoin de transformation, de modernisation, pour devenir pleinement un musée du XXIe siècle. Ce qu'il n'est pas aujourd'hui", a ajouté la présidente, dont la démission avait été refusée après le vol.

Laurence des Cars, en poste depuis septembre 2021, a convoqué un conseil d'administration d'urgence vendredi pour revoir la gouvernance du musée le plus visité du monde.

Le 19 octobre, des malfaiteurs avaient réussi à s'introduire au Louvre et à dérober des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros, qui restent introuvables. Quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

La Cour des comptes a étrillé jeudi le grand musée parisien dans un rapport en estimant qu'il avait "privilégié des opérations visibles et attractives" au détriment de la sécurité.

Entre 2018 et 2024, le Louvre a consacré 26,7 millions d'euros à des travaux d'entretien et de mise aux normes et 105,4 millions d'euros "pour l'acquisition d'œuvres", selon le rapport.

Mais, pour Laurence des Cars, "le Louvre est un tout" dans "lequel il ne faut pas opposer les travaux aux acquisitions des oeuvres, l'accueil de tous les publics". "Nous avons assuré l'ensemble de nos missions".

 


Un jeune homme tué par arme blanche dans une rixe à Clermont-Ferrand

Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP. (AFP)
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  • A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat
  • La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière

CLERMONT-FERRAND: Un jeune homme a été tué par arme blanche lors d'une rixe dans la nuit de jeudi à vendredi à Clermont-Ferrand et l'auteur des coups est en fuite, a indiqué le procureur à l'AFP.

Une rixe est survenue entre deux groupes de personnes dans le centre de la ville en fin de soirée pour un motif encore inconnu, a expliqué Eric Serfass.

A un moment, l'un des protagonistes est parti chercher un couteau. A son retour, il a frappé au thorax un jeune homme qui n'a pas pu être ranimé par les secours, a précisé le magistrat.

La victime était âgée de 20 ans et son meurtrier s'est enfui avec l'arme du crime, selon une source policière.

Il n'y a pas eu d'autres blessés et aucune interpellation n'a encore eu lieu, selon le procureur.

Une enquête pour homicide volontaire est ouverte.


Présidentielle: Le Pen «annoncera sa décision» après son procès en appel, sans attendre la cassation

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  • Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été
  • Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi

PARIS: Candidate déclarée à la prochaine présidentielle malgré son inéligibilité, Marine Le Pen affirme qu'elle ne se présentera "évidemment pas" si sa peine est confirmée en appel et qu'elle "annoncera donc (sa) décision" dans la foulée, sans attendre une éventuelle cassation.

Le Rassemblement national sera fixé sur le nom de sa candidate (ou de son candidat) avant les prochaines vacances d'été. Tel est en tout cas l'agenda fixé par Mme Le Pen dans un entretien au mensuel conservateur Causeur, publié jeudi.

Condamnée en première instance - dans l'affaire des assistants parlementaires européens - à une peine d'inéligibilité de cinq ans avec application immédiate, la triple candidate à l'élection présidentielle admet qu'elle ne pourra "évidemment pas" se représenter une quatrième fois si cette peine devait être confirmée en appel.

"Je prendrai ma décision de me présenter ou non lors du rendu de l'arrêt de la cour d'appel", ajoute-t-elle, évacuant l'hypothèse d'un suspense prolongé en cas de pourvoi en cassation. "On ne sait pas quand une telle décision serait rendue et on ne peut pas se lancer dans une campagne présidentielle au dernier moment", explique-t-elle.

Son second procès étant programmé du 13 janvier au 12 février 2026, avec un délibéré attendu quatre mois plus tard, "j'annoncerai donc ma décision cet été", précise celle qui s'était hissée au second tour en 2017 et en 2022 face à Emmanuel Macron.

Un calendrier choisi aussi "pour ne pas hypothéquer la candidature de Jordan Bardella dans le cas où il devrait y aller", souligne-t-elle, confirmant ainsi le statut de dauphin du jeune président du parti à la flamme.