Triple scrutin en Mauritanie: Large victoire du parti au pouvoir

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Dah Ould Abdel Jelil annonce les résultats officiels provisoires du triple scrutin en Mauritanie (Photo, AFP).
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) Dah Ould Abdel Jelil annonce les résultats officiels provisoires du triple scrutin en Mauritanie (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Lundi 22 mai 2023

Triple scrutin en Mauritanie: Large victoire du parti au pouvoir

  • Les présidents mauritaniens ont toujours eu une forte majorité à l'Assemblée depuis l'instauration du multipartisme en 1991
  • Ces élections visaient à élire 176 députés, 13 conseils régionaux et 238 conseils municipaux, à un an de l'élection présidentielle

NOUAKCHOTT: Le parti au pouvoir en Mauritanie a remporté une large victoire aux élections législatives, régionales et municipales du 13 mai, selon des résultats officiels proclamés dimanche, une victoire qui conforte la position du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani mais que l'opposition estime entachée par des "fraudes énormes".

Ces élections visaient à élire 176 députés, 13 conseils régionaux et 238 conseils municipaux, à un an de l'élection présidentielle.

Le parti El Insaf, du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani au pouvoir depuis 2019, a remporté 80 sièges de députés, selon les résultats officiels provisoires lus par le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Dah Ould Abdel Jelil.

Une dizaine de formations membres de la mouvance présidentielle en ont obtenus 36, et l'opposition 24 dont neuf pour sa principale formation, le mouvement islamiste Tewassoul.

Un deuxième tour est prévu le 27 mai pour pourvoir 36 postes de députés de la nouvelle Assemblée nationale, deux systèmes ayant cours en fonction du type de circonscription.

Le parti au pouvoir, qui contrôle largement l'Assemblée sortante, remporte également les 13 conseils régionaux en jeu et gagne dans 165 communes sur 238. Le reste des communes se partage entre des partis de la majorité présidentielle et l'opposition.

La participation s'est établie à 71,8% pour ces élections auxquelles ont participé 25 formations politiques. Les chiffres totaux officiels doivent être validés par la Cour suprême.

Le parti El Insaf était le seul à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions.

Ses principaux challengers étaient le mouvement islamiste Tewassoul et le parti Sawab, d'obédience nationaliste arabe, qui profite d'une alliance avec le militant anti-esclavagiste Biram Dah Abeid, deuxième de la dernière présidentielle, dont la formation n'est pas autorisée.

«fraudes énorme»

Les partis de l'opposition ont dénoncé des "fraudes énormes" le 13 mai, lors d'un point de presse vendredi. Ils ont prévu de manifester la semaine prochaine pour les dénoncer et exiger la reprise du vote à Nouakchott et Boutilimit, localité située à 150 km à l'est de la capitale.

Une dizaine de partis de la majorité présidentielle ont également dénoncé des "manquements et des faiblesses notoires (dans le fonctionnement) de la Céni" et réclamé une reprise du vote dans tout le pays, lors d'une rencontre avec la presse jeudi.

Le président de la Céni a lui salué la participation "massive du peuple mauritanien dans le calme et la discipline", lors du vote.

La Céni "partage avec la classe politique la volonté et l'ambition fermes d'organiser des élections sans griefs", a-t-il dit, en évoquant "les difficultés énormes auxquelles elle a dû faire face dans la tenue" de ce triple scrutin.

La campagne s'était déroulée dans un climat apaisé. Un dialogue entre l'opposition et le pouvoir en début d'année avait permis d'aboutir à un consensus sur l'organisation des scrutins.

Les présidents mauritaniens ont toujours eu une forte majorité à l'Assemblée depuis l'instauration du multipartisme en 1991.

M. Ghazouani, 66 ans, général considéré comme l'un des grands artisans de la réussite mauritanienne face au djihadisme depuis 2011 dans ses anciennes fonctions de chef de l'armée, s'est gardé de s'exprimer sur l'éventualité de briguer un second mandat. Mais sa candidature est considérée comme une évidence en Mauritanie.

"El Insaf va sécuriser une majorité dans toutes les élections et le président Ghazouani va renforcer ses chances d'être réélu en 2024", estimait, avant les scrutins, Adam Hilelly, analyste au sein de 14 North Strategies, entreprise américaine de conseils spécialisée sur l'Afrique.

Après un ralentissement économique dû à la pandémie de Covid-19 puis la guerre en Ukraine, M. Ghazouani s'est fixé la lutte contre la pauvreté comme l'une de ses priorités. La hausse du coût de la vie est l'une des préoccupations principales des électeurs.

Les élections du 13 mai étaient les premières depuis que M. Ghazouani a pris en 2019 la tête de ce vaste pays d'Afrique de l'Ouest reconnu comme l'un des rares pôles de stabilité au Sahel, région troublée par les attaques djihadistes.


Israël approuve la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie

Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Cette photo montre des moutons dans un champ à Kafr al-Labad, avec la colonie israélienne d'Avnei Hefetz en arrière-plan, près de la ville de Tulkarem, en Cisjordanie occupée, le 18 décembre 2025. (FICHIER/AFP)
Short Url
  • Israël a approuvé l’installation de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie, portant à 69 le nombre de colonies validées en trois ans, dans une démarche visant selon le gouvernement à empêcher la création d’un État palestinien
  • Cette décision, critiquée par l’ONU et de nombreux pays, intervient dans un contexte d’intensification de la colonisation et de fortes violences depuis le 7 octobre 2023

JÉRUSALEM: Les autorités israéliennes ont annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Cette annonce porte à 69 le nombre total de colonies ayant obtenu un feu vert ces trois dernières années, d'après un communiqué publié par les services du ministre des Finances d'extrême droite Bezalel Smotrich, lui-même colon et partisan d'une annexion de ce territoire occupé par Israël depuis 1967.

Elle intervient quelques jours après un rapport du secrétaire général des Nations unies faisant état d'une croissance record des colonies israéliennes depuis le début du suivi en 2017.

"La proposition du ministre des Finances Bezalel Smotrich et du ministre de la Défense Israël Katz de déclarer et formaliser 19 nouvelles colonies en Judée et Samarie (la Cisjordanie, NDLR) a été approuvée par le cabinet" de sécurité du gouvernement, ont annoncé les services de M. Smotrich.

Selon lui, cette initiative doit permettre d'empêcher l'émergence d'un Etat palestinien.

"Sur le terrain, nous bloquons l'établissement d'un Etat palestinien terroriste. Nous continuerons à développer, construire et à nous implanter sur la terre de notre patrimoine ancestral", est-il écrit dans le communiqué.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500.000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Sur les colonies dévoilées dimanche, cinq sont des avant-postes qui existent déjà depuis plusieurs années, c'est-à-dire des colonies déjà implantées en territoire palestinien, sans avoir obtenu les autorisations nécessaires des autorités israéliennes.

Ces 19 colonies se trouvent dans des zones "hautement stratégiques", ont précisé les services du ministre. Deux d'entre elles, Ganim et Kadim, dans le nord de la Cisjordanie, seront réinstallées après avoir été démantelées il y a deux décennies.

- "Expansion implacable" -

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Dans le rapport de l'ONU consulté mi-décembre par l'AFP, son secrétaire général Antonio Guterres avait "condamné l'expansion implacable de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée, y compris Jérusalem Est, qui continue à alimenter les tensions, empêcher l'accès des Palestiniens à leur terre et menace la viabilité d'un Etat palestinien totalement indépendant, démocratique, continu et souverain".

"Ces développements enracinent encore l'occupation israélienne illégale et viole le droit international et le droit des Palestiniens à l'autodétermination", a-t-il ajouté.

L'avancée de la colonisation s'accompagne en outre d'une augmentation "alarmante" des violences des colons, dénonce-t-il dans le document, évoquant des attaques parfois "en présence ou avec le soutien des forces de sécurité israéliennes".

Depuis le 7-octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des combattants, mais aussi beaucoup de civils, ont été tués en Cisjordanie par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les nouveaux projets de colonies dévoilés par Israël provoquent régulièrement un tollé international, Paris y voyant une "menace existentielle" pour un Etat palestinien.

Fin septembre, le président américain Donald Trump, pourtant un soutien indéfectible d'Israël, avait averti qu'il "ne lui permettrait pas d'annexer la Cisjordanie".


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
Short Url
  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Short Url
  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com