Qui est Hamza Bendelladj, le hacker international le plus apprécié d’Algérie ?

Hamza Bendelladj, qui avait à l’époque 24 ans, n'a pas semblé perturbé par sa possible extradition, arborait un sourire radieux lors de sa présentation aux médias en Thaïlande (Photo, AFP).
Hamza Bendelladj, qui avait à l’époque 24 ans, n'a pas semblé perturbé par sa possible extradition, arborait un sourire radieux lors de sa présentation aux médias en Thaïlande (Photo, AFP).
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Qui est Hamza Bendelladj, le hacker international le plus apprécié d’Algérie ?

  • Il a été recherché pendant cinq ans par Interpol et le FBI et était classé parmi les dix criminels les plus recherchés par le FBI
  • Le groupe Canal+ a récemment annoncé la production d'un film intitulé «Smiling Hacker», inspiré de sa vie

ALGER: Hamza Bendelladj, également connu sous le pseudonyme de BX1, est un hacker suspecté par la justice française d'avoir mené des attaques par rançongiciel depuis sa cellule de prison. Il purge actuellement une peine de 15 ans de prison aux États-Unis.

Initialement, il devait être libéré le 26 mai 2023, mais cette perspective a été repoussée après l'annulation d'une remise de peine d'un an. Il a déposé une requête pour obtenir une libération anticipée, dont le résultat devrait être connu vers septembre ou octobre prochain.

Lors de l'audience devant les juges français, Hamza Bendelladj, connu sous le surnom du "hacker souriant", en raison de son air joyeux lors de son arrestation, a participé à son procès par visioconférence depuis sa cellule aux États-Unis. Il a déclaré qu'après sa libération, il se rendrait en Algérie et serait disposé à comparaître devant le tribunal français.

Selon les informations rapportées par le journaliste français spécialisé dans les procès liés à la cybercriminalité, Gabriel Thierry, le diplômé en informatique maintient son innocence et affirme qu'il n'est pas impliqué dans les piratages informatiques qui lui sont reprochés.

Qui est Hamza Bendelladj ?

Hamza Bendelladj, né en 1988 à Tizi Ouzou, est un pirate informatique algérien. Il est connu pour avoir développé et distribué un logiciel malveillant appelé "SpyEye" dans les années 2010. SpyEye était un cheval de Troie bancaire utilisé pour voler des informations d'identification financières et accéder illégalement aux comptes bancaires en ligne.

Il a été recherché pendant cinq ans par Interpol et le FBI et était classé parmi les dix criminels les plus recherchés par le FBI.

On le soupçonnait d'avoir détourné environ deux cents milliards de dollars provenant de plus de deux cents institutions financières américaines et européennes.

Il a utilisé un virus informatique appelé "SpyEye" pour infecter plus de 50 millions d'ordinateurs dans le monde, avec une forte concentration aux États-Unis. Ce virus a été développé en collaboration avec son complice russe, Aleksandr Andreevich Panin, alias "Gribodemon", dans le but de voler des informations bancaires stockées sur les ordinateurs infectés.

En 2013, Hamza Bendelladj a été arrêté en Thaïlande par les autorités locales, avec l'aide du FBI. Il a ensuite été extradé vers les États-Unis où il a été condamné en 2016 à une peine de prison de 15 ans. Quant à son partenaire russe, Alexander Andreevich, il a été condamné à neuf ans.

Un pirate apprécié

Sa notoriété vient du fait qu'il a également piraté le site officiel du gouvernement israélien, l'Algérie étant un soutien actif de la cause palestinienne qui ne reconnaît pas l'État d'Israël.

Depuis son arrestation, il a fait l'objet d'une couverture médiatique conséquente, attirant la sympathie de l'opinion publique.

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Bendelladj a obtenu son diplôme en informatique à l'USTHB en Algérie en 2008 (Photo, AFP).

À la même période, une rumeur circulant sur Internet, lancée par un site tunisien, prétendait qu'Hamza Bendelladj avait été condamné à mort, ce qui a suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux en Algérie et parmi la diaspora.

La rumeur s'est propagée à un tel point que l'ambassadrice des États-Unis en Algérie, qui était en poste à l'époque, a répondu sur Twitter pour clarifier que les crimes informatiques ne sont pas punis de la peine de mort.

Adaptation cinématographique 

Le groupe Canal+ a récemment annoncé la production d'un film intitulé "Smiling Hacker", inspiré de la vie d'Hamza Bendelladj.

Prévu pour une sortie en salles à la fin de l'année 2024, le film sera réalisé par Adil El Arbi et Bilall Fallah, avec un scénario écrit par Audrey Diwan, une Franco-Libanaise.

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Il sera joué par l'acteur Tahar Rahim (Photo, AFP).

Les négociations sont en cours avec Tahar Rahim, acteur français d'origine algérienne, pour incarner le rôle principal d'Hamza Bendelladj.

Le film sera réalisé en anglais et distribué par StudioCanal. Cette adaptation cinématographique retracera librement l'histoire de la vie de celui qui est connu sous le surnom de "Smiling Hacker".


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
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  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
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  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com