Décès de Tina Turner à 83 ans

La chanteuse Tina Turner se produit au New Amsterdam Theatre le 20 octobre 2003 à New York (Photo, AFP).
La chanteuse Tina Turner se produit au New Amsterdam Theatre le 20 octobre 2003 à New York (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 25 mai 2023

Décès de Tina Turner à 83 ans

  • La légende du rock, Tina Turner, est décédée dans sa maison près de Zurich
  • «Des obsèques privées auront lieu en présence d'amis proches et de la famille»

NEW YORK: La chanteuse Tina Turner, "la reine du rock'n roll", est morte "paisiblement" mercredi à 83 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé son agent.

La star américaine, naturalisée suisse, est décédée dans sa maison près de Zurich, a-t-il précisé dans un communiqué transmis à l'AFP.

Au cours de sa carrière entamée dans les années 1950 aux Etats-Unis, elle aura remporté huit Grammys, récompenses ultimes de la musique américaine.

Interprétant des tubes comme "Proud Mary" ou "The Best", l'artiste pionnière a su enflammer les foules à travers le monde avec sa voix inimitable et son jeu de scène explosif.

Celle qui affirmait n'avoir pas peur de vieillir, disait en avril au Guardian qu'elle espérait qu'on se souvienne d'elle comme de la "reine du rock'n roll".

Un pari largement gagné, tant ce surnom revient dans les nombreux hommages.

Magic Johnson, l'un des meilleurs basketteurs de l'Histoire, s'est par exemple ému de la perte de la "légendaire reine du rock".

Mick Jagger, chanteur des Rolling Stones, a partagé sa tristesse après le décès de sa "merveilleuse amie". Une artiste "tellement talentueuse", mais aussi "chaleureuse, drôle et généreuse", a-t-il dit. Le guitariste du groupe, Ronnie Wood, a également déploré la perte de la "reine du rock et de la soul", une "amie chère de notre famille".

Pluie d'hommages

"Les termes 'légendaire', 'icône', 'diva', et 'superstar' sont souvent utilisés à tort et à travers, pourtant Tina Turner les incarne tous et tant d'autres", a rendu hommage Mariah Carey, soulignant en outre son talent sur scène et son rôle de "pionnière".

Une autre superstar de la chanson, Gloria Gaynor, a rappelé que Tina Turner avait "ouvert la voie à tant de femmes dans le rock, qu'elles soient noires ou blanches".

L'émotion est partagée jusqu'aux sommets de l'Etat tant aux Etats-Unis qu'en Suisse.

Le président Joe Biden a salué dans un communiqué "la seule femme à gagner dans les catégories pop, rock, et RnB" aux Grammy Awards, "signe de sa polyvalence, de sa créativité, et de sa vaste popularité" auprès de différents publics.

Pour le président de la Confédération suisse Alain Berset, "avec la mort de Tina Turner, le monde a perdu une icône".

"Mes pensées vont aux proches de cette femme impressionnante qui avait trouvé en Suisse une deuxième patrie", a-t-il ajouté dans un tweet.

Des fans se sont rassemblés mercredi soir devant la maison de la chanteuse à Küsnacht, près de Zurich, et ont déposé fleurs et bougies pour lui rendre hommage.

Des bouquets et une couronne de fleurs ont également été déposés sur son étoile du Hollywood Walk of Fame, en Californie.

Née Anna Mae Bullock le 26 novembre 1939 dans le Tennessee (sud des Etats-Unis), Tina Turner a fait ses débuts à 16 ans avec le groupe de blues "Kings of Rythm" de celui qui deviendra son mari, Ike Turner.

C'est avec lui et "The Ike and Tina Turner Revue" que la chanteuse commencera à connaître une certaine renommée en devenant l'une des formations noires les plus populaires des Etats-Unis dans les années 1960.

«Une inspiration pour les femmes partout»

En 1966, Ike Turner et ses musiciens assurent la première partie de la tournée britannique des Rolling Stones, ouvrant au couple la porte du succès en Europe.

Mais Ike Turner la bat régulièrement. Elle prend finalement la fuite en 1976 et doit se cacher de lui pendant un temps avant enfin d'obtenir le divorce en 1978.

Dans la pluie d'hommages qui ont été rendus à la chanteuse mercredi, beaucoup mettent en avant sa résilience et son courage face à cette violence.

"Pour moi, elle sera toujours une survivante et une inspiration pour les femmes partout", a ainsi lancé Mariah Carey.

L'actrice Angela Bassett, qui a incarné la chanteuse dans le biopic "Tina" en 1993, interroge de son côté: "Comment dit-on adieu à une femme qui a fait de sa douleur et de ses traumatismes une force et les a utilisés comme moyens de changer le monde?"

"Par son courage en racontant son histoire (...), Tina Turner a montré aux autres qui vivent dans la peur à quoi un beau futur, empli d'amour, de compassion, et de liberté, devrait ressembler", ajoute l'actrice nommée aux Oscars pour sa performance.

Après une traversée du désert, Tina Turner retrouvera le sommet dans les années 1980, avec notamment l'album "Private Dancer".

Selon le communiqué de son agent, "des obsèques privées auront lieu en présence d'amis proches et de la famille".


En ce Noël, unissons-nous pour souhaiter la paix dans toute la région

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  • Noël au Moyen-Orient incarne un message puissant d’harmonie interconfessionnelle, de résilience et de respect mutuel
  • De Bethléem à Riyad, les célébrations deviennent un acte d’espoir partagé et un appel sincère à la paix régionale

RIYAD : Fidèle à une tradition initiée en décembre 2022, Arab News souhaite un joyeux Noël à ses lecteurs chrétiens et à tous ceux qui célèbrent cette fête. Cette édition spéciale met cette année en lumière Noël à travers le Moyen-Orient, en soulignant l’harmonie interconfessionnelle, la résilience et l’intégration culturelle. Le tout est porté par un message particulier, sincère et plein d’espoir : voir la paix se diffuser dans toute la région en 2026.

En tête de cette couverture figure une tribune exclusive du grand érudit Dr Mohammad bin Abdulkarim Al-Issa, secrétaire général de la Ligue islamique mondiale et président de l’Organisation des savants musulmans. Son message rappelle un principe essentiel : « Il n’existe aucun texte de la charia interdisant de féliciter les non-musulmans à l’occasion de leurs fêtes religieuses, y compris Noël. » Il présente cette bienveillance non comme un affaiblissement de la foi, mais comme l’expression de sa force — une force qui affirme la dignité humaine et favorise l’harmonie sociale si nécessaire aujourd’hui.

Ce même esprit de solidarité face à la souffrance résonne depuis Bethléem, où le pasteur palestinien, le révérend Dr Munther Isaac, explique que le christianisme palestinien est indissociable de l’identité nationale. En réponse à la dévastation de Gaza, sa communauté a érigé une crèche faite de gravats, l’enfant Jésus enveloppé dans un keffieh. « C’était un message de foi », affirme-t-il. « Le Christ est solidaire de ceux qui souffrent… parce qu’il est né dans la souffrance. »

De cette profondeur naissent aussi des récits de renouveau. À Damas, les illuminations festives réapparaissent alors que des Syriens de toutes confessions s’accrochent à une paix fragile. Au Liban, les célébrations percent la morosité politique par des instants de joie. En Jordanie, les espaces publics s’illuminent de sapins et des hymnes de Noël de Fairouz, tandis qu’aux Émirats arabes unis, la diaspora multiculturelle s’anime dans une effervescence festive et unitaire.

La profondeur historique et intellectuelle de l’héritage chrétien de la région est mise en lumière par le Dr Abdellatif El-Menawy, qui rappelle le rôle indispensable de l’Égypte dans la transformation du christianisme, passé d’un message spirituel à une véritable civilisation. Cet héritage ancien trouve aujourd’hui une expression moderne et dynamique.

En Arabie saoudite, la période des fêtes est reconnue à travers une hospitalité innovante, où des chefs réinventent les menus de Noël en y intégrant des saveurs locales et une identité culinaire créative.

Cette édition spéciale offre bien plus qu’une simple atmosphère festive. Elle dépeint un Moyen-Orient où les différentes confessions approfondissent leurs propres racines en respectant celles des autres, où les célébrations sont tissées de résistance historique, et où le message de Noël — espoir, paix et humanité partagée — résonne avec confiance et optimisme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com