Les EAU vont financer des projets de restauration du patrimoine mondial en Afrique

Le ministre de la Culture et de la jeunesse des EAU lors d'un événement organisé par le groupe Afrique au siège de l'Unesco à Paris. (WAM)
Le ministre de la Culture et de la jeunesse des EAU lors d'un événement organisé par le groupe Afrique au siège de l'Unesco à Paris. (WAM)
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Publié le Jeudi 25 mai 2023

Les EAU vont financer des projets de restauration du patrimoine mondial en Afrique

  • Al-Qassimi a souligné la nécessité de préserver le patrimoine en Afrique, en raison de l'importance culturelle du continent et de son immense patrimoine civilisationnel
  • Les efforts des EAU viseront également à renforcer les communautés locales, tandis qu'Aliph lancera trois projets au Soudan, en République démocratique du Congo et en Éthiopie

DUBAÏ: Les Émirats arabes unis (EAU) ont annoncé la création d'un fonds pour soutenir le patrimoine mondial ainsi que les projets de conservation des documents et de renforcement des capacités sur un certain nombre de sites à travers l'Afrique, a rapporté jeudi l’agence de presse émiratie. 

L'annonce en a été faite lors d'un événement organisé par le groupe Afrique au siège de l'Unesco à Paris. Le fonds sera créé en partenariat avec l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit, et le Fonds du patrimoine mondial africain.

Les EAU seront représentés par le ministère de la Culture et de la jeunesse en tant que partenaire Platinum du Fonds du patrimoine mondial africain.

Le Fonds du patrimoine mondial africain est une organisation intergouvernementale créée en 2006 par l'Union africaine et l'Unesco pour soutenir la préservation et la protection du patrimoine culturel et naturel en Afrique. Son objectif principal est de répondre aux défis relatifs à la sous-représentation des pays africains sur la Liste du patrimoine mondial ainsi que la protection et la gestion de leurs sites.

Les efforts des EAU viseront également à renforcer les communautés locales, tandis qu'Aliph, que les EAU ont fondé en partenariat avec la France en 2017, lancera trois projets au Soudan, en République démocratique du Congo (RDC) et en Éthiopie.

«Aux EAU, nous nous engageons à préserver le patrimoine humain sous toutes ses formes et à renforcer les partenariats avec les organisations internationales travaillant activement dans ce domaine, car nous sommes convaincus de l'importance de la conservation de ce patrimoine pour les générations futures et du rôle qu'il joue», a indiqué cheikh Salem ben Khalid al-Qassimi, ministre de la Culture et de la Jeunesse.

«Le patrimoine joue un rôle important dans le dialogue interculturel. Il renforce la diversité, la tolérance, la coexistence et la paix dans les sociétés», a ajouté Al-Qassimi.

Il a également souligné la nécessité de préserver le patrimoine en Afrique, en raison de l'importance culturelle du continent et de son immense patrimoine civilisationnel, qui constitue une partie essentielle de l'histoire et de la culture humaines.

Il a également souligné le fait que l'impact du changement climatique sur le patrimoine matériel et immatériel en Afrique est l'une des raisons les plus importantes pour lesquelles les EAU mettent en œuvre ce projet en ce moment. Le lancement du fonds coïncide également avec la déclaration des EAU de 2023 comme l'année de la durabilité et l'organisation par le pays de la COP28 en novembre.

«Nous sommes convaincus qu'avec le soutien du ministère de la Culture et de la Jeunesse des EAU, nous serons en mesure de mieux servir le continent en assurant une mise en œuvre efficace de la Convention du patrimoine mondial en Afrique», a déclaré le directeur exécutif du Fonds du patrimoine mondial africain (FPMA), Souayibou Varissou.

«Cela inclut des programmes de renforcement des capacités, la gestion des risques et le tourisme patrimonial. Le précieux soutien du gouvernement des EAU renforcera notre capacité à avoir un impact à long terme sur l'inscription de sites africains sur la Liste du patrimoine mondial ainsi que la préservation et la gestion de ces sites comme atout pour la croissance durable des communautés locales», a affirmé Varissou.

Ces projets seront menés en collaboration avec les gouvernements locaux ainsi que des partenaires locaux et internationaux. La restauration de l'inventaire du patrimoine culturel national de la RDC est l'une des initiatives qui bénéficieront de ce programme.

Les travaux de restauration de ce projet se font en deux étapes. La première phase est déjà terminée, grâce à la collaboration d'Aliph avec le ministère de la Culture et de la Jeunesse des EAU et le Conseil international des monuments et des sites.

Jusqu'à présent, dans le cadre de cette initiative, 29 spécialistes des institutions de la RDC dans les domaines de la documentation et de la préparation des inventaires ont été formés. La deuxième phase du projet devrait débuter en 2024.

Une grande partie du financement sera utilisée pour restaurer l'une des plus anciennes mosquées préservées du Soudan, à Dongola, qui a été ajoutée à la Liste indicative du patrimoine mondial de l'Unesco.

L'un des projets les plus importants du programme actuel sera la restauration de l'église éthiopienne Yemrehana Krestos, considérée comme l'un des monuments les plus importants du pays dans la région d'Amhara, comprenant un palais et une église des XIe et XIIe siècles.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.