Libye: Nuit de combats à Tripoli entre groupes armés rivaux

Des membres de la «Brigade 444», affiliée au ministère libyen de la Défense, marchent à Tripoli à Ain Zara, le 22 juillet 2022 (Photo, AFP).
Des membres de la «Brigade 444», affiliée au ministère libyen de la Défense, marchent à Tripoli à Ain Zara, le 22 juillet 2022 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 30 mai 2023

Libye: Nuit de combats à Tripoli entre groupes armés rivaux

  • Des combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi deux groupes armés influents en plein centre de la capitale libyenne Tripoli
  • Les affrontements se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, y compris dans des rues bondées du centre-ville

TRIPOLI: Des combats ont opposé dans la nuit de dimanche à lundi deux groupes armés influents en plein centre de la capitale libyenne Tripoli, faisant des blessés légers parmi la population civile, selon les secours et des médias locaux.

Les affrontements se sont poursuivis jusque tard dans la nuit, y compris dans des rues bondées du centre-ville, entre deux groupements affiliés au gouvernement d'unité nationale basé à Tripoli: la "Force al-Radaa" (dissuasion) et la "Brigade 444".

Les derniers affrontements meurtriers dans la capitale remontaient à juillet 2022 et avaient fait 13 morts.

Depuis la chute du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye, pays riche en pétrole, est minée par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.

Des véhicules blindés s'étaient déployés dimanche après-midi à Tripoli après l'arrestation d'un membre de la "Brigade 444", notamment dans la rue commerçante de Jraba, dans l'est de la capitale, et dans le secteur résidentiel de Ras Hassan, en centre-ville.

Après une accalmie de quelques heures, des tirs nourris aux armes lourdes et légères ont retenti dans la banlieue est de Tripoli, notamment à Ain Zara, à Fornaj, et près du campus de l'Université de Tripoli, qui a décidé de "fermer ses portes lundi et suspendre les examens" par mesure de sécurité.

Quelques tirs ont été entendus à 03H00 (01H00 GMT), suivis de sirènes d'ambulances, selon un journaliste de l'AFP.

Un homme âgé "a été blessé au bras par des éclats d'obus alors qu'il fuyait sa maison à Ain Zara en voiture", a indiqué sur sa page Facebook le Service des secours à Tripoli, faisant état de dégâts sur ses ambulances. Plusieurs autres civils ont été légèrement touchés lors des affrontements.

«Règlement de comptes politiques»

L'Autorité de soutien à la stabilité (ASS), un autre groupement armé chargé de la sécurité, s'est interposé pour faire cesser les hostilités et tenter une médiation.

Ces affrontements sont survenus alors que le gouvernement basé à Tripoli a mené depuis jeudi plusieurs frappes avec des drones près de Zawiya, à 45 km à l'ouest de la capitale, officiellement contre des bandes de trafiquants, qui ont fait au moins deux morts et des blessés.

Deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye: l'un installé à Tripoli (ouest), dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l'ONU, l'autre dans l'Est, soutenu par le puissant maréchal Khalifa Haftar et le Parlement.

Le Parlement a dénoncé lundi les frappes contre Zawiya, affirmant qu'il s'agit d'une opération de "règlement de comptes politiques plutôt que de lutte contre des trafiquants comme le prétend" le gouvernement Dbeibah.

En réaction à ces événements, l'ambassade des Etats-Unis à Tripoli s'est dite "préoccupée par le recours d'armes dans des secteurs où se trouvent des civils et le risque d'escalade de la violence". "Les dirigeants libyens doivent faire leur possible pour désamorcer (la situation) et protéger les civils".

Londres a jugé "inacceptable" le recours aux armes qui "mettent en danger la vie des civils", appelant "toutes les personnes impliquées à la désescalade", selon un son ambassade à Tripoli.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.