Les traditions de mariage à observer en Jordanie et en Arabie saoudite lors des célébrations royales

Les traditions jordaniennes incluent lea zaffé et l'utilisation d'une épée traditionnelle pour couper le gâteau, comme on l'a vu lors du mariage de la princesse Iman en mars (Getty Images).
Les traditions jordaniennes incluent lea zaffé et l'utilisation d'une épée traditionnelle pour couper le gâteau, comme on l'a vu lors du mariage de la princesse Iman en mars (Getty Images).
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Publié le Jeudi 01 juin 2023

Les traditions de mariage à observer en Jordanie et en Arabie saoudite lors des célébrations royales

  • Dans la région du Najd, en Arabie saoudite, le tehwal est un dîner organisé dans la maison du marié le lendemain des noces
  • Le jour du mariage, la zaffé, la zaghrouta et le nukout font partie des traditions jordaniennes incontournables

RIYAD/DUBAÏ:  Alors que les projecteurs sont braqués sur le mariage royal jordanien entre Rajwa al-Saïf et le prince héritier Hussein ben Abdallah II, les observateurs doivent se demander quelles traditions de mariage la mariée saoudienne et le marié jordanien choisiront pour leur grand jour.

En attendant l’union historique, nous vous présentons les célébrations de mariage des deux cultures, transmises de génération en génération.

Les coutumes de mariage diffèrent en Arabie saoudite, mais Rajwa al-Saïf suivra très probablement les traditions najdi, car sa famille est originaire de Sudair et vit à Riyad, deux régions situées dans le Najd.

Athir Alhowaish, née et élevée dans le Najd, détaille à Arab News des traditions de mariage très anciennes de la région. «Le tehwal est un dîner organisé dans la maison du marié le lendemain des noces. La famille du marié invite les personnes présentes au mariage au Tehwal pour accueillir la mariée dans leur famille», explique Mme Alhowaish. De même, la zowarah est une autre forme de célébration organisée par la famille du marié ou celle de la mariée après leur retour de la lune de miel.

Une autre coutume veut que l’homme offre à la mère de son épouse de l’or ou d’autres bijoux qui font partie d’un bouquet de cadeaux plus large appelé chabka.

Si de nombreuses traditions culturelles ont évolué, Abderrahmane Mashbri, propriétaire de La Memorias, une agence événementielle de luxe à Riyad, raconte à Arab News qu’il a constaté certains changements au cours des dernières années. «Certaines familles demandent désormais à ce que leur mariage ait lieu en dehors du Royaume, à Paris ou à Dubaï par exemple. Le budget peut aller de 100 000 riyals saoudiens (1 riyal = 0,25 euro) à 25-30 millions de riyals.

«Certaines mariées apparentées cherchent aussi à se démarquer, non pas par le choix du lieu ou l’originalité de la décoration, mais plutôt en célébrant leurs noces ensemble, le même soir», indique-t-il.

Avant le mariage, les mariées du monde arabe participent souvent à une soirée henné, mais ce n’est pas une célébration typique du Najd. Cette pratique est toutefois habituelle en Jordanie, où Rajwa al-Saïf et sa future belle-sœur, la princesse Iman, ont toutes deux organisé une soirée henné avant leurs mariages respectifs.

Une autre tradition, le marié offre de l'or ou d'autres bijoux à la mère de la mariée (Shutterstock).
Une autre tradition, le marié offre de l'or ou d'autres bijoux à la mère de la mariée (Shutterstock).

Lors de la soirée henné en Jordanie, des femmes des deux familles se rassemblent pour célébrer l’occasion, et la famille de la mariée offre des cadeaux à celle-ci pour son trousseau de mariage.

Le jour du mariage, la zaffé, la zaghrouta et le nukout font partie des traditions jordaniennes incontournables.

La zaffé, qui fait traditionnellement partie des célébrations de mariage dans la région du Levant, est une procession de musique et de danse qui dure environ trente minutes. La musique traditionnelle et entraînante interprétée par la troupe comporte des paroles qui félicitent les nouveaux mariés. Des percussions (darbouka), des cuivres, des cornemuses et parfois des hommes portant des épées font également partie de la procession traditionnelle.

Parmi les autres éléments principaux des mariages jordaniens figure la dabké, une danse folklorique exécutée par des professionnels, avant que les invités ne se joignent à la fête. Cette danse, qui se caractérise par de puissants coups de pieds synchronisés, se décline en plusieurs variantes. Dans la plus populaire, les danseurs sont dirigés par un lawwih, un improvisateur charismatique qui contrôle à la fois le tempo et l’énergie de la ligne.

«Notre zaffé jordanienne est unique. La musique, la dabké et les danses sont sans pareil», affirme Iyad Albelbeisi, fondateur de la société jordanienne d’organisation de mariages Feelings Weddings, à Arab News. «Ces traditions sont également courantes dans les cérémonies royales», ajoute M. Albelbeisi.

Pendant le mariage, les femmes poussent des youyous (zaghrouta), des cris aigus effectués avec la langue et couramment pratiqués lors des fêtes de mariage dans toute la région. Parmi les autres coutumes des mariages jordaniens figure le nukout, une somme d’argent remise aux jeunes mariés pour les aider dans leur nouvelle vie ensemble.

En ce qui concerne la nourriture, il ne fait aucun doute que le plat national jordanien, le mansaf – qui se compose de gros morceaux de viande, d’une sauce au yaourt et de riz – est un élément incontournable des mariages.

Le mansaf se compose de gros morceaux de viande, d'une sauce au yaourt et de riz (Shutterstock).
Le mansaf se compose de gros morceaux de viande, d'une sauce au yaourt et de riz (Shutterstock).

Lors des mariages royaux, comme celui de la princesse Iman en mars, ou lors de célébrations publiques, le gâteau de mariage à plusieurs étages est souvent coupé à l’aide d’une grande épée transmise au marié par sa famille.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les astronomes profitent de deux événements rares : les taches solaires et le «point rouge» de Mars

De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
De grandes taches solaires ont été observées sur la planète ardente depuis le nord de l'Arabie saoudite. (SPA)
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  • Des taches solaires ont été observées sur la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante
  • Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire

RIYAD : La région de la frontière nord a été témoin de deux événements astronomiques majeurs mardi soir - une conjonction frappante de la Lune avec Mars et l'étoile Chi Virginis, et l'apparition de taches solaires massives.

La première était visible pour les visiteurs et offrait des conditions idéales pour les astrophotographes, avec Mars identifiable par sa teinte rouge-orange.

Adnan Khalifah, membre du club d'astronomie et d'espace, a déclaré que la lune semblait alignée avec Mars, visible au-dessus de l'étoile Chi Virginis dans la constellation de la Vierge.

Par ailleurs, plusieurs taches solaires ont été observées à la surface du soleil mardi, apparaissant sombres mais affichant une brillance rayonnante. Ces taches sont parmi les plus grandes enregistrées cette année, chacune s'étendant sur des dizaines de milliers de kilomètres et étant visible à l'aide de petits télescopes.

Selon les astronomes, l'étude de ces taches est essentielle pour comprendre le cycle de 11 ans du soleil, qui régule l'activité solaire. Les taches solaires peuvent déclencher des éruptions solaires ou des tempêtes géomagnétiques susceptibles d'affecter les systèmes de navigation et de communication par satellite.


Le savoir-faire des artisans du Qassim mis à l’honneur

La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, notamment dans l'industrie de l'osier de palme. (SPA)
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  • Un art transmis de génération en génération continue de prospérer, alors que les artisans mêlent patrimoine culturel et créativité au Festival des dattes de Buraidah
  • Le tressage de palmes remonte à l’Antiquité, servant à l’origine aux besoins essentiels du foyer

RIYAD : La région de Qassim est réputée pour son artisanat traditionnel, en particulier dans le domaine du tressage de palmes. Cet art ancestral, transmis de génération en génération, continue de prospérer grâce aux artisans qui allient patrimoine culturel et créativité lors du Festival des dattes de Buraidah.

L'artisane Umm Abdullah a démontré le processus minutieux du tressage de palmes : les feuilles sont d’abord trempées et séchées, puis habilement transformées en divers objets comme des paniers, des nattes ou des sets de table.

Elle a expliqué que l’abondance de palmiers dans la région a fait de cet artisanat une source de revenus essentielle pour de nombreuses familles travaillant dans l’industrie artisanale locale, selon l’Agence de presse saoudienne.

Umm Abdullah a ajouté que les objets en feuilles de palmier sont très recherchés pour leur valeur culturelle et leur lien précieux avec le patrimoine.

Remontant à l’Antiquité, le tressage de palmes répondait aux besoins domestiques du quotidien. Avec le temps, l’innovation a permis de diversifier les produits et les designs, affirmant cet artisanat comme un véritable pilier du patrimoine.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


De Cannes au Casino du Liban, le flûtiste Daniel Alhaiby revient au Liban

Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
Ce spectacle fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international. (Fichier/ Fourni)
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  • "Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré
  • "Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison

DUBAI : Flûte en main, Daniel Alhaiby, profondément attaché à l'Orient et à l'Occident, se prépare à donner son premier concert solo au Casino du Liban le 10 septembre.

Ce concert fait suite à ses années d'expérience dans des lieux et événements prestigieux, notamment le Festival de Cannes, où il a partagé sa musique avec un public international.
"Cannes, c'est de la magie à l'état pur. Chaque fois que je joue, j'ai l'impression de représenter non seulement moi-même, mais aussi toute une culture, toute une histoire", a déclaré M. Alhaiby à Arab News.

Le retour au Liban pour son concert solo est un moment profondément personnel pour Alhaiby.

"Se produire au Liban, c'est comme boucler la boucle pour moi. C'est là que tout a commencé, et c'est tellement important", a-t-il déclaré.


"Partager ma musique dans mon pays d'origine est comme une célébration de mon voyage, de Paris à la scène mondiale et de retour à la maison.

"Le Casino du Liban a toujours été un lieu de rêve pour moi... Le public peut s'attendre à une expérience vraiment spéciale. J'ai soigneusement élaboré la liste des morceaux pour les emmener dans un voyage musical qui mêle mes compositions originales à des classiques revisités."

Les influences musicales d'Alhaiby sont diverses, allant de Piazzolla et Rimsky-Korsakov à Fairuz, Hans Zimmer, Pink Floyd et Bach.

"Je suis plus influencé par l'émotion que par le genre. Tout ce qui me touche, qu'il s'agisse d'une partita de Bach ou d'une improvisation orientale, se retrouve dans ma musique", a-t-il déclaré.

Le musicien a expliqué qu'il avait été attiré par la flûte dès son "plus jeune âge" : "Sa sonorité a toujours été proche de mon âme, il y a quelque chose dans son souffle, dans sa tonalité expressive, qui se connecte profondément à mes émotions. Au fil du temps, elle est devenue plus qu'un simple instrument ; elle est devenue ma voix, ma façon d'exprimer tout ce que les mots ne peuvent pas exprimer".