Mohamed Haouas, un surdoué du rugby rattrapé par ses démons

Le joueur de rugby international français Mohamed Haouas (G) s'entretient avec son avocat (D) Marc Gallix alors qu'il arrive pour son procès pour violence volontaire et destruction de matériel en réunion au palais de justice de Montpellier, dans le sud de la France, le 12 mai 2023. (Photo Sylvain THOMAS / AFP)
Le joueur de rugby international français Mohamed Haouas (G) s'entretient avec son avocat (D) Marc Gallix alors qu'il arrive pour son procès pour violence volontaire et destruction de matériel en réunion au palais de justice de Montpellier, dans le sud de la France, le 12 mai 2023. (Photo Sylvain THOMAS / AFP)
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

Mohamed Haouas, un surdoué du rugby rattrapé par ses démons

  • Né le 9 mars 1994 au Havre, Mohamed Haouas déménage, enfant, à Montpellier, où sa famille s'installe dans le quartier du Petit Bard
  • Il pratique d'abord le taekwondo avant de découvrir le ballon ovale à 15 ans, un peu par hasard

PARIS: Enfant des quartiers populaires de Montpellier, Mohamed Haouas, le pilier du XV de France condamné mardi à un an de prison ferme pour violences conjugales, est un surdoué du rugby dont les mauvaises fréquentations et l'indiscipline récurrente sur les terrains mettent désormais en danger la carrière.

Né le 9 mars 1994 au Havre, Mohamed Haouas déménage, enfant, à Montpellier, où sa famille s'installe dans le quartier du Petit Bard. Il pratique d'abord le taekwondo avant de découvrir le ballon ovale à 15 ans, un peu par hasard.

"J'ai toujours bien aimé ce sport mais je n'avais pas la possibilité de le pratiquer. Un jour, un mercredi après-midi, Hérault Sport est venu au Petit Bard pour faire une initiation", racontait- il en janvier 2020 à Impact Magazine, la publication du Montpellier Hérault Rugby.

Pour lui, c'est la révélation. Il se découvre une passion et surtout du talent.

"C'était un garçon appliqué, volontaire, persévérant, respectueux et humble dans sa démarche. Il avait compris le côté valorisant du sport", avait raconté à Ouest-France en mars 2021 Véronique Brunet, l'une des responsables de Hérault Sport.

Haouas condamné: Oudéa-Castéra salue la «fermeté» des réactions du rugby

La ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a salué mercredi "la fermeté" de la réaction de la Fédération française de rugby (FFR) estimant que la condamnation mardi de Mohamed Haouas, à un an de prison ferme à Montpellier pour violences conjugales, était "incompatible" avec les valeurs de l'Equipe de France.

Interrogée sur France 2, elle a salué à la fois "la fermeté" et "les bons mots" de la FFR qui a jugé "inadmissible" et "incompatible avec la représentation de notre nation au niveau international" la condamnation du joueur, mais aussi la réaction du club de Clermont qui a résilié le contrat du joueur qui devait le rejoindre en juillet.

"Dans ces circonstances, c'est impossible qu'il porte le drapeau", a dit la ministre.

"Il reviendra à Fabien Galthié le sélectionneur de s'exprimer définitivement sur ce sujet là", a- t-elle dit.

Doit-il être banni "définitivement" de l'Equipe de France? "Définitivement, non, il va purger sa peine et il faudra penser à la suite". C'est "un drame pour cette famille et un énorme gâchis", a-t-elle aussi réagi disant ses "pensées pour sa femme et pour leurs deux enfants".

"Être membre de l'équipe de France implique un respect irréprochable des valeurs de respect et d'intégrité. La fermeté est notre devoir dans de telles circonstances", a indiqué mardi soir Serge Simon, vice-président de la FFR en charge des équipes de France, cité dans le communiqué où l'instance fait part de "sa consternation".

La FFR a été dans la tourmente de son côté ces derniers mois avec la démission en janvier de son président Bernard Laporte après sa condamnation à deux ans de prison avec sursis pour corruption.

Une élection est actuellement en cours et le nom du nouveau patron du rugby français sera connu le 14 juin.

International militaire

Très rapidement, le jeune homme, diplômé d'un CAP carrosserie, est intégré au centre de formation du MHR, et incorpore en parallèle la Marine nationale, au sein de laquelle il devient international militaire.

Au club héraultais, où il signe son premier contrat pro en 2016, il fait rapidement l'unanimité en première ligne, jusqu'à ce coup de fil de Raphaël Ibanez, le manageur du XV de France, en janvier 2020, le convoquant en Bleu pour le Tournoi des six nations.

Juste au moment où son contrôle judiciaire, mis en place à la suite de sa participation à des cambriolages à l'adolescence, prend fin.

"Il y beaucoup de choses qui se disent sur moi. Tout n'est pas vrai. J'ai fait des erreurs mais c'est du passé et aujourd'hui, ce qui m'intéresse, c'est le présent et surtout le futur", expliquait alors à Impact Magazine le pilier, condamné ensuite en février 2022 à 18 mois de prison avec sursis pour vols.

Le 12 mai dernier, lors d'un second procès, le parquet a requis à son encontre une peine de deux ans avec sursis pour sa participation à une violente bagarre le 1er janvier 2014. Le délibéré dans cette affaire est attendu au 30 juin.

«Momo»

Début 2020, celui que tout le monde surnomme "Momo", même le sélectionneur des Bleus Fabien Galthié, découvre Marcoussis avant d'honorer sa première "cape" face à l'Angleterre au Stade de France le 2 février suivant.

Il y vit sa première Marseillaise, "avec beaucoup d'émotions: c'était dur quand même, il fallait que je me retienne car j'ai manqué verser des larmes", raconte-t-il.

Les matches en tant que titulaire s'enchaînent alors pour le Montpelliérain jusqu'à cette rencontre contre l'Ecosse le 8 mars, lors de la 4e journée, et ce premier carton rouge à la 37e minute.

S'il l'empêche de terminer le Tournoi 2020, il n'est pas non plus "blacklisté" par Galthié, qui le retient pour les test-matches de l'automne, puis à nouveau pour le Tournoi 2021, dont il dispute les cinq rencontres en titulaire indiscutable.

Sa cote décline ensuite au profit d'Uini Atonio, l'un des artisans du Grand Chelem des Bleus dans le Tournoi 2022.

Rappelé avant la 3e journée du Tournoi 2023 à la faveur de la suspension du pilier de La Rochelle, Haouas possède alors toutes les cartes en main pour redorer son blason.

Las, son expulsion face à l'Ecosse le 26 février dès la 13e minute le fait entrer dans l'histoire des Bleus pour de mauvaises raisons: il est le premier international français à recevoir deux cartons rouges.

Trois mois plus tard, il défraye à nouveau la chronique judiciaire: il est interpellé vendredi en fin d'après-midi pour avoir frappé son épouse devant le centre commercial où elle travaille, avant d'être condamné mardi à un an de prison ferme, sans.

Après cette nouvelle condamnation, son avenir sur les terrains de rugby semble plus que compromis.

Peu après le jugement, Clermont qui lui avait fait signer un contrat de trois ans, a annoncé qu'"il ne pourra pas porter, sur le terrain, les couleurs de notre club", puis la Fédération française de rugby a estimé que son comportement était "inadmissible" et "incompatible avec la représentation de notre nation au niveau international".


Dermatose: Lecornu demande «une accélération de la stratégie vaccinale», va recevoir les syndicats

Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet. (AFP)
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  • Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence
  • Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français"

PARIS: Sébastien Lecornu a demandé mardi une "accélération de la stratégie vaccinale" contre la dermatose nodulaire contagieuse qui touche les élevages, et recevra "dans la semaine" les syndicats agricoles dont certains contestent la gestion par le gouvernement de cette épizootie, a annoncé son entourage à l'issue d'une réunion sur le sujet.

Le Premier ministre tiendra une deuxième réunion à ce sujet à 17H30 avec les mêmes ministres et des préfets en visioconférence. Il a demandé à son gouvernement "une clarification et une accélération de la stratégie vaccinale qui doit davantage tenir compte de la réalité de chaque département" pour "protéger nos éleveurs et l'élevage français", appelant à "garantir" une "disponibilité des doses" de vaccins "plus forte".

Il a également demandé un "état des lieux des contrôles sur les transports interdits d'animaux", "un plan d’accompagnement pour les petits élevages" ainsi qu'"un plan de repeuplement adapté à l’Occitanie".


Ultime vote sur le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée

Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre français Sébastien Lecornu (au centre) s'exprime lors d'une déclaration gouvernementale sur la stratégie de défense nationale à l'Assemblée nationale, à Paris, le 10 décembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée devrait adopter définitivement le budget de la Sécurité sociale 2026, fruit de compromis, malgré une majorité introuvable et sans 49.3
  • Le budget de l’État reste très incertain : déficit visé à 5% du PIB, fortes divergences sur les recettes, CMP à haut risque

PARIS: Sauf surprise, l'Assemblée nationale devrait définitivement adopter mardi le budget de la Sécurité sociale pour 2026, un succès arraché à force de concessions par Sébastien Lecornu, qui risque toutefois de ne pas réussir le même pari pour le budget de l'Etat, à l'issue bien plus incertaine.

Alors qu'approche la date butoir du 31 décembre, l'heure est aux dernières tractations pour les parlementaires, au terme de longues semaines de débats. Tous les yeux sont désormais braqués sur le projet de loi de finances (PLF), avec des négociations décisives jusqu'au week-end.

Il y a une semaine pourtant, beaucoup doutaient d'une possible adoption du premier des deux textes budgétaires, la loi de financement de la Sécurité sociale, qui doit notamment acter la suspension de la réforme des retraites.

Pour le PS, qui a érigé cette mesure en condition de sa non-censure, l'étape doit marquer le succès de sa stratégie de négociation avec l'exécutif, à rebours du reste de la gauche. Et pour le Premier ministre, elle couronnerait au moins temporairement sa méthode du compromis.

Après un dernier passage express au Sénat vendredi, le texte revient mardi dans l'hémicycle, où les députés devront renouveler le scrutin serré de la semaine dernière (247 voix contre 234), à haut risque en l'absence de majorité et de 49.3.

Les socialistes, quoique dans l'opposition, avaient consenti à massivement voter pour. Hésitant jusqu'au dernier moment à voter contre, les Ecologistes s'étaient en majorité abstenus. Et malgré les consignes d'abstention de leur parti, 18 députés LR et 9 Horizons l'avaient soutenu.

Au gouvernement, une issue semblable est attendue mardi, même s'il "faut veiller à ce qu'il n'y ait pas de démobilisation" dans l'hémicycle, concède un ministre.

Les syndicats FO et CGT ont appelé à des rassemblements devant l'Assemblée, critiquant notamment la limitation de la durée des arrêts maladie, ou une taxe sur les mutuelles dont ils craignent la répercussion sur les cotisations.

Le texte prévoit par ailleurs la création d'un nouveau congé de naissance, ou d'un "réseau France santé" voulu par M. Lecornu pour l'accès aux soins.

Le gouvernement a vu sa copie profondément remaniée par les députés, qui ont supprimé le gel des pensions de retraite et minima sociaux, et contraint l'exécutif à renoncer à doubler les franchises médicales.

Le déficit anticipé pour la Sécurité sociale est de 19,4 milliards d'euros en 2026 (contre 23 milliards en 2025). Mais au prix de transferts de 4,5 milliards d'euros des caisses de l'Etat vers celles de la Sécu.

- Négociations députés-sénateurs -

Des transferts qui contribuent à compliquer l'équation pour le budget de l'Etat, où ils doivent être compensés.

La copie du budget de l'Etat adoptée lundi au Sénat, qui a peiné à trouver des économies significatives dans les dépenses, porterait le déficit à 5,3% du PIB. Or le gouvernement a placé l'objectif à 5%.

Une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs doit tenter de trouver un accord vendredi et possiblement samedi, une opération périlleuse au vu des divergences entre les deux chambres.

L'Assemblée avait massivement rejeté le texte en première lecture.

Les négociations avant et pendant la CMP porteront notamment sur la question des recettes, alors que les socialistes réclament des mesures de justice fiscale, quand la droite se montre intransigeante dans son refus de nouveaux prélèvements.

"Il ne pourra pas y avoir d'accord sur un budget qui augmenterait considérablement les impôts et ne réduirait pas significativement la dette", insiste le chef des Républicains Bruno Retailleau.

Même si l'ancien socle commun, majoritaire au sein de la CMP, trouve un accord, il faudra encore qu'il puisse être adopté la semaine prochaine à l'Assemblée.

Et ce alors que les socialistes promettent cette fois de s'abstenir au mieux, et les Écologistes de voter contre.

Autres possibilités: utiliser le 49.3 en s'assurant d'une non-censure dans la foulée -- comme le plaident l'ancienne Première ministre Élisabeth Borne ou l'ex-président François Hollande -- ou se résoudre à une loi spéciale, avec une reprise des négociations en janvier.

Une dernière option loin de remporter l'enthousiasme général.

"Il faut que ça s'arrête cette séquence budgétaire", estime un cadre socialiste. "On connaît toutes les données du problème. Si le compromis est possible, alors il faut qu'il ait lieu maintenant."


Le musée du Louvre resté fermé lundi en raison d'une grève

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.  Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron. Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture. (AFP)
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  • Les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public
  • Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR"

PARIS: Le musée du Louvre à Paris est resté fermé lundi en raison d'une "grève reconductible" de ses agents, une nouvelle épreuve pour une institution dans la tourmente depuis le spectaculaire cambriolage du 19 octobre et la mise à nu de ses dysfonctionnements.

A 9H00 (8H00 GMT), les portes du musée sont restées closes devant une file de visiteurs, puis la direction a annoncé la fermeture pour "toute la journée".

"Je suis vraiment déçu, le Louvre était la raison principale de notre venue à Paris, parce que nous voulions voir Mona Lisa", le célèbre tableau de La Joconde de Léonard de Vinci, a déclaré à l'AFP Minsoo Kim, 37, Coréen, en lune de miel.

"C'est normal qu'ils fassent grève s'ils ont besoin de meilleures conditions de travail. Bien sûr, en tant que touriste, ce n'est pas génial d'être ici et que le musée soit fermé, mais nous avons réussi à reporter notre visite, donc ça n'est pas un problème", a estimé de son côté Patricia, une touriste brésilienne qui n'a pas souhaité donner son nom.

Un peu plus tôt, les personnels du musée le plus visité au monde, réunis en assemblée générale, avaient voté "à l'unanimité" une grève reconductible pour dénoncer les conditions de travail et d'accueil du public.

Plusieurs dizaines d'agents ont ensuite déployé devant la pyramide une banderole indiquant "Le Louvre en lutte pour des conditions de travail décentes, hausse des salaires, + d'effectifs contre la vétusté du palais et le projet LNR".

Le LNR, ou Louvre Nouvelle Renaissanc, et une rénovation à grande échelle annoncée par le président français Emmanuel Macron.

Les organisations syndicales ont ensuite été reçues au ministère de la Culture.

"Nous avons eu quelques avancées en matière de rémunération, mais cela reste insuffisant et nous attendons une proposition écrite du ministère - certainement mardi - pour nous prononcer", a déclaré à l'AFP Alexis Fritche, du syndicat CFDT-Culture, à l'issue de deux heures de réunion.

Selon lui, "pas d'avancée" non plus sur les emplois: "On nous annonce 28 postes pour la surveillance, mais ils proviennent de redéploiements".

A l'issue de l'AG, le délégué du syndicat CGT Christian Galani avait rappelé que la filière accueil et surveillance avait "perdu 200 équivalents temps plein en l'espace de 15 ans, alors que la fréquentation a augmenté de moitié".

Une prochaine AG est prévue mercredi à 9H00 locales, le mardi étant le jour de fermeture hebdomadaire du Louvre.

Conflit social et réorganisation 

"On est en colère", "nous ne sommes pas d'accord avec la manière dont Le Louvre a été géré", a dit devant la presse Elise Muller, agente de surveillance du syndicat Sud Culture.

Valérie Baud, représentante CFDT, s'était félicitée d'un mouvement "interprofessionnel", regroupant métiers de la "conservation, agents d'accueil et de surveillance, professions support, juristes, graphistes".

En parallèle de ce conflit social, le musée doit faire face à une réorganisation à marche forcée et continuer de répondre aux interrogations sur les failles qui ont permis à un commando de s'emparer de huit joyaux de la Couronne, toujours introuvables.

Fragilisée, la présidente du Louvre, Laurence des Cars, devra travailler en tandem avec Philippe Jost, le haut fonctionnaire chargé du chantier de reconstruction de Notre-Dame, à qui la ministre française de la Culture Rachida Dati a confié vendredi la mission de "réorganiser en profondeur le musée".

Audition de la présidente mercredi 

"Des mesures indispensables sont à prendre, bien au-delà de la sûreté et de la sécurité", a déclaré Mme Dati.

"Toute réflexion sur l'avenir du Louvre ne saurait se limiter à une approche technico-organisationnelle", avait réagi la CFDT.

Le ministère de la Culture a précisé que la mission de M. Jost serait menée en janvier et février et que ses recommandations étaient attendues "fin février".

Des sénateurs vont par ailleurs poursuivre leur quête de réponses sur les dysfonctionnements du musée.

Mardi, ils doivent entendre pour la première fois l'ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez, destinataire pendant son double mandat (2013-2021) de deux audits alarmants peu suivis d'effets.

Mercredi, ce sera Mme des Cars, à la tête du musée depuis fin 2021, pour comprendre notamment comment ces deux audits n'ont été découverts par l'actuelle direction qu'après le casse du 19 octobre.