Les revenus des jeux vidéo dans la région MENA atteindront 6 milliards de dollars en 2027

L'Arabie saoudite a investi plus d’1,7 milliard de dollars dans les jeux et les a intégrés dans son projet Neom. (AFP/Archive)
L'Arabie saoudite a investi plus d’1,7 milliard de dollars dans les jeux et les a intégrés dans son projet Neom. (AFP/Archive)
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

Les revenus des jeux vidéo dans la région MENA atteindront 6 milliards de dollars en 2027

  • En 2025, le nombre de passionnés d'e-sports dans le monde dépassera 318 millions, et la région Mena arbitrera 15% du total
  • Le rapport de DMCC propose aux entreprises et aux gouvernements des conseils afin d’assurer la croissance du marché

LONDRES: Le secteur des jeux dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord devrait générer 6 milliards de dollars (1 dollar = 0,94 euro) d'ici à 2027. Selon une étude réalisée par le Dubai Multi Commodities Center, ce chiffre correspond au double de celui qui a été enregistré en 2021.

Le rapport intitulé «Future of Trade 2023» («L'avenir du commerce 2023») souligne une tendance à la croissance de l'industrie du jeu dans la région Mena au cours des prochaines années. Cette croissance est favorisée par une jeune population initiée au numérique, la connectivité étendue et le soutien qu’apportent les autorités à ces services.

Grâce à ces facteurs, la région est en passe de s'imposer comme une plaque tournante, pour les consommateurs comme pour les créateurs.

«Le jeu occupe désormais une place prépondérante dans le divertissement à travers le monde. Il est à l'origine de la croissance rapide que connaît la région Mena, qui abrite aujourd'hui 15% du nombre de joueurs dans le monde», explique Ahmed ben Soulayem, président exécutif et directeur général du Dubai Multi Commodities Center (DMCC).

Les jeux et les sports électroniques prospèrent. Les Émirats arabes unis (EAU) et l'Arabie saoudite mènent la danse dans la région grâce à des revenus importants, à l'engagement dans le numérique et à l'investissement public.

Au niveau mondial, l'Asie-Pacifique reste le plus grand marché. La Chine, les États-Unis et le Japon sont les principaux acteurs dans ce domaine.

Le rapport estime que le chiffre d'affaires du marché mondial des jeux devrait atteindre 340 milliards de dollars d'ici à 2027, contre 198,4 milliards de dollars en 2021. En 2025, le nombre de passionnés d'e-sports dans le monde dépassera 318 millions. Ce chiffre était de 215,2 millions en 2020.

Par ailleurs, on prévoit que quelque 322,7 millions de personnes suivront occasionnellement des compétitions de sports électroniques d'ici à 2025.

M. Soulayem attribue en partie ce boom à l'essor de la «gamification», notamment dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

«Si l'on maintient la croissance accélérée du secteur des jeux, on parviendra à améliorer l'avenir de ce marché dans le monde entier ainsi que l'avenir du commerce», souligne-t-il.

«Le DMCC cherche à renforcer la renommée de Dubaï en tant que centre mondial du commerce et de l'économie. Pour y parvenir, nous devrons exploiter de manière efficace les opportunités qui existent dans le secteur des jeux.»

Le rapport met en lumière les contributions de certains leaders du secteur dont Jad el-Mir, partenaire chez Strategy&, et Klaus Kajetski, PDG et fondateur de YaLLa Esports.

Le rapport s’intéresse, à travers un deuxième volet, à l'impact des jeux et des sports électroniques sur la technologie, la culture et l'économie. Il explore les tendances et les défis mondiaux ainsi que la montée en puissance de la région Mena en tant que plaque tournante du jeu.

Pour étoffer son potentiel économique, le DMCC s'est associé en décembre à YaLLa Esports, la société professionnelle d'e-sports établie à Dubaï, afin de lancer le DMCC Gaming Centre.

Le centre favorise la croissance de l'industrie du jeu à Dubaï et met à la disposition des entreprises des capitaux mondiaux, des talents de premier plan et un écosystème qui leur permet d'opérer efficacement et en toute confiance.

L'environnement commercial solide et l'emplacement stratégique des EAU incitent des développeurs de jeux internationaux tels qu'Ubisoft, Tencent et Riot Games à ouvrir des bureaux dans la région.

Quant à l'Arabie saoudite, elle a investi plus d’1,7 milliard de dollars dans les jeux et les a intégrés dans son projet Neom.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".