Inondations en Italie: le réchauffement climatique pas déterminant

La place Saint-Marc inondée à Venise le 10 décembre 2022. (AFP)
La place Saint-Marc inondée à Venise le 10 décembre 2022. (AFP)
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Publié le Mercredi 31 mai 2023

Inondations en Italie: le réchauffement climatique pas déterminant

  • Dix-sept personnes sont mortes et des dizaines de milliers de résidents ont été forcés de quitter leur maison après trois périodes de fortes pluies ayant frappé l'Émilie-Romagne en trois semaines
  • Le rapport du groupe de climatologues européens et américains indique que le mois de mai a vu les précipitations les plus abondantes «depuis deux siècles»

ROME: Les inondations meurtrières qui ont laissé une partie du nord-est de l'Italie sous l'eau en mai ont été causées par un événement météorologique qui se produit "une fois en deux siècles", le lien avec le changement climatique n'étant pas déterminant dans ce cas, selon des experts.

Dix-sept personnes sont mortes et des dizaines de milliers de résidents ont été forcés de quitter leur maison après trois périodes de fortes pluies ayant frappé l'Émilie-Romagne en trois semaines, provoquant des glissements de terrain et des inondations ayant causé d'importants dégâts matériels.

Le rapport du groupe de climatologues européens et américains de l'initiative World Weather Attribution (WWA), rendu public mercredi, indique que le mois de mai a vu les précipitations les plus abondantes "depuis deux siècles".

Selon le groupe, dont le but est de démontrer des liens fiables entre le réchauffement de la planète et certains phénomènes météorologiques, de tels événements, dans cette région et à cette période de l'année, ne deviennent pas plus fréquents ou intenses.

"Les précipitations extrêmes n'ont pas été rendues plus probables par les émissions de gaz à effet de serre", a déclaré dans un communiqué de presse le WWA, qui reconnaît que ses conclusions sont "inhabituelles" dans le contexte du changement climatique.

Les atmosphères plus chaudes peuvent contenir plus d'humidité, ce qui entraîne souvent des précipitations plus fréquentes et plus intenses partout dans le monde, rappelle la même source.

D'autres événements liés au changement climatique sont en augmentation dans toute l'Italie, avec une tendance générale à la sécheresse, mais aussi des changements dans les saisons conduisant à des averses potentiellement moins fréquentes, mais plus intenses.

L'impact des inondations en Émilie-Romagne a été exacerbé par une sécheresse de deux ans dans le nord de la péninsule qui a laissé les terres sèches et dures et incapables d'absorber l'eau.

En même temps, des décennies d'urbanisation ont augmenté le risque d'inondation.

"Nos résultats statistiques reconnaissent le caractère exceptionnel d'un tel événement", a insisté Davide Faranda, co-auteur du rapport et climatologue à l'Institut Pierre Simon Laplace.

Le rapport, a-t-il toutefois précisé, ne dit pas que le changement climatique n'a eu aucun rôle dans ces inondations, mais que la corrélation allait au-delà du champ de recherche de son groupement.

"Bien que les épisodes de fortes pluies printanières n'augmentent pas en Emilie-Romagne, les précipitations extrêmes augmentent dans d'autres parties de l'Italie", a-t-il aussi souligné.

Près de 94% des communes italiennes sont menacées par les glissements de terrain, les inondations et l'érosion côtière, selon l'Institut italien pour la protection et la recherche environnementales (ISPRA).

L'Émilie-Romagne est particulièrement menacée, avec une histoire d'inondations et de glissements de terrain, la seule catastrophe se rapprochant de celle du mois de mai s'étant produite en 1939, selon cette étude.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.