Cristiano Ronaldo revient sur sa première saison avec Al-Nassr et sa nouvelle vie en Arabie saoudite

(Fourni/Al-Nassr FC)
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Publié le Vendredi 02 juin 2023

Cristiano Ronaldo revient sur sa première saison avec Al-Nassr et sa nouvelle vie en Arabie saoudite

  • Cette interview, publiée sur les réseaux sociaux de la Saudi Pro League, intervient à la fin de la saison de la SPL
  • «Merci beaucoup de me soutenir ici chaque jour, pas seulement pendant les matches ou dans le stade, mais aussi à l'extérieur, dans les rues et les endroits où je me rends.»

RIYAD: Cristiano Ronaldo livre ses impressions sur la vie en Arabie saoudite dans sa première interview complète depuis qu'il a rejoint le club de football d'Al-Nassr.
Publiée sur les réseaux sociaux de la Saudi Pro League (SPL), cette interview a été réalisée à la fin d'une saison au cours de laquelle le club de Ronaldo à Riyad a remporté la deuxième place à l'issue d'une lutte serrée pour le titre avec le nouveau champion, Al-Ittihad.
La superstar portugaise a mis l'accent sur les points positifs et la préparation de la saison prochaine, malgré sa déception d'avoir manqué le titre.
Il déclare: «Mes attentes – au départ – étaient un peu différentes. Pour être honnête, je m'attendais à gagner quelque chose cette année, mais ça ne se passe pas toujours comme on pense ou comme on veut. Il faut parfois de la passion, de la constance et de la persévérance pour atteindre des objectifs ambitieux.»
«Je reste donc persuadé que l'année prochaine, nous nous améliorerons considérablement. Disons qu'au cours des cinq ou six derniers mois l'équipe a énormément progressé. Durant le championnat, toutes les équipes se sont améliorées. Il faut du temps, mais si vous y croyez et que vous croyez en votre objectif, je pense que tout est possible.»
«Je m'attendais donc à gagner quelque chose cette année, mais ce ne fut pas le cas. Pour l'année prochaine, je suis vraiment positif et confiant dans le fait que les choses vont changer et que nous jouerons mieux. Il faut donc y croire et travailler dans ce sens.»

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(Fourni/Al-Nassr FC)

Ronaldo a rejoint le club en janvier et il a beaucoup joué en SPL, contribuant de manière significative aux performances du club avec 14 buts en 16 matches.

«Le championnat est très bon»
Il ajoute: «Le championnat est très bon, mais je pense que nous avons encore énormément de marge pour progresser. Le championnat est compétitif, nous avons de très bonnes équipes, de très bons joueurs arabes.»
«Un effort doit être fait pour améliorer légèrement les infrastructures, ainsi que le travail des arbitres. Le système arbitre assistant vidéo (VAR) devrait être un peu plus rapide. Je pense que d'autres petites choses doivent être perfectionnées.»
«Je suis heureux ici, je veux continuer ici, je vais continuer ici. Et à mon avis, s'ils poursuivent le travail qu'ils entreprennent, pour les cinq prochaines années, le championnat saoudien peut devenir l'un des cinq meilleurs du monde.»
L'ancienne star du Real Madrid et de Manchester United s'est exprimée sur le changement le plus important survenu après son départ: «À titre d’exemple, en Europe, nous nous entraînons plutôt le matin, alors qu'ici, nous nous entraînons l'après-midi ou le soir, et pendant le ramadan, à 22 h. C'est étrange, mais comme je vous l'ai dit, ces situations font partie d'un certain vécu, des souvenirs.»
«J'aime vivre ces moments parce qu'on apprend dans ce genre de situations. C'est difficile, mais ce n'est pas quelque chose que je n'ai jamais vu auparavant. Mon impression jusqu'à présent, c'est que les supporters saoudiens aiment vraiment le football et apprécient leur vie.»
Saad Allazeez, vice-président de la SPL, a récemment déclaré à propos du joueur: «L'arrivée de Cristiano a toujours eu le potentiel d'être l'un des moments les plus importants et révolutionnaires de l'histoire du football saoudien. Et cela a été le cas.»

L’«effet Cristiano»
«C'est un footballeur spécial et une personne exceptionnelle dont l'impact va bien au-delà du football. L’“effet Cristiano” s'est définitivement fait sentir. Cette saison a été la plus importante que nous ayons jamais connue, avec plus de spectateurs les jours de match, plus d'adeptes et de téléspectateurs dans le monde entier que jamais auparavant.»
«La SPL est désormais diffusée par 48 plates-formes et chaînes de télévision dans plus de 170 pays, et le nombre de spectateurs des matches d'Al-Nassr a doublé d'année en année depuis que Cristiano a signé.»
«L'Arabie saoudite est déjà une nation passionnée par le football: plus de 80% des Saoudiens et Saoudiennes jouent au football, y assistent ou le suivent. Parmi les évolutions récentes, on peut citer la création d'une première ligue professionnelle féminine, d'une équipe nationale féminine et d'une ligue scolaire pour les filles, avec 50 000 joueuses.
«Grâce à la popularité croissante du championnat, je suis certain que d'autres grands noms suivront les traces de Cristiano et rejoindront les jeunes talents locaux qui jouent dans notre championnat».

ronaldo
(Fourni/Al-Nassr FC)

Interrogé sur l'arrivée de joueurs dans le championnat, Ronaldo a répondu: «S'ils viennent, qu'il s'agisse de grands joueurs ou de grands noms, de jeunes joueurs ou d'anciens joueurs, ils sont les bienvenus, car si cela se produit, le championnat s'améliorera encore.»
Il ajoute: «Il est très agréable de vivre en Arabie saoudite si l'on veut venir ici pour s'amuser, découvrir la culture et bien manger.»
«Les Saoudiens vivent davantage la nuit, ce que je trouve très amusant et intéressant. Si vous vous promenez dans la ville la nuit, vous verrez que c'est très beau. Et si vous aimez manger, venez à Riyad: la ville compte probablement quelques-uns des meilleurs restaurants que je connaisse.»
«Les plus belles choses que j'ai vécues ici, c'est quand je me suis rendu au Boulevard World. J’ai vraiment apprécié. J'y ai emmené toute ma famille. Jusqu'à présent, l'expérience s'est révélée très positive.»
«Les familles sont heureuses, les écoles sont de bon niveau et le pays construit pour l'avenir.»
«J'aime voir des choses différentes, essayer de nouvelles choses et c'est aussi pour cela que je suis ici. Le prochain lieu que je veux visiter, c'est AlUla. Je désire y aller, car je sais que c'est très beau. Et quand on voyage dans le pays, on voit beaucoup de beautés.»
Il ajoute: «Merci beaucoup de me soutenir ici chaque jour, pas seulement pendant les matches ou dans le stade, mais aussi à l'extérieur, dans les rues et les endroits où je me rends.»
«Je ferai partie de votre monde, de votre culture. Je serai ici et j'espère que les gens apprécieront cela à travers mes matches, mes résultats et mes victoires.»
«Encore une fois, je vous remercie de m'avoir accueilli et j'essaierai de donner le meilleur de moi-même pendant tout le temps que je passerai ici.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.