La Transylvanie fière d'accueillir «son» roi Charles III

Le roi Charles III de Grande-Bretagne (à droite) s'entretient avec le président roumain Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de Cotroceni à Bucarest, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
Le roi Charles III de Grande-Bretagne (à droite) s'entretient avec le président roumain Klaus Iohannis lors d'une conférence de presse au palais présidentiel de Cotroceni à Bucarest, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 03 juin 2023

La Transylvanie fière d'accueillir «son» roi Charles III

  • Arrivé vendredi dans la capitale Bucarest sans son épouse Camilla, le souverain a rapidement pris la direction de ces lieux à l'atmosphère intemporelle ayant conquis son coeur il y a tout juste 25 ans
  • Charles III goûtera d'abord à la quiétude de sa propriété de Valea Zalanului, avant de rencontrer mardi des habitants de Viscri, à 100 km de là

VALEA ZALANULUI: "Un grand honneur": la Transylvanie se réjouit d'accueillir à partir de samedi le roi Charles III, qui a choisi cette pittoresque région de Roumanie pour son premier voyage à l'étranger depuis le faste du couronnement.

Arrivé vendredi dans la capitale Bucarest sans son épouse Camilla, le souverain a rapidement pris la direction de ces lieux à l'atmosphère intemporelle ayant conquis son coeur il y a tout juste 25 ans.

Dan Spataru, qui officie à la mairie d'un des villages favoris de Charles, ne s'attendait pas à ce que celui-ci revienne de sitôt.

"Maintenant qu'il est roi, on pensait que les règles protocolaires ne lui permettraient pas de nous rendre visite", confie-t-il à l'AFP, touché de la venue de Charles III peu de temps après les festivités de Londres début mai.

"Par ce geste, il nous témoigne son affection", estime-t-il.

Charles III goûtera d'abord à la quiétude de sa propriété de Valea Zalanului, avant de rencontrer mardi des habitants de Viscri, à 100 km de là.

Attiré par ses quelques rues de terre, ses carrioles à chevaux et ses maisons aux couleurs vives, Charles y avait acheté sa première maison en 2006, aujourd'hui transformée en un petit musée dédié à sa passion de la botanique.

«Lien intime»

A chaque visite - la dernière remonte à mai 2022 -, "il se montre agréable et ouvert", raconte M. Spataru, qui ne tarit pas d'éloges. "Tel un autre homme, il se détend ici, il aime marcher dans la nature".

Ce "lien intime" avec la Roumanie, où il se sent chez lui, Charles III l'a de nouveau décrit vendredi lors d'une réception au palais présidentiel de Bucarest.

Il se targue d'être un parent éloigné d'un prince du XVe siècle connu sous le nom de Vlad l'Empaleur, qui a inspiré le personnage du comte Dracula, et il aurait, selon ses propres dires, "la Transylvanie dans le sang".

Après sa découverte de la région en 1998, cet écologiste convaincu est devenu un ardent protecteur de ces villages du coeur de la Roumanie fondés au 12e siècle par des colons saxons.

Entre les ravages du régime de l'ancien dictateur Nicolae Ceausescu et l'incurie des autorités locales dans ce pays pauvre et corrompu, nombre d'entre eux étaient condamnés à la disparition avant la mobilisation de Charles.

Plusieurs projets de réhabilitation du patrimoine ont vu le jour sous son impulsion, s'accompagnant d'un essor du tourisme.

Le roi devrait d'ailleurs profiter de sa visite à Viscri pour faire le point sur les initiatives en cours dans ce hameau de 400 âmes dominé par une église fortifiée, selon Alexandru Toader, propriétaire d'une maison d'hôtes.

Accueil sans chichis

Ce résident de 37 ans, qui a apposé des affichettes pour l'occasion, espère aussi obtenir le soutien du roi pour convaincre les autorités locales de bannir les voitures du village.

S'il salue la venue du souverain, M. Toader regrette le renforcement des mesures de protection. Par le passé, se souvient-il, "Charles pouvait se promener dans les rues librement ou s'aventurer dans les collines verdoyantes pour explorer toutes sortes d'espèces végétales qui ont disparu ailleurs en Europe".

Cette fois, l'ambiance est tout autre: M. Toader a dû répondre à une foule de questions des services roumains, notamment sur le profil de ses clients, nombreux en cette période de l'année.

"La sécurité a été étoffée, c'est plus formel", regrette également Dan Spataru.

Pas question pour autant de troquer la convivialité contre un accueil guindé.

"Ce sera un moment unique pour notre communauté de recevoir le roi, un signe de reconnaissance du travail effectué pendant toutes ces années", souligne Caroline Fernolend, présidente de la fondation Mihai Eminescu Trust consacrée à la protection de l'héritage transylvain et longtemps placée sous le parrainage de Charles.

Et pour répondre à cet honneur, le village a fait le pari de la simplicité: aucune grande cérémonie n'est prévue, aucune banderole n'est déployée.

"Nous n'allons pas nous pomponner, embellir les lieux, à quoi bon? La beauté est déjà là, autour de nous", sourit-elle.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.