Trois soldats israéliens et un garde égyptien tués lors d'une fusillade à la frontière

Des soldats israéliens sécurisent une porte menant à une base militaire à la suite d'une fusillade meurtrière dans le sud d'Israël le long de la frontière égyptienne, le samedi 3 juin 2023. (AP)
Des soldats israéliens sécurisent une porte menant à une base militaire à la suite d'une fusillade meurtrière dans le sud d'Israël le long de la frontière égyptienne, le samedi 3 juin 2023. (AP)
Une photo prise à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte, montre un mur de béton en construction du côté égyptien de la frontière, le 19 février 2020. (AFP)
Une photo prise à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Égypte, montre un mur de béton en construction du côté égyptien de la frontière, le 19 février 2020. (AFP)
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Trois soldats israéliens et un garde égyptien tués lors d'une fusillade à la frontière

  • Des échanges de tirs auraient eu lieu autour du poste frontière de Nitzana entre Israël et l'Égypte
  • L'Égypte et Israël se concertent sur l'incident frontalier, les combats le long de leur frontière commune étant rares

RAMALLAH : Une fusillade le long de la frontière sud d'Israël avec l'Égypte a fait trois morts parmi les soldats israéliens et un officier égyptien samedi, ont indiqué des responsables. 

Un garde-frontière égyptien a pénétré en Israël et a tué les trois soldats avant d'être abattu par les troupes. 

L'armée égyptienne a déclaré dans un communiqué que le garde-frontière égyptien poursuivait des trafiquants de drogue lorsqu'il est entré en Israël.

Alors que le soldat poursuivait les contrebandiers, il a franchi le poste de contrôle de sécurité et a ouvert le feu, ce qui a entraîné la mort de trois membres du personnel de sécurité israélien et blessé deux autres personnes, a ajouté le communiqué.

Une enquête sur l'incident est en cours, selon le communiqué.

L'armée égyptienne a présenté ses condoléances aux familles des personnes décédées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Une source israélienne a déclaré que deux soldats, un homme et une femme, ont été retrouvés morts à 8 heures du matin à l'extérieur de leur tour de garde après que le contact a été perdu avec eux à 6 heures du matin. 

L'armée israélienne a déclaré que le garde-frontière égyptien a été tué lors d'un second échange de tirs au cours duquel le troisième soldat israélien a été tué.

Immédiatement après l'incident, l'armée israélienne a mobilisé ses forces et évacué les blessés vers l'hôpital Soroka de Beersheba, dans le sud d'Israël. 

Elle a également mené une opération de ratissage dans la zone en prévision de la présence d'autres hommes armés.

L'analyste politique Yoni Ben Menachem a déclaré à Arab News que l'enquête israélo-égyptienne visait actuellement à déterminer si le soldat égyptien était affilié à une quelconque organisation. 

Il a déclaré qu'après cet incident, l'armée israélienne renforcerait sa présence militaire dans la zone frontalière.

« Il s'agit d'un incident exceptionnel, mais il est important d'en examiner les motifs (et) d'en tirer des leçons pour l'avenir », a souligné Ben Menachem.

Israël et l'Égypte sont en paix depuis plus de quarante ans et entretiennent une solide coopération en matière de sécurité. Les affrontements entre les deux parties sont extrêmement rares.

Le lieutenant-colonel Richard Hecht, porte-parole de l'armée israélienne, a déclaré que les combats avaient commencé dans la nuit lorsque des soldats avaient déjoué une tentative de trafic de drogue à travers la frontière.

Hecht a déclaré qu'une enquête était menée en pleine coopération avec l'armée égyptienne et que les troupes recherchaient d'autres assaillants éventuels.

Il s'agit du premier échange de tirs meurtriers le long de la frontière israélo-égyptienne depuis plus de dix ans.

Il aurait eu lieu autour du poste frontière de Nitzana, situé à environ 40 km au sud-est du point de convergence des frontières d'Israël avec l'Égypte et la bande de Gaza. Ce poste est utilisé pour importer des marchandises d'Égypte à destination d'Israël ou de la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas.

Israël a construit une clôture le long de cette frontière poreuse il y a dix ans pour empêcher l'entrée de migrants africains et de militants actifs dans le désert égyptien du Sinaï.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Syrie: quatre morts dans un «raid israélien» visant un appartement à Damas

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  • Un raid israélien a aussi visé jeudi la localité de Qoudsaya, au nord-ouest de la capitale Damas, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie
  • "L'aviation israélienne a mené deux frappes aériennes sur des immeubles résidentiels", a précisé l'OSDH dans un communiqué évoquant les raids sur Mazzé et Qoudsaya

BEYROUTH: Au moins quatre personnes ont été tuées à Damas dans un "raid israélien" visant jeudi un appartement d'un immeuble résidentiel du quartier huppé de Mazzé, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Abritant le quartier général de l'ONU ainsi que des ambassades et des institutions sécuritaires syriennes, le quartier de Mazzé à Damas a été secoué ces dernières semaines par plusieurs bombardements imputés à Israël, qui n'a pas fait de commentaires sur celui de jeudi.

Un raid israélien a aussi visé jeudi la localité de Qoudsaya, au nord-ouest de la capitale Damas, selon l'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.

"L'aviation israélienne a mené deux frappes aériennes sur des immeubles résidentiels", a précisé l'OSDH dans un communiqué évoquant les raids sur Mazzé et Qoudsaya.

A Mazzé, la frappe "a visé un appartement dans un bâtiment résidentiel de trois étages", précise l'OSDH qui fait état d'un "bilan préliminaire de quatre morts qui n'ont pas été identifiés".

De son côté, l'agence de presse officielle syrienne Sana a rapporté une "agression israélienne" contre "deux immeubles résidentiels" à Mazzé et à Qoudsaya, faisant état "d'un certain nombre de morts et de blessés" sans donner de bilan précis.

Ces dernières semaines, avec les frappes aériennes menées par Israël au Liban voisin contre des bastions du Hezbollah, des bombardements ont aussi été menés en territoire syrien: le mouvement libanais pro-iranien y est aussi présent pour épauler les forces du régime syrien.

Depuis le début de la guerre civile en 2011 en Syrie, Israël y a mené des centaines de frappes visant l'armée syrienne, le Hezbollah ou d'autres groupes soutenus par Téhéran et engagés au côté du gouvernement syrien.

Le 4 novembre, une frappe israélienne avait visé le quartier de Sayyeda Zeinab, qui abrite un important sanctuaire chiite dans la banlieue de Damas et où sont aussi implantés des combattants de groupes pro-iraniens.

Le 21 octobre, deux personnes ont été tuées et trois autres blessées à Mazzé dans une frappe israélienne visant une voiture, selon le ministère syrien de la Défense.


Liban: nouvelles frappes israéliennes au sud de Beyrouth

La banlieue sud, un des fiefs du puissant mouvement Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l'armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois en journée certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces. (AFP)
La banlieue sud, un des fiefs du puissant mouvement Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l'armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois en journée certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces. (AFP)
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  • Jeudi matin, le porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait publié sur X un appel à évacuer pour les zones de Chouaifat al-Omrousiya et al-Ghobeiry, au sud de Beyrouth
  • "L'aviation militaire israélienne" a mené deux frappes sur le quartier d'al-Ghobeiry, et un troisième "raid violent" a visé la région de Chouaifat al-Omrousiya, à la périphérie de la banlieue sud, selon l'agence de presse ANI

BEYROUTH: Des frappes israéliennes ont visé jeudi matin des secteurs au sud de Beyrouth, selon l'agence de presse officielle libanaise, après un nouvel appel à évacuer de l'armée israélienne qui poursuit ses bombardements contre les bastions du Hezbollah au Liban.

Des images de l'AFPTV ont montré un épais nuage de fumée grise flotter au dessus de la banlieue sud de Beyrouth. Depuis mardi, au moins six séries de frappes ont visé la banlieue sud de la capitale libanaise, de jour comme de nuit.

Jeudi matin, le porte-parole en langue arabe de l'armée israélienne, Avichay Adraee, avait publié sur X un appel à évacuer pour les zones de Chouaifat al-Omrousiya et al-Ghobeiry, au sud de Beyrouth.

"L'aviation militaire israélienne" a mené deux frappes sur le quartier d'al-Ghobeiry, et un troisième "raid violent" a visé la région de Chouaifat al-Omrousiya, à la périphérie de la banlieue sud, selon l'agence de presse ANI.

Des bombardements avaient aussi été menés plus tôt jeudi sur la banlieue, selon l'ANI.

La banlieue sud, un des fiefs du puissant mouvement Hezbollah visé depuis plusieurs semaines par l'armée israélienne, a été largement vidée de ses habitants, même si parfois en journée certains reviennent inspecter leurs maisons ou leurs commerces.

Et tandis que depuis fin septembre l'armée israélienne mène une offensive au sol dans le sud du Liban en tentant des incursions en territoire libanais, le Hezbollah a assuré mercredi avoir tiré des missiles sur des soldats israéliens aux abords de la ville de Bint Jbeil.

L'ANI elle fait état de bombardements israéliens nocturnes --raids aériens et tirs d'artillerie-- ayant entraîné "la destruction d'un certain nombre d'immeubles et d'appartements résidentiels" à Bint Jbeil.

Bint Jbeil avait été le théâtre d'une résistance acharnée des combattants du Hezbollah face à l'armée israélienne lors de leur précédente guerre de 2006. L'armée israélienne n'avait pas pu prendre le contrôle de cette localité, située à plus de trois kilomètres de la frontière.

lk/tgg/vl

© Agence France-Presse


Le Conseil de sécurité des Nations unies condamne les attaques contre la Finul au Liban

Des membres de la force de maintien de la paix de la Finul sont assis au bord d'une route sur le site d'une frappe israélienne à l'entrée nord de la ville méridionale de Sidon, le 7 novembre 2024. (AFP)
Des membres de la force de maintien de la paix de la Finul sont assis au bord d'une route sur le site d'une frappe israélienne à l'entrée nord de la ville méridionale de Sidon, le 7 novembre 2024. (AFP)
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  • Depuis un an, les escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah dans les zones frontalières ont dégénéré en affrontements féroces au cours du mois dernier
  •  Israël accuse les forces de maintien de la paix de l'ONU de couvrir le Hezbollah et a demandé à la Finul de retirer ses troupes du Liban-Sud pour leur propre sécurité

NEW YORK: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné, mercredi, les attaques perpétrées ces dernières semaines au Liban-Sud, au cours desquelles plusieurs soldats de maintien de la paix de l'ONU ont été blessés.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban continue de surveiller les hostilités dans le sud du pays, le long de la ligne de démarcation avec Israël. Depuis un an, les escarmouches entre les soldats israéliens et les combattants du Hezbollah dans les zones frontalières ont dégénéré en affrontements féroces au cours du mois dernier.

Israël accuse les forces de maintien de la paix de l'ONU de couvrir le Hezbollah et a demandé à la Finul de retirer ses troupes du Liban-Sud pour leur propre sécurité. La force internationale a refusé d'obtempérer, s'engageant au contraire à rester sur place et à remplir son mandat le long de la Ligne bleue de démarcation entre les deux pays, établie par les Nations unies en juin 2000. Elle a émis plusieurs avertissements selon lesquels la «destruction délibérée et directe par l'armée israélienne de biens clairement identifiables de la Finul constitue une violation flagrante du droit international» et des résolutions de l'ONU.

Sans citer nommément Israël, les 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exhorté, mercredi, toutes les parties impliquées dans le conflit à prendre toutes les mesures possibles pour respecter la sûreté et la sécurité du personnel et des installations de la Finul, et ont déclaré que les soldats de la paix ne devaient jamais être la cible d'attaques.

Le Conseil a réitéré son «soutien total» à la Finul, souligné «son rôle dans le soutien de la stabilité régionale» et exprimé sa «profonde gratitude» aux pays qui fournissent des troupes à la force.

Les membres du Conseil se sont également déclarés «profondément préoccupés par les pertes et les souffrances des civils, la destruction des infrastructures civiles, les dommages causés aux sites du patrimoine culturel au Liban, la mise en péril des sites de Baalbeck et de Tyr inscrits au patrimoine mondial de l'Unesco, et le nombre croissant de personnes déplacées à l'intérieur du pays».

Ils ont appelé «toutes les parties» à respecter le droit humanitaire international et à mettre pleinement en œuvre les résolutions du Conseil de sécurité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com