Le Québec devenu l'épicentre des feux de forêt au Canada

Les gens observent la ville alors que de la fumée est visible depuis le sommet du Mont-Royal à Montréal, Québec, Canada, le 5 juin 2023. (Photo, AFP)
Les gens observent la ville alors que de la fumée est visible depuis le sommet du Mont-Royal à Montréal, Québec, Canada, le 5 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 juin 2023

Le Québec devenu l'épicentre des feux de forêt au Canada

  • La plupart de ces feux (environ 110) dans la province de 8 millions d'habitants sont jugés hors de contrôle
  • Une centaine de pompiers français doivent arriver en renfort d'ici vendredi

MONTREAL: Environ 160 feux sont toujours actifs mardi au Québec, devenu l'épicentre d'un printemps catastrophique sur le front des incendies au Canada, causant une dégradation de la qualité de l'air par-delà les frontières.

La plupart de ces feux (environ 110) dans la province de 8 millions d'habitants sont jugés hors de contrôle.

Dans la région de Sept-Iles, près du fleuve Saint-Laurent au nord du Québec, 10 à 20 mm de pluie attendus dans la journée devraient aider les pompiers tandis que 4.400 Québécois ont pu rentrer chez eux.

"On est très, très contents de voir la pluie", a déclaré le Premier ministre de la province, François Legault.

Il y a également, plus au nord, "un immense feu qui va prendre des semaines à s'éteindre complètement donc il faut rester prudent", a-t-il souligné.

Dans la région de l'Abitibi-Témiscamingue, la plus touchée, à plus de 650 km au nord de Montréal, un feu continue d'être considéré comme "inquiétant" même s'il ralentit, a ajouté M. Legault.

"On vit une situation jamais vue, sinon hors du commun, partout sur le territoire québécois", a prévenu François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique, soulignant qu'une grande partie de ces feux sont "de cause humaine". "D'habitude, l'Ouest brûle, le Québec ne brûle pas (...) mais là, ça brûle partout", a-t-il pointé.

Des dizaines d'incendies sont toujours actifs à l'ouest du pays, touché dès début mai, notamment en Alberta (62 feux) et en Colombie-Britannique (76), mais aussi dans le centre, dans la province de la Saskatchewan (24).

La province francophone a quant à elle recensé depuis le début de l'année 424 feux, contre 200 en moyenne à la même date au cours des dix dernières années.

Une centaine de pompiers français doivent arriver en renfort d'ici vendredi.

Le Canada qui, de par sa situation géographique se réchauffe plus vite que le reste de la planète, est confronté ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le changement climatique.

Poussée par les vents, la fumée des feux qui touchent l'est du pays a atteint Montréal et surtout la capitale Ottawa, où la mauvaise qualité de l'air présente un "risque très élevé" pour la population, selon Environnement Canada.

Les autorités d'Ottawa ont prié les habitants d'éviter les activités physiques extérieures et souligné que la situation devrait perdurer pour le reste de la semaine.

"L'odeur de la fumée est très forte... Quelques personnes portent des masques dans les rues, il faut fermer les portes et les fenêtres pour éviter que votre domicile n'ait l'odeur d'un cendrier", a confié à l'AFP Abe Bourgi, habitant de la capitale canadienne.

Le voile orange enveloppant plusieurs grandes villes canadiennes s'est propagé sur des centaines de kilomètres, traversant la frontière avec les Etats-Unis et notamment jusqu'à New York.

La célébrissime "skyline" de Manhattan était ainsi difficilement observable lundi, avec une qualité de l'air également médiocre.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.