Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial sur l'intelligence artificielle

Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial consacré à l'intelligence artificielle (IA) d'ici la fin de l'année (Photo d'illustration, AFP).
Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial consacré à l'intelligence artificielle (IA) d'ici la fin de l'année (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial sur l'intelligence artificielle

  • Rishi Sunak a annoncé à Washington le premier sommet mondial consacré à l'IA avec pour objectif de limiter les risques liés à cette technologie
  • Le sommet devrait se tenir au Royaume-Uni à l'automne prochain et rassembler «des pays ayant une approche similaire»

LONDRES: Le Royaume-Uni accueillera le premier sommet mondial consacré à l'intelligence artificielle (IA) d'ici la fin de l'année, avec pour objectif de parvenir à une approche globale afin de limiter les risques liés à la technologie, a annoncé mercredi à Washington le premier ministre britannique, Rishi Sunak.

"L'IA possède un potentiel incroyable pour transformer nos vies en mieux. Mais nous devons nous assurer qu'elle sera développée et utilisée en toute sécurité", a déclaré M. Sunak en marge d'une visite à la Maison blanche, où il doit rencontrer le président américain Joe Biden.

"Nous n'avons cessé de créer, à travers l'histoire, de nouvelles technologies révolutionnaires que nous avons utilisées pour le bien de l'humanité. C'est ce que nous devons de nouveau réaliser", a-t-il ajouté.

Le sommet devrait se tenir à l'automne prochain et rassembler "des pays ayant une approche similaire" afin de poser les bases d'une régulation, a précisé un porte-parole du dirigeant britannique.

L'idée du sommet ne vise cependant pas à contrecarrer l'exploitation de l'IA que pourraient en faire des États autoritaires, tels que la Chine ou la Russie, a précisé cette même source.

Elle répond cependant à la volonté britannique d’accueillir à terme le siège d'un potentiel régulateur mondial de l'IA, une volonté qui pourrait être cependant mise à mal, alors que l'Union européenne et les États-Unis ont d'ores et déjà commencé à discuter sur le sujet.

Rishi Sunak a assuré que le Royaume-Uni ne risquait pas de s'en retrouver exclu.

"Je pense que nous devons avoir confiance dans la capacité de notre pays à être un leader lorsqu'il s'agit d'IA car c'est ce que les faits soulignent", a-t-il assuré auprès de la BBC.

"Si vous regardez le nombre d'entreprises, les montants investis, la qualité de notre recherche, personne n'est au niveau parmi les autres pays démocratiques, en dehors des États-Unis", a insisté M. Sunak.

L'IA, meilleure que les médecins pour prédire les complications médicales

L'intelligence artificielle a déjà prouvé qu'elle pouvait être utile pour analyser de l'imagerie médicale, et elle a même montré qu'elle pouvait passer avec succès les examens d'étudiants en médecine.

C'est à présent au tour d'un nouvel outil fondé sur l'IA de démontrer sa capacité à lire les bilans dressés par les médecins et à anticiper avec précision les risques de décès, de réadmission à l'hôpital et autres complications possibles.

Créé par une équipe de la faculté de médecine de Langone de New York, la Grossman School of Medicine, le logiciel est aujourd'hui testé dans plusieurs hôpitaux partenaires de l'université, dans l'objectif d'en faire à l'avenir une pratique courante dans le milieu médical.

Une étude sur son possible intérêt a été publiée mercredi dans la revue scientifique Nature.

Son principal auteur, Eric Oermann, neurochirurgien et ingénieur en informatique de la faculté de médecine de New York, explique que si des modèles prédictifs non fondés sur l'IA existent depuis un bon moment, ils sont peu utilisés en pratique car ils requièrent un lourd travail de saisie et de formatage des données.

Le Premier ministre britannique a par ailleurs assuré que le président Biden, bien que près de deux fois son âge (80 contre 43 pour M. Sunak) n'était pas dépassé face à cette technologie.

"Oui, nous avons discuté d'intelligence artificielle lorsque nous étions ensemble au Japon (pour le sommet du G7, NDLR) et je sais qu'il est parfaitement conscient des risques et opportunités qu'elle implique", a déclaré Rishi Sunak à l'antenne de la chaîne britannique TalkTV, avant sa rencontre avec le président américain.

"Mais je sais aussi que le président a en tête les menaces que nos pays devront affronter dans le futur et veut s'assurer que nous travaillons ensemble pour les protéger", a-t-il insisté, soulignant implicitement un soutien américain à cette proposition de sommet.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com