L'Afrique du Nord et du Moyen-Orient doit améliorer leur protection sociale, estime la Banque mondiale

Un examen médical au centre médical al-Janatain Charity, qui vient en aide aux pauvres au Yémen; la banque mondiale promeut l'amélioration de la protection sociale dans la région (Photo d'illustration, AFP).
Un examen médical au centre médical al-Janatain Charity, qui vient en aide aux pauvres au Yémen; la banque mondiale promeut l'amélioration de la protection sociale dans la région (Photo d'illustration, AFP).
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Publié le Jeudi 08 juin 2023

L'Afrique du Nord et du Moyen-Orient doit améliorer leur protection sociale, estime la Banque mondiale

  • «Le Moyen-Orient et l'Afrique du nord sont la seule région du monde où la pauvreté a augmenté durant les années 2010», selon le rapport de la BM
  • La pandémie a plongé dans la pauvreté plus de 16 millions de personnes supplémentaires

WASHINGTON: Une meilleure protection sociale dans les pays d'Afrique du Nord et du Moyen-Orient aurait un impact significatif sur la pauvreté dans les pays de la région mais également sur l'employabilité, selon un rapport publié mercredi par la Banque mondiale (BM).

La pandémie a plongé dans la pauvreté plus de 16 millions de personnes supplémentaires, notamment en forçant les personnes travaillant dans le secteur informel à cesser toute activité, estime la BM.

Les taux de pauvreté étaient déjà particulièrement élevés avant la pandémie dans la majorité des pays de la région : 40 % des Marocains ou des Algériens vivant alors avec moins de 6,85 dollars par jour, et jusqu'à 70 % des Égyptiens et même 90 % des Yéménites.

"Le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord sont la seule région du monde où la pauvreté a augmenté durant les années 2010", rappelle ainsi le rapport.

En cause, un secteur privé insuffisamment soutenu et ne nécessite pas assez d'emploi, un taux de chômage des jeunes, même diplômés, souvent très élevé et une intégration faible des femmes au marché du travail.

La BM propose notamment la mise en place de revenus de soutien aux plus pauvres ainsi que d'assurances chômage et une réforme des systèmes de pensions de retraite existants afin de mieux aider les populations vulnérables mais aussi pour maintenir leur soutenabilité.

«Diktats» du FMI

Elle propose également d'introduire une série de lois visant à mieux protéger les salariés et permettre aux femmes de mieux s'insérer sur le marché du travail. Les seules subventions à l'énergie représentent en moyenne 4 % du PIB (Produit intérieur brut) des pays de la région, souligne la Banque.

Une partie importante de l'aide sociale existant dans la plupart des pays de la région se fait actuellement sous la forme d'une subvention aux produits de première nécessité et d'aliments de base afin de les rendre abordables.

Une politique cependant régulièrement pointée comme inefficace par les institutions financières internationales, malgré son poids sur les finances publiques.

Mais les États concernés traînent bien souvent des pieds quand il s'agit de les remettre en question, s'inquiètent des risques d'instabilité sociale qu'une hausse des prix de ces produits provoque.

C'est notamment l'un des arguments avancés par le président tunisien, Kaïs Saïed, qui a dénoncé les "diktats" du Fonds monétaire international (FMI) avec lequel son pays négocie un plan d'aide.

Les pays de la région connaissent une situation extrêmement variable, entre les pétromonarchies et les pays détruits par les conflits, tels que le Yémen, la Syrie ou la Libye.


Les Émirats arabes unis annoncent la mise en place d'un impôt sur les bénéfices des multinationales

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  • Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.
  • « Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.

« Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

Fin 2021, près de 140 États se sont accordés sur une taxation minimale des multinationales sous l'égide de l'OCDE, consistant en deux piliers : le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15 % sur les sociétés.

La mesure s'appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe dont le chiffre d'affaires global consolidé s'est élevé à au moins 750 millions d'euros au cours d'au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère.

Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s'imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.

Longtemps considéré comme un paradis fiscal, le pays a été retiré de la liste grise de l'OCDE en février 2023 et a commencé l'année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375 000 dirhams (environ 91 500 euros) à 9 %.

Il fait toutefois face à une concurrence croissante dans la région, notamment de la part de l'Arabie saoudite qui cherche elle aussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à attirer les entreprises étrangères.

Les Émirats continueront « à développer un environnement favorable aux entreprises » et à renforcer leur compétitivité, a souligné le ministère des Finances, annonçant par la même occasion de nouvelles mesures d'incitations fiscales étaient à l'étude pour soutenir l'innovation.


L'Arabie saoudite met en place un comité national pour le développement durable

L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
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  • Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X.
  • Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

DJEDDAH: L'Arabie saoudite a mis en place le premier comité national pour le développement durable, afin de promouvoir une économie verte et d'intégrer des pratiques commerciales respectueuses de l'environnement.

Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X. Khaled bin Abdulrahman Al-Othman en a été nommé président et Nouf bint Abdulaziz Al-Ghamdi vice-présidente.

Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

En réponse, l'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone, d'après l'agence de presse saoudienne.

Alignée sur les accords climatiques internationaux tels que l'Accord de Paris, la nation s'est engagée à atténuer les effets du changement climatique. Le Royaume, qui connaît un climat aride et qui possède de vastes étendues désertiques, est particulièrement vulnérable à ces impacts environnementaux.

Pour relever ces défis, l'Initiative verte saoudienne a été lancée en 2021, avec pour objectifs de réduire les émissions de carbone, de planter 10 milliards d'arbres et de protéger 30 % des zones terrestres et marines du pays.

Le SIG permet de passer de la vision à la mise en œuvre, avec plus de 80 initiatives lancées et soutenues par un investissement de 188 milliards de dollars. Ces initiatives couvrent des domaines clés tels que le reboisement, la conservation de la biodiversité et la réduction des émissions.

Le Royaume progresse également vers son objectif de devenir le premier producteur et exportateur mondial d'hydrogène, avec des plans visant à séquestrer 27 millions de tonnes de CO₂ par an en produisant 4 millions de tonnes d'hydrogène propre.

L'Arabie saoudite a réalisé des progrès impressionnants dans sa transition vers l'énergie propre. L'année dernière, elle a raccordé 1,3 GW d'énergie renouvelable au réseau national, portant sa capacité totale à 4,1 GW.

Quatre nouvelles centrales électriques au gaz ont également été mises en service, portant ainsi la part de la production d'électricité à partir du gaz naturel à 50 % d'ici 2030.

Le SIG a également permis d'importants progrès dans la réhabilitation des terres, avec la plantation de plus de 95 millions d'arbres et la restauration de 111 000 hectares, soit l'équivalent de plus de 172 000 terrains de football. Grâce à ces efforts, le Royaume-Uni est en bonne voie pour créer une économie durable et respectueuse de l'environnement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un prix visant à améliorer les normes touristiques dans les pays arabes a été mis en place

Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
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  • Le prix encouragera une concurrence saine, selon un fonctionnaire Ce prix s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour développer un tourisme durable.
  • Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés

RIYADH : Un nouveau prix a été lancé dans le but d'améliorer la qualité des offres touristiques dans le monde arabe.

Selon un communiqué publié dimanche, Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme, et Talal Mandoura, PDG de la société Quality Applications, ont signé un mémorandum de coopération lançant le Prix de la qualité touristique.

L'Organisation arabe du tourisme a déclaré que ce prix s'inscrivait dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la qualité des services touristiques et à contribuer au développement durable du secteur.

Il comprendra une évaluation complète des différents aspects du secteur, allant des réglementations et des lois à la qualité des services fournis aux touristes.

L'évaluation portera sur huit domaines principaux : la qualité des réglementations et des lois, les services et produits touristiques, la gestion du tourisme, les destinations touristiques, le transport, l'hébergement et la restauration, les visites et les guides, ainsi que la gestion et le transfert des connaissances.

« La société développera des programmes de formation et de qualification pour les individus et les institutions afin de leur permettre d'appliquer les normes de qualité et d'excellence du tourisme », a déclaré M. Mandoura à Arab News.

Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés.

Khaled Al-Akwa, directeur technique du prix, a déclaré à Arab News que ce prix encouragera les institutions touristiques à adopter les meilleures pratiques mondiales et à développer leurs produits et services pour répondre à la demande croissante des touristes.

Il a expliqué comment ce prix créerait un environnement concurrentiel sain entre les institutions et stimulerait l'investissement.

« Le prix de la qualité du tourisme est une étape cruciale pour dynamiser le secteur du tourisme arabe. En appliquant les principes de bonne gouvernance, ce prix peut atteindre les objectifs souhaités, à savoir améliorer les services touristiques et renforcer la position du tourisme arabe dans le monde », a déclaré M. Al-Akwa.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com