Les missiles houthis sont guidés par les Iraniens, révèle un espion

Un enfant porte une arme lors d'un rassemblement de partisans houthis à Sanaa, au Yémen, le 2 avril 2020 (Photo, REUTERS)
Un enfant porte une arme lors d'un rassemblement de partisans houthis à Sanaa, au Yémen, le 2 avril 2020 (Photo, REUTERS)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Les missiles houthis sont guidés par les Iraniens, révèle un espion

  • La cellule houthie, constituée de deux espions, aurait divulgué l’emplacement de sites militaires à la milice pro-iranienne des Houthis
  • Lors d'une réunion avec des cadres supérieurs du renseignement houthi, Al-Samet a pu rencontrer le général Abdul Hakim Al-Khewani, commandant des services de renseignement houthis

AL-MUKALLA: Un espion houthi, capturé dans la ville yéménite de Marib, affirme avoir reçu une formation de renseignement, notamment sur la collecte d'informations et le partage de localisation. Il aurait été formé par des experts de missiles iraniens et irakiens à Sanaa. 

Le ministère de la Défense au Yémen a récemment annoncé la capture d’une cellule houthie. Constituée de deux espions, ces derniers auraient divulgué l’emplacement de sites militaires à la milice pro-iranienne. 

Les médias de l’État ont diffusé une vidéo qui révèle les confessions selon lesquelles les espions auraient fourni au groupe des informations militaires sensibles. Ils auraient partagé entre autres les positions de hauts commandants de l'armée, plus tard visés par des missiles et des drones houthis. 

Basim Ali Al-Samet, identifié par le ministère comme le membre le plus dangereux de la cellule, raconte avoir reçu une formation militaire. Elle comprenait des leçons sur la collecte d'informations, l'envoi de coordonnées de sites militaires, et la production de rapports sur les déplacements de commandants de l'armée iraniens et irakiens dans la capitale. 

Les Houthis ont recruté Al-Samet début 2019 avant de le placer au ministère de la Défense à Marib, avec l'aide de son oncle, un officier militaire qui avoue soutenir les Houthis. 

Al-Samet a passé des mois à Marib à recueillir des informations sur les camps d’entraînement et les réunions militaires au ministère. Il se rendra plus tard à Sanaa pour transmettre les informations à son recruteur Zayed Al-Mouyed, un commandant de la milice terroriste. 

Lors d'une réunion avec des cadres supérieurs du renseignement houthi, Al-Samet a pu rencontrer le général Abdul Hakim Al-Khewani, commandant des services de renseignement houthis, accompagné de trois hommes masqués. Il aurait débriefé sur son séjour à Marib par Al-Mouyed et deux miliciens houthis. 

Al-Khewani «m'a dit que j’allais rencontrer les forces balistiques qui recueillerait les coordonnées en ma possession», a-t-il dit, ajoutant que les trois hommes masqués venaient d'Iran et d'Irak et étaient responsables des attaques de missiles des Houthis. «Ils m'ont montré un nouveau programme sur une tablette, rédigé en farsi, et qui révèle les coordonnées en question». 

Al-Samet est finalement retourné à Marib, où il aurait participé aux attaques de missiles qui ont fait des victimes parmi les civils et dans les rangs de l’armée. 

Le ministère a déclaré que les informations du renseignement d'Al-Samet ont guidé deux frappes de missiles houthis. L’une a visé le ministre yéménite de la Défense, le lieutenant-général Mohammad Ali Al-Maqdishi, tandis que l’autre a ciblé le chef d'état-major de l'armée, le lieutenant-général Sagheer ben Aziz en mai. 

Al-Samet avoue avoir partagé les coordonnées de la maison du législateur Moused Al-Sawadi, bombardée par la milice en janvier. 

Des experts militaires et des responsables yéménites assurent que les propos de l’espion concordent avec les informations obtenues par le gouvernement yéménite internationalement reconnu. Ce dernier avait déjà parlé du rôle des experts militaires iraniens et du Hezbollah dans l’approvisionnement des Houthis en savoir-faire militaire et en missiles. 

«Nous ne sommes pas du tout surpris», a déclaré le colonel Abdul Basit Al-Baher, porte-parole de l'armée yéménite dans la ville méridionale de Ta'izz, à Arab News. «Ceci confirme ce que nous savons déjà au sujet du contrôle qu’exercent les Gardiens de la révolution iranienne sur les missiles Houthi. Les personnes qui dirigent les forces balistiques houthies depuis l'identification des cibles jusqu'au lancement de missiles sont des étrangers venus d'Iran, d'Irak et du Liban. Ils portent des masques lors des réunions car les Houthis ne font confiance personne, même pas à leurs espions». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.