Avec la renationalisation d'EDF à 100%, la France aborde une nouvelle ère nucléaire

Le gouvernement a assuré en mars que les contours du financement du nouveau nucléaire seraient fixés d'ici à "la fin de l'année" grâce à la renationalisation d'EDF (Photo, AFP).
Le gouvernement a assuré en mars que les contours du financement du nouveau nucléaire seraient fixés d'ici à "la fin de l'année" grâce à la renationalisation d'EDF (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

Avec la renationalisation d'EDF à 100%, la France aborde une nouvelle ère nucléaire

  • La renationalisation à 100% d'EDF a été finalement menée à bien jeudi, près d'un an après la décision du gouvernement
  • Le gouvernement veut ainsi pouvoir relancer le nucléaire en France et réindustrialiser le pays

PARIS: Ralentie par l'obstruction des petits actionnaires, la renationalisation à 100% d'EDF a été finalement menée à bien jeudi, près d'un an après la décision du gouvernement qui veut ainsi pouvoir relancer le nucléaire en France et réindustrialiser le pays.

"L’État a mis en œuvre ce jour la procédure de retrait obligatoire des titres de capital d'EDF", a indiqué le ministère de l'Économie dans un communiqué. "En conséquence, l’État détient à présent l'intégralité du capital et des droits de vote d'EDF".

L'Autorité des marchés financiers (AMF) avait annoncé fin mai l'échéance du 8 juin, date à laquelle les actionnaires détenteurs des 2% de titres encore en circulation seraient contraints de vendre leurs parts, portant ainsi l’État à 100% du capital.

"Cette reprise de contrôle total de notre électricien national était une priorité du gouvernement", a salué le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, une opération chiffrée à 9,7 milliards d'euros.

La renationalisation, annoncée en juillet 2022, "était indispensable pour permettre à EDF de mener de manière accélérée plusieurs chantiers décisifs", comme celui d'augmenter la production du parc nucléaire existant, a ajouté M. Le Maire.

"Quand on aborde une période avec autant de défis énergétiques, (...) le fait d'avoir un seul actionnaire, évidemment, permet d'avoir un alignement complet sur une vision de long terme", a appuyé le patron d'EDF, Luc Rémont, lors du congrès annuel de l'Union française de l'électricité (UFE).

12 euros l'action pour renationaliser EDF
Ce "retrait obligatoire" d'EDF de la Bourse contraint les derniers actionnaires récalcitrants à se défaire de leur bas de laine pour 12 euros nets par titre, soit 20 euros en dessous du prix d'introduction en bourse en 2005.

Il intervient après des mois de bataille judiciaire autour de ce prix jugé trop bas par les petits actionnaires, dont certains avaient misé leurs économies sur l'avenir d'EDF. Parmi eux, des salariés ou d'anciens salariés d'EDF qui avaient acheté leurs titres avec une remise de 20%.

De multiples recours ont été engagés pour obtenir au moins 15 euros par action, mettant des bâtons dans les roues de l'OPA avant que la justice n'y mette un point final début mai.

L’État détenait jusqu'à ces derniers mois 84% de l'entreprise. Reprendre complètement la main va lui permettre d'accélérer la relance du nucléaire, avec la construction annoncée d'au moins six nouveaux réacteurs.

"Cela doit être une garantie d'efficacité" et "la garantie que nous tenons nos délais", a souligné Bruno Le Maire lors du colloque de l'UFE.

En attendant la mise en service de ces nouvelles unités, au mieux en 2035-37, la France et EDF vont devoir mettre les bouchées doubles pour développer les énergies renouvelables et rattraper leur retard par rapport à leurs voisins européens.

L'enjeu est crucial pour la souveraineté énergétique du pays alors que la consommation d'électricité devrait augmenter bien plus rapidement que prévu d'ici 2035, avec le relèvement des objectifs climatiques européens et la réindustrialisation voulue par le gouvernement.

Sombre situation financière d'EDF
Seul hic, la marge de manœuvre financière d'EDF semble inexistante : lors de la présentation de ses résultats annuels 2022 mi-février, l'énergéticien avait annoncé une dette nette record de 64,5 milliards d'euros.

Celle-ci est la conséquence d'une production électrique historiquement basse l'an dernier, en lien avec la découverte d'un phénomène de corrosion dans certaines centrales nucléaires. Mais l'entreprise paie aussi sa contribution forcée au "bouclier tarifaire" décidé par le gouvernement.

Pour contenir la facture des ménages et des entreprises, l’État a obligé le groupe à vendre en 2022 davantage d'électricité à bas prix à ses concurrents, fournisseurs alternatifs. Une mesure au coût exorbitant pour l'opérateur historique : 8,34 milliards d'euros.

Ce mécanisme par lequel EDF est contraint de vendre cette électricité à bas coûts, l'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), doit s'éteindre en 2025. Le flou règne autour de la suite. Luc Rémont demande son abandon, fustigeant "une sous-rémunération de l'entreprise".

Le gouvernement a assuré en mars que les contours du financement du nouveau nucléaire seraient fixés d'ici à "la fin de l'année".

Le temps presse, le coût estimé pour la construction des six premiers réacteurs EPR étant chiffré, selon les dernières estimations d'EDF, à 51 milliards d'euros, somme impossible à supporter par cette entreprise seule.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.