Zelensky fait état d'«actions de contre-offensive» ukrainiennes sur le front

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau donnent une conférence de presse à l'issue de leurs entretiens à Kiev, le 10 juin 2023. (AFP).
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à droite) et le Premier ministre canadien Justin Trudeau donnent une conférence de presse à l'issue de leurs entretiens à Kiev, le 10 juin 2023. (AFP).
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Publié le Samedi 10 juin 2023

Zelensky fait état d'«actions de contre-offensive» ukrainiennes sur le front

  • Les autorités ukrainiennes entretiennent le flou sur leurs stratégie alors que l'armée russe signale depuis six jours des assauts d'ampleur sur ses positions, notamment dans le sud de l'Ukraine
  • Le chef de l'Etat ukrainien était interrogé sur des déclarations de son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait assuré devant des journalistes que la grande contre-offensive ukrainienne attendue depuis des mois avait «commencé»

KIEV : Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait état samedi d'"actions de contre-offensive" de son armée sur le front, sans confirmer s'il s'agissait de la grande attaque préparée depuis des mois par Kiev.

Les autorités ukrainiennes entretiennent le flou sur leurs stratégie alors que l'armée russe signale depuis six jours des assauts d'ampleur, y compris avec des équipements livrés par les Occidentaux, sur ses positions, notamment dans le sud de l'Ukraine.

"Des actions de contre-offensive et défensives ont lieu en Ukraine et je n'en parlerai pas en détail", a déclaré M. Zelensky au cours d'une conférence de presse en compagnie du Premier ministre canadien Justin Trudeau, en visite surprise à Kiev.

"Il faut faire confiance à nos militaires et je leur fais confiance", a-t-il ajouté.

Le chef de l'Etat ukrainien était interrogé sur des déclarations de son homologue russe Vladimir Poutine, qui avait assuré vendredi devant des journalistes que la grande contre-offensive ukrainienne attendue depuis des mois avait "commencé".

Cependant, avait ajouté M. Poutine, "toutes les tentatives de contre-offensive menées jusqu'à présent ont échoué", évoquant des pertes "de l'ordre de trois (Ukrainiens) pour un" Russe, tout en affirmant que Kiev conservait son "potentiel offensif".

Blindés détruits

M. Zelensky a simplement appelé samedi à ne pas faire confiance aux propos de Vladimir Poutine.

Vendredi soir, le président ukrainien avait salué "l'héroïsme" des soldats de son pays, engagés dans des "combats particulièrement durs".

Si les autorités ukrainiennes ont semblé relativiser l'ampleur des combats, l'armée russe a de nouveau fait état dans son rapport quotidien samedi d'attaques des forces de Kiev dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Donetsk (est), en particulier près de la ville dévastée de Bakhmout, dont Moscou a revendiqué la conquête totale en mai.

Le ministère russe de la Défense a diffusé une vidéo montrant une colonne de chars et de véhicules blindés de fabrication occidentale détruits, certains fumant encore dans le sud de la région de Donetsk.

Le porte-parole du commandement "Est" de l'armée ukrainienne, Serguiï Tcherevaty, a quant à lui affirmé à la télévision que les troupes de Kiev étaient parvenues à avancer de 1 400 mètres autour de Bakhmout.

Localités inondées

Sur le front diplomatique, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a blâmé samedi dans la capitale ukrainienne la Russie pour la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka dans le sud de l'Ukraine. Une catastrophe qui a provoqué l'inondation de dizaines de villes et de villages sur les deux rives du Dniepr.

"Il ne fait absolument aucun doute dans notre esprit que la destruction du barrage est une conséquence directe de la décision de la Russie d'envahir le pays", a-t-il dit au côté de M. Zelensky, sans pour autant accuser Moscou d'avoir été à l'origine de l'explosion ayant détruit le barrage, dont les deux camps se rejettent la responsabilité.

D'après le dernier bilan du ministère ukrainien de l'Intérieur, cinq personnes sont mortes et 27 sont portées disparues dans les zones sous contrôle ukrainien en raison de cette brusque montée des eaux. Les autorités d'occupation russes ont déploré de leur côté au moins huit morts.

Des évacuations de populations locales ont eu lieu des deux côtés du Dniepr, chaque camp accusant l'autre de continuer à bombarder les zones inondées.

Selon le comptage ukrainien, 78 localités sont inondées, dont 14 se trouvent en territoire occupé.

Dans le sud également, le grand port ukrainien d'Odessa sur la mer Noire a été une nouvelle fois visé par une attaque de drones à l'aube, qui a fait trois morts et 26 blessés, ont annoncé les autorités.

La Russie a par ailleurs promis samedi une "réponse" à la fermeture de son ambassade à Moscou par l'Islande, qui est devenue le premier pays à prendre une telle mesure depuis le début de la guerre en février 2022.

Reykjavik a cependant assuré que cette décision ne signifiait pas la rupture des relations diplomatiques avec la Russie.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.