L'Église égyptienne réfute les rumeurs sur l'état de santé du pape Tawadros

Plusieurs messages ont été publiés sur les réseaux sociaux, exprimant des inquiétudes quant à la santé du pape copte égyptien Tawadros, qui a montré des signes de fatigue lors du dernier sermon de Pâques (Photo, AFP/Archives).
Plusieurs messages ont été publiés sur les réseaux sociaux, exprimant des inquiétudes quant à la santé du pape copte égyptien Tawadros, qui a montré des signes de fatigue lors du dernier sermon de Pâques (Photo, AFP/Archives).
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Publié le Dimanche 11 juin 2023

L'Église égyptienne réfute les rumeurs sur l'état de santé du pape Tawadros

  • Le pape souffre d'une inflammation du nerf facial et de diabète, mais son état est stable
  • Les rumeurs qui circulent sur les médias sociaux «visent à nuire à la société et aux chrétiens d'Égypte et d'Orient»

 

LE CAIRE: Plusieurs messages sur les réseaux sociaux ont fait surface exprimant leur inquiétude quant à la santé du pape copte égyptien Tawadros, qui a montré des signes de fatigue lors du dernier sermon de Pâques à la cathédrale de la Nativité du Christ, dans la nouvelle capitale administrative du Caire.

Il est le 118e pape d'Alexandrie et patriarche du siège de Saint-Marc, succédant au défunt pape Chenouda III à la tête de l'Église copte orthodoxe d'Alexandrie.

Le porte-parole de l'Église, Moussa Ibrahim, a déclaré que le problème de santé soudain du pape Tawadros était survenu après la fin de la prière de la messe et qu'un examen médical avait révélé «une simple inflammation du nerf facial».

Il a ajouté: «On sait que le nerf facial se manifeste principalement au niveau du visage et que le pape Tawadros, suivant les instructions des médecins, a interrompu les rencontres pastorales pendant plusieurs jours. Il continue cependant à recevoir des visiteurs en fonction des rencontres prévues. Il ne cessera pas complètement ses activités.»

«Le traitement de l'inflammation du nerf facial nécessite un repos relatif avec des médicaments appropriés et une thérapie physique. Le rétablissement de l'inflammation varie d'une personne à l'autre et en fonction du degré de réaction, mais dans tous les cas, cela prend plusieurs jours ou plusieurs semaines», a expliqué Ibrahim.

Robert al-Fares, activiste et chercheur copte, a déclaré à Arab News: «Lors de la messe de Pâques, le pape s'est contenté de rencontrer les fidèles le matin de la fête, et il est apparu à la télévision parce qu'il ne voulait pas que les gens s'inquiètent pour lui, au sein de la joie de la fête.»

«Il été nécessaire de se rendre à l'hôpital pour des analyses médicales et des radiographies. Dès que les résultats des examens sont apparus, il est retourné à la résidence papale du Caire.»

Al-Fares a indiqué: «Sa Sainteté a un dossier médical dans un hôpital en Europe depuis 15 ans, à travers lequel des suivis périodiques de routine sont effectués.»

Les rumeurs qui circulent sur les médias sociaux «visent à nuire à la société et aux chrétiens d'Égypte et d'Orient, compte tenu du statut de Sa Sainteté le pape Tawadros II, pape d'Alexandrie et patriarche du siège de Saint-Marc», a-t-il révélé.

Phipps Issa, prêtre de l'Église orthodoxe syriaque d'Égypte, a déclaré: «Des prières ont été faites pour la santé et le bien-être du pape Tawadros lors de la messe bénie de la Pentecôte, le matin du 4 juin. Il est normal que l'Église ne réponde pas aux rumeurs diffusées sur les réseaux sociaux, car certaines rumeurs ne méritent pas de réponse de la part de l'Église.»

«Je constate que 95% de ce qui est publié sur les pages des médias sociaux au sujet de la santé du pape sont des rumeurs et des mensonges, et l'Église n'est donc pas intéressée à répondre à ces mensonges et à ces rumeurs.»

«Oui, nous savons que le pape souffre de diabète, comme environ 5 millions d'Égyptiens, et qu'il doit changer de protocole de traitement de temps en temps, ce qui est normal, alors pourquoi parlent-ils sur les médias sociaux de blessures graves dues à cette maladie chronique?», a soutenu Issa

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne à Baalbeck 

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien. (AFP)
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  • L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco
  • Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne contre une voiture dans la ville de Baalbeck, dans l'est du Liban, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

L'agence nationale d'information ANI a rapporté que la frappe avait été menée par un "drone israélien" dans la ville millénaire qui abrite un ensemble de temples romains classés au patrimoine mondial de l'Unesco.

Ni ANI ni le ministère n'ont fourni d'autres précisions sur ce raid ou sur l'identité des victimes.

Israël mène régulièrement des attaques au Liban, affirmant cibler le Hezbollah, malgré un accord de cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Sous pression américaine et craignant une intensification des frappes israéliennes, le gouvernement libanais a ordonné le mois dernier à l'armée d'élaborer un plan visant à désarmer le Hezbollah, sorti très affaibli par la guerre.

Selon Beyrouth, l'armée libanaise doit achever ce désarmement d'ici trois mois en ce qui concerne le sud du pays, proche de la frontière avec Israël.

 


Attaques israéliennes à Doha: le Qatar s'entretient avec la présidente de la CPI

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, préside le sommet sur l'urgence arabo-islamique 2025 à Doha, au Qatar. (QNA/AFP)
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  • Le Qatar explore des recours légaux contre Israël après une frappe à Doha ayant tué plusieurs membres du Hamas et un agent de sécurité qatari
  • Bien que simple observateur à la CPI, Doha intensifie ses démarches diplomatiques et judiciaires pour demander des comptes à Israël

DOHA: Un haut représentant du Qatar a rencontré mercredi la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) alors que Doha cherche à engager des poursuites contre Israël après des frappes sans précédent sur son territoire, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères qatari.

Mohammed Al-Khulaifi, qui a été chargé d'entreprendre d'éventuelles démarches légales après l'attaque israélienne, s'est entretenu avec la juge Tomoko Akane à La Haye, a indiqué le ministère.

Le pays du Golfe explore "toutes les voies juridiques et diplomatiques disponibles pour s'assurer que les responsables de l'attaque israélienne contre le Qatar rendent des comptes", a précisé jeudi auprès de l'AFP un responsable qatari, s'exprimant sous couvert d'anonymat en raison de la sensibilité des discussions.

Le Qatar, en tant qu'État observateur à la CPI, ne peut pas saisir directement la cour.

La frappe meurtrière menée la semaine dernière à Doha, visant des dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas, a déclenché une vague de critiques à l'international, les Nations unies condamnant une "violation choquante du droit international". Elle a aussi valu à Israël une rare réprobation du président américain Donald Trump.

Israël et le Qatar, pays médiateur dans les négociations en vue d'une trêve à Gaza, sont tous deux alliés des États-Unis.

Le Hamas a affirmé que ses principaux dirigeants politiques, installés au Qatar avec l'aval de Washington depuis 2012, avaient survécu à l'attaque qui a tué cinq de ses membres, ainsi qu'un membre des forces de sécurité qataries.

À l'issue d'un sommet extraordinaire lundi à Doha, la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique ont appelé "tous les Etats (...) à revoir les relations diplomatiques et économiques avec Israël et à engager des poursuites à son encontre".

En 2024, la CPI a émis des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, pour crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza.

L'offensive israélienne, qui a fait plus de 65.000 morts dans le territoire palestinien selon les chiffres du Hamas, fiables selon l'ONU, a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

La CPI a également émis des mandats d'arrêt contre l'ancien ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le commandant militaire du Hamas Mohammed Deif, tué depuis par Israël.


L'Arabie saoudite et le Pakistan signent un pacte de défense mutuelle

Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le chef de l'armée pakistanaise, le maréchal Syed Asim Munir (à droite), le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (2e à droite), le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif (2e à gauche) et le ministre saoudien de la Défense photographiés après la signature d'un pacte de défense historique à Riyad, le 17 septembre 2025. (PMO)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane reçoit le Premier ministre pakistanais Shehbaz Sharif au palais d'Al-Yamamah à Riyad, mercredi. (SPA)
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  • Le pacte marque une étape majeure dans le renforcement des liens sécuritaires et économiques entre deux alliés de longue date
  • L'accord de Riyad transforme des décennies de coopération militaire en un engagement sécuritaire contraignant

​​​​​ISLAMABAD : Le Pakistan et l’Arabie saoudite ont signé mercredi un « Accord stratégique de défense mutuelle », s’engageant à considérer toute agression contre l’un des deux pays comme une attaque contre les deux, renforçant ainsi la dissuasion conjointe et solidifiant des décennies de coopération militaire et sécuritaire.

Cet accord intervient moins de deux semaines après les frappes aériennes israéliennes à Doha visant des dirigeants du Hamas, un événement ayant intensifié les tensions régionales et souligné l’urgence pour les États du Golfe de renforcer leurs partenariats sécuritaires.

L'accord de Riyad marque également une volonté des deux gouvernements de formaliser leurs liens militaires de longue date en un engagement contraignant.

Le pacte a été signé lors de la visite officielle du Premier ministre Shehbaz Sharif à Riyad, où il a rencontré le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salmane au palais Al-Yamamah. Accompagnés de ministres et responsables militaires de haut niveau, les deux dirigeants ont passé en revue ce que le bureau de Sharif a qualifié de relation « historique et stratégique » entre les deux nations, en discutant également des développements régionaux.

« L’accord stipule que toute agression contre l’un des deux pays sera considérée comme une agression contre les deux », a déclaré le communiqué conjoint.

Il décrit le pacte comme un reflet de l’engagement commun des deux gouvernements à renforcer la coopération en matière de défense et à œuvrer pour la sécurité et la paix dans la région et dans le monde.

Depuis des décennies, l’Arabie saoudite et le Pakistan entretiennent des liens étroits sur les plans politique, militaire et économique. Le Royaume accueille plus de 2,5 millions de ressortissants pakistanais — la plus grande communauté d’expatriés pakistanais — et a souvent soutenu financièrement Islamabad lors de crises économiques. La coopération en matière de défense a inclus des formations, des achats d’armes et des exercices militaires conjoints.

Le nouvel accord formalise cette coopération sous la forme d’un engagement de défense mutuelle, une étape qui, selon de nombreux analystes, place cette relation au même niveau que d’autres partenariats stratégiques dans la région.

Bien que le communiqué n’ait pas précisé les mécanismes de mise en œuvre, il a souligné que l’accord visait à développer les aspects de la coopération en matière de défense et à renforcer la dissuasion conjointe face à toute agression.

Cette visite intervient également alors que le Pakistan cherche à renforcer ses liens avec les États du Golfe, dans un contexte de défis économiques persistants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.pk