Le Golf Club du Liban tente de survivre à la crise économique dans le pays

Karim Salam, président du Golf Club du Liban (Photo, Twitter @kssalaam).
Karim Salam, président du Golf Club du Liban (Photo, Twitter @kssalaam).
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Publié le Lundi 12 juin 2023

Le Golf Club du Liban tente de survivre à la crise économique dans le pays

  • Le Golf Club du Liban est désormais le seul à subsister dans le pays après la fermeture des trois autres principaux parcours au cours des dix dernières années
  • De nouveaux programmes sont organisés pour attirer une nouvelle génération de golfeurs

BEYROUTH: Les responsables de l'historique Golf Club du Liban ont lancé une campagne pour soutenir son activité malgré l'effondrement économique dans le pays.

Karim Salam, président du Golf Club du Liban au sud de Beyrouth – connu pour sa clientèle huppée – a révélé à Arab News qu'il cherchait des moyens innovants d'attirer une nouvelle génération de membres.

Après avoir lutté pendant trois ans pour survivre à la crise financière qui frappe le pays, les responsables du club se préparent pour l'avenir.

«Nous essayons de changer la politique du club, de ne plus cibler les élites mais d'attirer des membres du public capables de payer un prix raisonnable pour bénéficier de nos services», confie M. Salam.

En bref

Karim Salam, président du Golf Club du Liban au sud de Beyrouth – connu pour sa clientèle huppée – a indiqué qu'il cherchait des moyens innovants d'attirer une nouvelle génération de membres.

Fondé en 1923, le club occupe l'un des derniers espaces verts de Beyrouth – en plus du campus de l'Université américaine de Beyrouth – surplombant la mer Méditerranée.

 

Cette initiative a permis au club, qui a auparavant accueilli de grands tournois internationaux, d'organiser des cours gratuits d'initiation au golf pour les enfants âgés de 6 à 12 ans des écoles publiques et privées.

«Nous avons été le premier pays arabe à offrir de tels cours en 2016. Nous proposons désormais des tarifs raisonnables et encourageants pour attirer la nouvelle génération au sein du club», poursuit-il.

Alors que le basket-ball, le tennis et la natation sont beaucoup plus populaires dans le pays, M. Salam a noté que la Fédération libanaise de golf désire promouvoir davantage ce sport.

Le club encourage également les personnes handicapées à pratiquer ce sport.

«Nos entraîneurs transportent l'équipement nécessaire dans les écoles et passent des heures à enseigner aux enfants. Nous avons décidé de faire venir au club les enfants handicapés qui veulent apprendre le golf dans des bus spécialement équipés», révèle M. Salam.

«Je n'imaginais pas qu'une telle mesure rendrait les enfants handicapés aussi heureux. Ils prennent l'entraînement très au sérieux et sont doués pour le jeu. Ils considèrent également que ce que nous leur offrons est une opportunité qui n'existe nulle part ailleurs.»

«La détermination avec laquelle ces enfants pratiquent le golf renforce notre espoir de représenter le Liban aux Jeux paralympiques», confie-t-il.

Fondé en 1923, le club occupe l'un des derniers espaces verts de Beyrouth – en plus de campus de l'Université américaine de Beyrouth – surplombant la mer Méditerranée.

Le parcours de 18 trous s'étend sur environ 420 000 mètres carrés et répond aux normes internationales. Le site comprend également 18 hôtels, une piscine, sept courts de tennis et des espaces pour l'enseignement du taekwondo, du football, du squash, des échecs et d'autres activités.

Pour M. Salam, le club est «un édifice national d'importance sociale, environnementale, économique, touristique et sportive».

De nombreuses institutions libanaises, telles que les célèbres hôtels cinq étoiles Le Bristol et Le Vendôme à Beyrouth, ont succombé à l'effondrement économique du pays.

«Nos clients ne sont plus les mêmes. La crise a poussé certains d'entre eux à quitter le pays et le nombre de ceux qui venaient de l'étranger a diminué», affirme-t-il.

«D'autres clubs et centres de villégiature au Liban ont attiré nos clients.»

D'anciens ministres et députés libanais, un ministre turc des Affaires étrangères, le chef de l'OTAN et d'autres personnalités libanaises du monde politique, social et des affaires ont fréquenté le club.

Géré par une équipe de la troisième génération qui subvient aux besoins de 120 familles, le club a vu le nombre de ses membres chuter de 50%, alors que ses coûts de fonctionnement ont doublé.

«Nous utilisons les recettes du club pour payer les salaires des employés, et les coûts de fonctionnement viennent en second lieu. Au plus fort de la crise économique, les employés ont renoncé à leurs salaires pour permettre au club de survivre.»

«Nous essayons d'éviter les déficits importants et malheureusement, nous n'avons pas d'excédent. Nous nous efforçons désormais de maintenir le club en vie», confie M. Salam.

Son père, Salim, une personnalité éminente de Beyrouth qui a occupé des postes publics au Liban, souhaitait que la capitale ait son propre club de golf. Le club a d'abord été construit sur une bande de terre abandonnée appartenant au gouvernement, à proximité de l'aéroport, mais les actionnaires ont ensuite investi pour agrandir le site.

Comme pour d'autres institutions au Liban, la création du club de golf a nécessité un équilibre confessionnel. Le Cabinet a publié un décret d'établissement en 1963, en même temps qu'un décret pour la création de l'Automobile and Touring Club of Lebanon à Jounieh.

«À l'époque, il avait été convenu que les deux établissements ne seraient pas gérés par le gouvernement, mais construits par des entrepreneurs et gérés par des associations à but non lucratif, et que l'excédent de chaque club devait être investi dans l'établissement même», rapporte M. Salam.

Le club a résisté à des décennies de guerre au Liban et aux attentats terroristes qui ont eu lieu à proximité. L'année dernière, des projets controversés de construction d'une centrale électrique sur le site n'ont été abandonnés que sur intervention du Premier ministre.

Le Golf Club du Liban est désormais le seul à subsister dans le pays après la fermeture des trois autres principaux parcours au cours des dix dernières années.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


L'écrivain Boualem Sansal ne se pourvoira pas en cassation en Algérie

L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal pose après avoir reçu le Grand Prix du Roman à l'Académie française à Paris, le 29 octobre 2015. (Photo de FRANCOIS GUILLOT / AFP)
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  • « D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.
  • Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison pour « atteinte à l'unité nationale » en Algérie, ne fera pas de pourvoi en cassation, a appris l'AFP de sources concordantes samedi.

« D'après nos informations, il ne fera pas de pourvoi en cassation », a d'abord assuré Noëlle Lenoir, présidente du comité de soutien international à l'écrivain franco-algérien, sur la station de radio publique française France Inter.

« Cela signifie que la condamnation est définitive. D'ailleurs, compte tenu de l'état de la justice en Algérie, il n'a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a ajouté l'ancienne ministre.

Des proches de l'écrivain ont ensuite indiqué à l'AFP qu'il avait « renoncé à un recours ».

Sollicité par l'AFP, son avocat français, Me Pierre Cornut-Gentille, a refusé de faire tout commentaire.

Emprisonné depuis plus de sept mois, le romancier et essayiste de 80 ans a vu sa condamnation confirmée en appel mardi. Il dispose en principe de huit jours pour introduire un pourvoi en cassation.

Parmi les faits qui lui sont reprochés par la justice algérienne, figurent notamment des déclarations faites en octobre 2024 au média d'extrême droite français Frontières, dans lesquelles l'écrivain estimait que l'Algérie avait hérité de territoires appartenant jusque-là au Maroc sous la colonisation française.

Selon ses proches, M. Sansal, atteint d'un cancer de la prostate, ne figurait pas parmi les milliers de personnes graciées par la présidence algérienne vendredi, à la veille de la fête de l'indépendance du pays, et rien ne laissait présager une grâce imminente ce week-end.

Ses proches, qui précisent qu'il est « bien traité », espèrent néanmoins qu'il obtiendra une « grâce humanitaire à titre personnel ».

Noëlle Lenoir estime également qu'il ne faut pas s'attendre à une grâce à l'occasion de la fête de l'indépendance, même si elle a assuré à France Inter « garder l'espoir ». 

« Nous pensons qu'il sera libéré. Il est impossible que l'Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle avancé.

L'écrivain fait l'objet d'une âpre lutte diplomatique entre l'Algérie et la France depuis son arrestation à son arrivée à Alger, le 16 novembre.


334 000 citoyens saoudiens ont reçu une formation à intelligence artificielle

Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
Le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a participé au Forum du secteur à but non lucratif sur l'éducation et la formation 2025 le 2 juillet, en compagnie du ministre de l'Éducation, Yousef Al-Benyan, et du vice-ministre de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture, Mansour Al-Mushaiti. (SPA)
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  • Lancé en septembre 2024, ce programme de formation s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.
  • Lors de la session plénière du Forum, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

RIYAD : Selon l'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle, 334 000 citoyens saoudiens ont bénéficié d'un programme gouvernemental leur permettant d'acquérir des compétences en intelligence artificielle.

Intitulé « Un million de Saoudiens dans l'IA », il a été mis en place en septembre 2024 en partenariat avec le ministère de l'Éducation et le ministère des Ressources humaines et du Développement social.

Lors de la session plénière du Forum du secteur à but non lucratif dans l'éducation et la formation 2025, qui s'est tenue à Riyad le 2 juillet, le directeur de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a souligné les principales caractéristiques du programme.

Il a déclaré que les partenariats noués par l'autorité avec d'autres agences gouvernementales avaient permis au Royaume de se positionner au niveau mondial en matière d'autonomisation des femmes dans le domaine de l'IA et de sensibilisation de la communauté, a récemment rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Lancée lors du Sommet mondial sur l'IA, l'initiative SAMAI s'adresse aux citoyens de tous âges et de tous horizons professionnels.

Il a également cité plusieurs initiatives nationales issues de cette collaboration, notamment l'Olympiade nationale de programmation et d'intelligence artificielle, ou concours ATHKA.

Plus de 260 000 élèves de collèges et de lycées y ont participé et 10 000 d'entre eux se sont qualifiés pour la finale, a-t-il ajouté.

Le directeur de la SDAIA a également cité le programme « Road to ATHKA », qui a formé plus de 570 000 élèves aux concepts de l'IA.

Une autre initiative, intitulée « Future Intelligence Programmers », a permis de former plus de 10 000 enseignants.

La SDAIA et le ministère de l'Éducation ont également créé le Centre d'excellence en éducation.

Il a été conçu pour « institutionnaliser l'intégration technologique dans le secteur de l'éducation, soutenir les initiatives tournées vers l'avenir et tirer parti de l'IA pour améliorer les résultats scolaires ». 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza : la Défense civile annonce 32 morts dans des raids et tirs israéliens

Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d'Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.
  • Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son offensive, près de 21 mois après le début de la guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Selon Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation de premiers secours de Gaza, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d'une autre école de la ville a coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, a indiqué la même source.

Depuis le début de la guerre, déclenchée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par le conflit trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, qui ont été à plusieurs reprises la cible d'attaques israéliennes.

Selon l'armée israélienne, ces attaques visent des combattants du Hamas qu'elle accuse de se cacher parmi les civils.

M. Bassal a également fait état de huit Palestiniens tués par des tirs de l'armée israélienne à proximité d'un centre de distribution d'aide humanitaire, dans le sud du territoire assiégé par Israël.

Quatre Palestiniens, membres d'une même famille, ont été tués par une frappe qui a touché leur tente dans le secteur d'Al-Mawassi, dans le sud de la bande de Gaza, d'après la même source.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier, en l'absence de coordonnées géographiques précises.

Compte tenu des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d'accès au terrain à Gaza, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les affirmations de la Défense civile.

Vendredi soir, le Hamas a affirmé être prêt à engager « immédiatement » des négociations sur la mise en œuvre d'une proposition de cessez-le-feu parrainée par les États-Unis.

Un responsable gouvernemental israélien a indiqué à l'AFP qu'« aucune décision n'avait été prise à ce stade sur la question ».