Deux soldats yéménites tués lors de l’attaque menée par Al-Qaïda à Chabwa

Des combattants yéménites fidèles au gouvernement installés à l’arrière d’une camionnette, équipés d’une mitrailleuse lourde, dans la vallée de Mesini, au sein de la vaste province de Hadramawt. (AFP).
Des combattants yéménites fidèles au gouvernement installés à l’arrière d’une camionnette, équipés d’une mitrailleuse lourde, dans la vallée de Mesini, au sein de la vaste province de Hadramawt. (AFP).
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Publié le Lundi 12 juin 2023

Deux soldats yéménites tués lors de l’attaque menée par Al-Qaïda à Chabwa

  • Il s’agit de l’attaque la plus sanglante d’Al-Qaïda contre les troupes gouvernementales dans le Sud depuis des mois
  • Les forces de défense de Chabwa précisent qu’Al-Qaïda a pris pour cible un avant-poste militaire à Chabwa, dans la région d’Al-Mousenah, au moyen de mitrailleuses lourdes et d’autres armes

AL-MOUKALLA: Deux soldats yéménites ont été tués et trois autres blessés dimanche matin lors d’une attaque menée par des militants d’Al-Qaïda contre leur avant-poste dans la province méridionale de Chabwa, rapportent des responsables locaux et des médias.

Il s’agit de l’attaque la plus sanglante d’Al-Qaïda contre les troupes gouvernementales dans le Sud depuis des mois.

Les forces de défense de Chabwa précisent qu’Al-Qaïda a pris pour cible un avant-poste militaire à Chabwa, dans la région d’Al-Mousenah, au moyen de mitrailleuses lourdes et d’autres armes. Cette opération a provoqué des affrontements qui ont fait deux morts et trois blessés parmi les soldats.

Selon les médias locaux, les militants d’Al-Qaïda se seraient retirés dans la région montagneuse d’Al-Mousenah peu de temps après avoir conduit l’attaque.

Depuis septembre – lorsque les troupes sudistes, favorables à l’indépendance, ont lancé des opérations militaires dans les repaires qu’occupaient depuis longtemps des militants à Chabwa et Abyan –, Al-Qaïda a eu recours à des tactiques d’insurrection, notamment en posant des mines terrestres et des engins explosifs improvisés afin d’affronter les troupes gouvernementales.

Al-Qaïda est en difficulté et recherche tous les points faibles potentiels qui pourraient avoir une incidence significative.

Saïd Obeid al-Jemhi, expert dans la lute contre le terrorisme

Selon les experts, en raison de leur manque d’effectifs et de puissance ainsi que des conflits internes entre les différentes factions d’Al-Qaïda, les militants auraient évité de s’engager dans un combat direct avec les forces du Sud ou d’attaquer leurs bases.

L’expert yéménite dans la lutte contre le terrorisme, Saïd Obeid al-Jemhi, indique à Arab News que la dernière attaque meurtrière d’Al-Qaïda à Chabwa avait pour but de véhiculer le message suivant: toujours puissant, le groupe est capable d’infliger des dommages à ses opposants ainsi que de convaincre les personnes réticentes et les nouveaux membres potentiels qui croyaient que l’organisation était en pleine régression.

«Cette agression a été violente et horrible. Al-Qaïda est en difficulté et recherche tous les points faibles potentiels qui pourraient avoir une incidence significative», soutient M. Al-Jemhi.

Cette fois, les militants ont profité de la colère publique, très vive, qui s’est manifestée après l’assassinat d’une personnalité religieuse à Chabwa et de la dispute entre factions dans la province pour lancer une attaque.

Al-Qaïda à Chabwa au Yémen

«Ils souhaitent raviver des souvenirs du passé, comme lorsque l’organisation avait mené de solides opérations et, peut-être, persuader certains jeunes, démotivés depuis que l’organisation est devenue faible, de les rejoindre. Il s’agit pour eux de démontrer qu’il existe toujours des dirigeants forts.»

Au cours des dix derniers mois, les forces militaires et sécuritaires locales se sont vantées d’avoir accompli des exploits militaires dans leur guerre contre Al-Qaïda en chassant les militants de la vallée d’Omaran, à Abyan, ainsi que d’autres endroits difficiles et isolés de Chabwa.

Les observateurs affirment que l’attaque menée par Al-Qaïda contre Chabwa et le nombre croissant de victimes parmi les forces du Sud contredisent les informations qui font état de succès militaires contre les membres de l’organisation.

«Certaines victoires ne sont pas négligeables, mais il y a aussi des exagérations. Il y a des opérations [d’Al-Qaïda] qui ont eu lieu dans des régions précédemment déminées», affirme M. Al-Jemhi.

«La guerre contre Al-Qaïda au Yémen en est encore à ses balbutiements et certains propos sont excessifs; ils visent à persuader les étrangers et la région que les forces gouvernementales ont gagné», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président libanais accuse Israël de répondre à son offre de négociations en intensifiant ses attaques

Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
Le président libanais Joseph Aoun a accusé vendredi Israël de répondre à son offre de négociation en intensifiant ses frappes aériennes, dont la dernière a tué un homme à moto dans le sud du Liban. (Reuters/File)
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  • Le président libanais Joseph Aoun accuse Israël d’avoir répondu à son offre de négociations par une intensification des frappes, qui ont tué deux personnes dans le sud du Liban
  • En visite à Beyrouth, le ministre allemand Johann Wadephul appelle à un retrait israélien du sud du Liban et à un désarmement du Hezbollah, condition jugée essentielle pour la reprise du dialogue

BEYROUTH: Le président libanais, Joseph Aoun, a accusé Israël de répondre à l'offre de négociations du Liban par une intensification de ses frappes, les dernières ayant tué vendredi deux hommes dans le sud du pays selon Beyrouth.

"Le Liban est prêt à des négociations pour mettre fin à l'occupation israélienne, mais toute négociation (...) a besoin d'une volonté réciproque, ce qui n'est pas le cas", a affirmé M. Aoun à l'issue d'un entretien avec le ministre allemand des Affaires étrangères, Johann Wadephul.

Le chef de l'Etat s'était déjà prononcé le 13 octobre pour des négociations entre les deux pays voisins, toujours formellement en état de guerre, et qui ont émergé en novembre dernier d'un an de conflit meurtrier entre Israël et le Hezbollah libanais.

Israël "répond à cette option en menant davantage d'attaques contre le Liban (...) et en intensifiant la tension", a déploré M. Aoun

Selon le ministère de la Santé libanais, deux personnes ont été tuées vendredi lors de deux frappes israéliennes dans le sud du pays.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani, officielle) a indiqué qu'un drone avait notamment visé un homme à moto dans le village de Kounine.

L'armée israélienne a affirmé avoir tué un "responsable de la maintenance du Hezbollah", qui oeuvrait selon elle à rétablir des infrastructures du mouvement pro-iranien.

La veille, une unité israélienne s'était introduite dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

M. Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

- "Condition sine qua non" -

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban disant viser des cibles du mouvement chiite, et a intensifié ses raids ces derniers jours.

L'armée israélienne se maintient aussi dans cinq positions dans le sud du Liban.

Selon un bilan de l'AFP basé sur des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées en octobre.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Le chef de la diplomatie allemande a apporté son soutien au président libanais, affirmant qu'il exhorterait son homologue israélien, Gideon Saar, à retirer l'armée israélienne du sud du Liban.

"Il doit y avoir un retrait des troupes israéliennes. Je comprends qu'Israël ait besoin de sécurité (...) Mais nous avons maintenant besoin d'un processus de confiance mutuelle. Et je m'engage à ce que les deux parties se parlent", a dit le ministre allemand.

Il a également "encouragé le gouvernement libanais à veiller à ce qu'un processus crédible, compréhensible et rapide de désarmement du Hezbollah soit mis en place", une "tâche colossale" mais, a-t-il estimé, "la condition sine qua non" pour régler les relations avec Israël.

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.