Les Houthis limogent les dirigeants de la Chambre de commerce de Sanaa en raison de critiques à leur encontre

Les Houthis ont limogé les dirigeants de la Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa. (Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa).
Les Houthis ont limogé les dirigeants de la Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa. (Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa).
Short Url
Publié le Lundi 05 juin 2023

Les Houthis limogent les dirigeants de la Chambre de commerce de Sanaa en raison de critiques à leur encontre

  • Des Houthis armés seraient entrés par effraction dans le bâtiment de la chambre à Sanaa et remplacé le chef de la chambre et son adjoint par des alliés
  • Un effondrement du secteur privé dans les zones densément peuplées sous contrôle houthi aggraverait la situation humanitaire et entraînerait la famine

AL-MOUKALLA: La milice houthie, soutenue par l’Iran, a limogé les dirigeants de la Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa, quelques jours après que la chambre a publié une déclaration ferme condamnant les mesures sévères de la milice contre le secteur privé dans les zones sous leur contrôle.

Des responsables du gouvernement yéménite et des militants locaux ont déclaré que des Houthis armés étaient entrés par effraction dans le bâtiment de la chambre à Sanaa et remplacé le chef de la chambre et son adjoint par des alliés.

Dans un communiqué publié récemment, la Fédération des chambres de commerce et d’industrie yéménites et la Chambre de commerce et d’industrie de Sanaa ont accusé les Houthis d’imposer une liste de prix sans leur consentement, empêchant les marchandises des commerçants d’entrer sur les territoires de la milice et laissant ces marchandises pourrir avant de les revendre sans prévenir les commerçants.

Les deux syndicats de commerçants ont également déclaré que les Houthis fermaient des entreprises sans fournir aucune justification et retardaient de plusieurs mois la délivrance de nouvelles licences commerciales ou le renouvellement des licences existantes.

Certains Yéménites affirment que les Houthis n’ont jamais toléré les critiques et ont puni le chef de la chambre de Sanaa et son adjoint en les remplaçant par des loyalistes «inexpérimentés». Ils affirment également que les dirigeants des chambres de commerce sont élus par les membres et non nommés par l’État.

Selon de nombreux Yéménites, les politiques sévères des Houthis favoriseraient les secteurs parallèles des affaires et du commerce de la milice. Un effondrement du secteur privé dans les zones densément peuplées sous leur contrôle aggraverait la situation humanitaire et entraînerait la famine.

«Cette étape périlleuse confirme la poursuite de la mise en œuvre par la milice houthie de son plan visant à détruire le secteur privé et à éliminer les maisons de commerce dans les zones sous son contrôle au profit des entreprises et des investisseurs qui lui sont fidèles», soutient le ministre yéménite de l’Information, Mouammar al-Eryani, dans un tweet.

Par ailleurs, le ministère de l’Intérieur du Yémen affirme que les Houthis avaient démoli une maison appartenant au général Abdallah Yahyia Jaber, vice-ministre de l’Intérieur, dans le quartier de Geraf à Sanaa. Il s’agit de la dernière d’une série d’actions de ce genre.

M. Jaber fait partie des centaines d’hommes politiques, de fonctionnaires, d’officiers militaires et de sécurité, de journalistes et d’autres personnes yéménites qui ont fui Sanaa après la prise de contrôle militaire de la ville par les Houthis fin 2014. Les Houthis les ont condamnés par contumace et ont confisqué leurs maisons et autres biens. Ils ont transformé quelques-uns en centres de détention, remis certains à leurs partisans et en ont vendu d’autres.

Les Houthis ont également détruit la maison d’Ali Ahmed al-Hejazi, un chef tribal progouvernemental dans la région de Marib Serwah, pendant le week-end.

«Le groupe a un long passé de meurtres, d’enlèvements, de déplacements, de bombardements de maisons, de recrutement d’enfants et d’enlèvements de femmes, entre autres crimes», déclare le Réseau yéménite pour les droits et les libertés dans un communiqué, ajoutant que les Houthis avaient fait exploser plus de 700 des maisons de leurs adversaires depuis début 2015.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Short Url
  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Short Url
  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".