Lancement de Vision Golfe: favoriser les synergies entre la France et les acteurs clés du Golfe

Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Bandar Ibrahim Al Khorayef, ministre saoudien de l'Industrie et des ressources minières. (Photo, fournie)
Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique et Bandar Ibrahim Al Khorayef, ministre saoudien de l'Industrie et des ressources minières. (Photo, fournie)
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Publié le Mercredi 14 juin 2023

Lancement de Vision Golfe: favoriser les synergies entre la France et les acteurs clés du Golfe

  • L’événement Vision Golfe 2023 a été lancé en grande pompe aujourd’hui à Paris, au ministère de l’Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté industrielle et numérique
  • La séance d’ouverture, menée par le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, proposait de réfléchir à la problématique de la géopolitique des ressources en 2023

PARIS : L’événement Vision Golfe 2023 a été lancé en grande pompe aujourd’hui à Paris, au ministère de l’Économie, des Finances, de l'Industrie et de la Souveraineté industrielle et numérique, sous le haut patronage du président français, Emmanuel Macron. Cette nouvelle plate-forme vise à promouvoir la coopération commerciale dans des marchés à fort potentiel de croissance. Cette conférence de deux jours est l’une des concrétisations des développements politiques, économiques et culturels de ces dernières années entre la France et les pays du Golfe. Elle a pour objectif de réunir les principaux acteurs économiques de ces deux régions du monde (ministres, dirigeants de PME, start-up et cadres supérieurs).  

L’idée est d’adopter les meilleures pratiques destinées afin d’établir des partenariats durables et de trouver des opportunités de coopération et d'investissement dans divers secteurs. «C’est la première fois que nous réunissons pendant deux jours les principaux acteurs économiques des pays du Golfe ainsi que leurs partenaires français. C’est le témoignage le plus éclatant de l’importance que nous accordons à la relation entre la France et les États du Golfe», déclare en ouvrant la conférence Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique.  

Lutte contre le changement climatique 

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 Cette conférence de deux jours est l’une des concrétisations des développements politiques, économiques et culturels de ces dernières années entre la France et les pays du Golfe. (Photo, fournie)

La lutte contre le changement climatique est au cœur des premiers échanges. «C’est parce que les États du Golfe se sont collectivement engagés dans cette transition climatique, parce qu’ils ont pris la mesure du défi et ont aussi les ressources naturelles – et, n'hésitons pas à le dire, les ressources financières – pour financer cette transition énergétique qui va coûter très cher que cela a beaucoup de sens que la COP28 soit attribuée à l’un de ces États», précise Bruno le Maire. Ce dernier, qui représentait le chef de l’État français, a appelé à faire «confiance» aux États du Golfe pour participer à la lutte contre le changement climatique afin d’«apporter des réponses concrètes». 

Le ministre français affirme par ailleurs: «Les États du Golfe jouent un rôle décisif pour la transition énergétique; l’Arabie saoudite, le Qatar, Oman , le Bahreïn, les Émirats arabes unis [EAU], le Koweït sont des pays décisifs pour cette transition. [...] L’ancien monde, c’est le Golfe qui rime avec pétrole. Le nouveau monde, ce sont les États du Golfe qui investissent massivement dans les énergies renouvelables et dans la lutte contre le réchauffement climatique.» Il ajoute que «le meilleur symbole de tout cela est le fait que la COP28 à Dubaï sera présidée par l’un de ces États du Golfe et mon ami Sultan al-Jaber».  

Prenant la parole à son tour, Laurent Saint-Martin, PDG de Business France depuis janvier 2023, a remercié les participants de cette 1re édition à laquelle participaient plus de sept cents personnes, dont trois cent cinquante sont issues des pays du Golfe.  

«Dans un monde en proie aux crises de toutes natures, les pays du Golfe offrent un réservoir considérable d’opportunités à nos entreprises à l’export et à nos territoires en investissements potentiels. Pour nos exportateurs, les opportunités d’affaires sont extrêmement nombreuses dans tous les secteurs d’activité: produits alimentaires, équipements et solutions pour les industries agroalimentaires ou pour l’élevage et l’aquaculture; AgriTech et FoodTech; industrie aéronautique, environnement et ville durable, transports et mobilité, sécurité et défense, transition énergétique, hydrocarbures; intelligence artificielle (IA), Fintech, RetailTech, industries culturelles et créatives, jeux vidéo et métavers; santé, art de vivre, sport, décoration, mode et habillement, tourisme…», décline Laurent Saint-Martin.  

Perspectives de partenariats  

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Vision Golfe a pour objectif de réunir les principaux acteurs économiques de ces deux régions du monde (ministres, dirigeants de PME, start-up et cadres supérieurs). (Photo, fournie).

«Sur le volet attractivité, les très importantes capacités d’investissements, tant publiques que privées, couplées aux “visions”, les plans nationaux de développement, de modernisation et d’investissement élaborés par la plupart de ces États offrent de très belles perspectives de partenariats», indique le directeur de Business France, qui veut mettre en œuvre une stratégie ambitieuse. Le but est de soutenir l’internationalisation de l’économie de l’Hexagone à travers l’accompagnement du développement des entreprises françaises exportatrices à l’international, la prospection et l’accueil des investissements étrangers créateurs d’emplois en France. «La France n’a jamais été aussi attractive. Pour la quatrième année consécutive, nous sommes premiers au classement Ernst and Young [EY] des pays les plus attractifs d’Europe. Comme vous le savez, la dernière édition du Sommet Choose France, en mai dernier, a battu tous les records avec 13 milliards d’euros d’investissements annoncés pour plus de 8 000 emplois créés partout en France. L’ambition portée par France 2030 est devenue un point de repère pour les investisseurs du monde entier», souligne Laurent Saint-Martin, qui appelle ses «amis du Golfe » à saisir cette opportunité. 

Quelles réponses communes face aux défis mondiaux? 

La séance d’ouverture, menée par le rédacteur en chef d’Arab News, Faisal Abbas, proposait de réfléchir à la problématique de la géopolitique des ressources en 2023: quelles réponses communes face aux défis mondiaux? «La pandémie de Covid-19 a servi de leçon sur le plan mondial au sujet de la manière dont il convient de collaborer sur le plan géopolitique pour ne pas affecter négativement les chaînes d’approvisionnement», affirme M. Abbas. Ce dernier tient par ailleurs à rappeler que le média avait lancé sa version en français en 2020. «En 2022, la Russie a envahi l’Ukraine […] et, en 2023, nous nous sommes réveillés avec Chat GPT et nous réfléchissons aujourd’hui à son impact sur l’éducation et le business. Nous sommes là également pour discuter de tout cela.» 

Face à lui, Bandar Ibrahim Alkhorayef, ministre de l'Industrie et des Ressources minières de l’Arabie Saoudite, indique que «malgré les défis auxquels l’économie mondiale se trouve confrontée, les pays du Golfe offrent une infrastructure propice à l’investissement et l’attraction des talents».  

En outre, il fait part des grandes ambitions de l’Arabie saoudite dans le secteur industriel et minier. «La stratégie industrielle du Royaume met en avant douze domaines regroupés en secteurs et destinés à renforcer la résilience: se concentrer sur la sécurité alimentaire, les produits pharmaceutiques et l'armée. Parmi les secteurs de premier plan, citons, entre autres, le développement de l'exploitation minière et de la transformation, la vente de matières premières ainsi que des champs axés sur les industries du futur qui positionnent l'Arabie saoudite à la pointe de la fabrication et de l'automatisation.» 

«Dans le domaine pharmaceutique, aujourd'hui, […] il existe une belle collaboration avec les entreprises françaises [automatisation et fabrication de pointe]. L'avenir de notre industrie misera beaucoup sur la technologie, l'adaptation de l'IA, l'impression 3D et la fabrication additive», souligne M. Alkhorayef. 

«Il y a un véritable intérêt de la part de différents partenaires à développer une vision positive du pays et de la façon dont il peut représenter non seulement un marché fort, mais aussi une fenêtre sur d'autres marchés. L'Arabie saoudite est en train de se transformer en une puissance industrielle, mais nous la voyons aussi devenir une plaque tournante logistique solide pour différents acteurs», ajoute-t-il. 

«Nous recherchons des entreprises pour apporter de la technologie en Arabie saoudite», précise le ministre saoudien. Il s’agit de renforcer un objectif commun entre la France et le Royaume et de construire des partenariats sur le long terme. 

Jasem Mohamed al-Budaiwi, secrétaire général du Conseil de Coopération du Golfe (CCG), affirme que «l’Union européenne est le deuxième partenaire commercial après la Chine». Il ajoute que la relation de la France avec le Golfe présente deux aspects, d’une part de pays à pays, et d’autre part à travers l’UE.  

«Les pays du Golfe sont des pays sérieux et nous œuvrons aujourd’hui à optimiser le rapprochement entre ces pays à travers de nombreux projets dont nous sommes fiers. «Le projet Gulf Railway [projet ferroviaire international, NDLR], que nous finirons en 2026, ce qui va relier les six pays du Golfe, les grands projets d’électricité, ainsi qu’une certaine unification douanière. Nous sommes unis et nous constituons un marché global a fort potentiel avec lequel il est intéressant de travailler.» 

Le CCG, un véritable partenaire pour la France 

C’est le même son de cloche du côté français: l’Hexagone, «en tant que pays qui appartient à l'Union européenne», s’est engagé à construire des partenariats «stratégiques et globaux», explique Anne Guéguen, directrice Mena au ministère français des Affaires étrangères. 

«Nous avons un besoin urgent de réinjecter l'esprit de coopération et de partenariat au centre de nos stratégies et c'est ce que nous voulons faire avec le CCG. Nous avons des relations globales avec chaque État membre du CCG dans la manière d'élaborer des plans d'action», précise-t-elle. 

Magali Cesana, chef de service des affaires bilatérales à la direction générale du Trésor, revient sur l’importance de la transition écologique mentionnée par le ministre de l’Économie. «Les challenges ont été immenses et divers ces dernières années. Cela nous montre la nécessité d’établir des collaborations. La transition économique est au cœur de nos priorités et, aujourd’hui, nous avons décidé de mettre tous les moyens sur la transition écologique.» 

Elle avoue avoir été «impressionnée par les changements de ces pays, par la diversification dans les pays du Golfe et par leur volonté d’être plus impliqués dans les transitions économiques». Elle insiste sur l’intérêt que manifestent les entreprises françaises pour ces démarches. «Nos entreprises sont impliquées dans cette diversification économique et elles veulent l’être encore plus. Il n’y a pas que la Chine et la Russie dans le monde et pas seulement les tensions qui existent entre ces pays», conclut-elle. 

Faisal Abbas, rédacteur en chef d'Arab News et modérateur de l’événement, révèle qu'Arab News en français s'engagera dans une étude YouGov pour évaluer l'appétit et les perceptions des investisseurs potentiels lorsqu'ils envisagent la France comme destination d'affaires. «L'étude Arab News YouGov sera réalisée pour le prochain sommet Vision Golfe et les résultats y seront discutés», a-t-il ajouté. 


L'Arabie saoudite et le Maroc s'apprêtent à renforcer leurs liens économiques

Cette visite s'inscrit dans la stratégie de la SFC visant à renforcer la coopération économique et à faciliter les investissements. (Shutterstock)
Cette visite s'inscrit dans la stratégie de la SFC visant à renforcer la coopération économique et à faciliter les investissements. (Shutterstock)
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  • La délégation saoudienne a tenu plusieurs réunions avec les ministres pour discuter de questions stratégiques liées au commerce et à l'investissement.
  • Le Maroc est le 57e partenaire commercial du Royaume en termes d'exportations.

DJEDDAH : L'Arabie saoudite et le Maroc sont prêts à renforcer leurs liens économiques en développant le commerce et la coopération dans les domaines de l'agriculture, des énergies renouvelables et du développement durable, à la suite de la visite d'une délégation d'entreprises saoudiennes à Rabat.

Dans le cadre d'un voyage d'affaires qui a débuté le 29 juin en Mauritanie et au Maroc, une délégation de la Fédération saoudienne du commerce, dirigée par le président Hassan Moejeb Al-Huwaizi et accompagnée de 30 investisseurs et responsables d'entreprises, s'est rendue à Rabat pour explorer les opportunités d'investissement et renforcer la coopération entre les secteurs public et privé.

La délégation a tenu plusieurs réunions avec des ministres pour discuter de questions stratégiques liées au commerce et à l'investissement, selon l'agence de presse saoudienne.

Cette visite s'inscrit dans le cadre de la stratégie de la SFC visant à renforcer la coopération économique et à faciliter les investissements, reflétant ainsi la vision commune de l'avenir entre le Royaume et le Maroc. Le volume de leurs échanges commerciaux a atteint 5 milliards de SR (1,33 milliard de dollars) en 2024, avec des exportations d'Arabie saoudite totalisant 4,3 milliards de SR et des importations s'élevant à 640 millions de SR.

Selon le SFC, le Maroc est le 57e partenaire commercial du Royaume en termes d'exportations et le 51e en termes d'importations. Les principales exportations de l'Arabie saoudite vers le Maroc comprennent les voitures et les véhicules, les fils isolés, les engrais chimiques et les vêtements pour femmes. Les principales importations en provenance du Maroc sont le pétrole raffiné, les voitures et les véhicules, les accessoires pour véhicules et le blé.

"La délégation a entamé ses réunions avec le ministre de l'industrie et du commerce, Ryad Mezzour, afin de discuter des moyens de renforcer la coopération commerciale et d'accroître le volume des échanges commerciaux entre les deux pays", a rapporté l'agence SPA.

La délégation a également rencontré le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, des eaux et forêts, Ahmed El-Bouari, qui a souligné le potentiel important des secteurs agricole et maritime, ouvrant de nouveaux horizons à la coopération en matière de production et d'exportation.

Les rencontres ont comporté une séance avec Karim Zaidan, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de l'investissement, de la convergence et de l'évaluation des politiques publiques, au cours de laquelle ont été discutées les opportunités d'investissement et les projets communs contribuant au développement durable, selon l'APS.

La délégation saoudienne a également rencontré la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, afin d'explorer la coopération dans le domaine des énergies renouvelables, en mettant l'accent sur l'échange d'expériences et d'expertise dans ce secteur vital.

L'économie marocaine fait preuve d'une résilience et d'une diversification continues, le volume du commerce extérieur du pays atteignant 120 milliards de dollars en 2024, selon les données du FSC.

Le produit intérieur brut du pays pour la même année est estimé à 155 milliards de dollars, ce qui souligne l'activité soutenue dans les secteurs clés. Le pays bénéficie d'une note de crédit BB+ et se classe au 60e rang mondial en termes de performance économique.

Le secteur des services reste l'épine dorsale de l'économie marocaine, représentant 54,2 % du PIB national. Il est suivi par l'industrie (24,5 %) et l'agriculture (11,06 %), ce qui reflète une contribution équilibrée des moteurs économiques modernes et traditionnels.

En termes de composition des échanges, les principaux produits importés par le Maroc sont les fruits, les textiles et les équipements de transport. Parallèlement, les principales exportations du pays comprennent les produits chimiques, les biens industriels, ainsi que le cuir et le caoutchouc. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Ericsson prévoit d'intensifier le recrutement et les stages de jeunes diplômés en Arabie saoudite

Les invités marquent l'inauguration du siège régional d'Ericsson à Riyad. (Photo Fournie)
Les invités marquent l'inauguration du siège régional d'Ericsson à Riyad. (Photo Fournie)
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  • L'entreprise suédoise renforce sa collaboration avec les universités saoudiennes
  • Ericsson a souligné l'importance des partenariats intersectoriels et du progrès technologique

RIYAD : L'entreprise de télécommunications Ericsson développe ses programmes d'embauche de diplômés et de stages en Arabie saoudite, dans le but de renforcer son empreinte régionale, a déclaré un cadre supérieur à Arab News.

Dans une interview en marge de l'inauguration du siège régional de la société à Riyad, Patrick Johansson, président et chef de la zone de marché Europe, Moyen-Orient et Afrique chez Ericsson, a déclaré que la société suédoise approfondissait sa collaboration avec les universités saoudiennes et élargissait les opportunités de formation pratique.

L'entreprise suédoise a officiellement inauguré son nouveau bureau en présence de Haytham Al-Ohali, vice-ministre au ministère des communications et des technologies de l'information, d'Abdullah Al-Dubaikhi, ministre adjoint au ministère de l'investissement, et de Petra Menander, ambassadrice de Suède en Arabie saoudite.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme de sièges régionaux de l'Arabie saoudite, qui vise à inciter les multinationales à établir leurs bases au Moyen-Orient et en Afrique du Nord dans le Royaume en leur offrant des incitations fiscales, un soutien réglementaire et des contrats gouvernementaux préférentiels.

Des entreprises mondiales telles que PepsiCo, Siemens et Unilever ont déjà installé des bureaux à Riyad, soutenant ainsi l'objectif de Vision 2030 de faire de l'Arabie saoudite un centre régional pour l'innovation et la prise de décision.

En ce qui concerne l'objectif d'Ericsson de développer la main-d'œuvre locale, M. Johansson a déclaré : "La collaboration avec les universités, le recrutement de nouveaux étudiants diplômés et leur formation sur le terrain font partie du projet depuis le tout début."

Il a ajouté : "Aujourd'hui, nous élargissons encore cette collaboration en installant le siège régional ici, ce qui nous permet d'accueillir un nombre encore plus important d'étudiants en stage."

En mettant l'accent sur la collaboration, le développement des talents et le leadership des réseaux de cinquième génération, Ericsson a souligné l'importance des partenariats intersectoriels et du progrès technologique dans la construction d'une infrastructure numérique inclusive pour l'Arabie saoudite et l'ensemble de la région.

Dans le cadre de son engagement à long terme en faveur du développement des talents locaux, Ericsson gère le programme de diplômés Gen-E au 5G Innovation Hub de Riyad depuis 2018.

Cette initiative a permis de former plus de 190 diplômés saoudiens issus d'universités locales et internationales, les femmes représentant 50 % des participants.

Le programme comprend des ateliers techniques et une formation pratique aux outils et méthodologies d'Ericsson, dirigés par des experts en la matière et les dirigeants saoudiens de l'entreprise.

Il a contribué au développement d'une gamme d'applications 5G et Internet des objets dans des domaines tels que la robotique, l'informatique de pointe et la réalité mixte, s'alignant ainsi sur le programme plus large de transformation numérique du Royaume.

Ericsson intensifie ses efforts de développement des talents, qui comprennent désormais un engagement plus large auprès des étudiants de toute la région.

"Il s'agit d'amener un nombre encore plus important d'étudiants à faire des stages, mais aussi des programmes d'études supérieures dans le cadre des activités ici en Arabie saoudite", a déclaré Johansson.

Il a noté que l'évolution numérique rapide de l'Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030 fournit un terrain fertile pour l'innovation et la collaboration intersectorielle, affirmant qu'elle a fait "un bond exponentiel".

Le responsable d'Ericsson a ajouté : "Et bien sûr, nous tirons parti de notre technologie... nous travaillons également avec le monde universitaire et nous nous lançons dans de nouveaux domaines, ce qui fait partie de la vision."

Les partenariats de l'entreprise avec les principaux opérateurs de télécommunications saoudiens restent au cœur de ses activités. "Nous travaillons principalement avec les deux grands opérateurs - stc et Mobily - et encore une fois, il s'agit de fournir la connectivité qui permet d'aller au-delà.

Il a également souligné que l'établissement de sa base dans le Royaume était un "choix très simple à faire".

M. Johansson a évoqué de nouvelles initiatives allant au-delà de la connectivité traditionnelle. "Il s'agit également d'introduire de nouvelles façons de mettre la technologie au service du bien", a-t-il déclaré, en faisant référence au projet de plateforme de recyclage connectée lancé en février avec la filiale IoT de StC, qui vise à améliorer l'efficacité et l'impact du recyclage grâce à des outils numériques.

Pour ce qui est de l'avenir, il a souligné l'importance d'un progrès axé sur l'écosystème : "Nous avons posé les fondations ici en ouvrant notre véritable siège, mais ensuite c'est ce que nous faisons et réalisons ensemble... parce que tout est une question d'écosystème."

Selon un communiqué de presse, l'inauguration a donné lieu à des discussions sur l'évolution des technologies de réseau, la feuille de route pour la connectivité de sixième génération et le rôle de la Vision 2030 dans l'orientation des stratégies d'innovation à long terme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia redéfinit la gestion des déchets dangereux : une stratégie mondiale au service de la durabilité

Veolia adapte sa stratégie déchets dangereux aux spécificités régionales, avec des investissements ciblés en Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie-Pacifique, alliant innovation, acquisitions et développement d’infrastructures. (Photo: fournie)
Veolia adapte sa stratégie déchets dangereux aux spécificités régionales, avec des investissements ciblés en Europe, Amérique du Nord, Moyen-Orient et Asie-Pacifique, alliant innovation, acquisitions et développement d’infrastructures. (Photo: fournie)
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  • Veolia prévoit d’augmenter de 50 % sa capacité de traitement des déchets dangereux d’ici 2030, dans le cadre de son programme stratégique GreenUp
  • La nouvelle technologie Drop® permet la destruction de PFAS ciblés jusqu’à 99,9999 %, marquant une avancée majeure dans la lutte contre les « polluants éternels »

Courrières, France: Alors que les déchets dangereux deviennent un enjeu stratégique pour l’industrie mondiale, le géant des services environnementaux Veolia prend les devants avec une feuille de route audacieuse. Lors de sa conférence “Deep Dive Waste to Value” organisée à Courrières, dans le nord de la France, l’entreprise a dévoilé sa stratégie pour accroître de 50 % d’ici 2030 ses capacités de traitement des déchets dangereux — un pilier essentiel de son plan GreenUp, conçu pour accélérer le développement d’infrastructures durables à l’échelle mondiale.

L’événement a marqué un repositionnement stratégique : dans une ère de régulation renforcée, de transformations industrielles et de préoccupations sanitaires liées aux polluants chimiques, les déchets dangereux ne sont plus une passivité à gérer, mais bien une ressource à valoriser, un risque à neutraliser, et un défi mondial nécessitant des solutions évolutives et scientifiquement validées.

Des dirigeants de Veolia, venus d’Europe, d’Amérique du Nord, du Moyen-Orient et de la région Australie–Nouvelle-Zélande, ont dévoilé les contours de ce nouveau positionnement : d’une part, des technologies de destruction des PFAS, d’autre part, des acquisitions ciblées à l’international. Ensemble, ils ont tracé la voie d’un futur axé sur l’innovation, les investissements d’infrastructure et des solutions régionales adaptées aux besoins industriels.

Des pots de peinture aux molécules PFAS : l’étendue des déchets dangereux

Les déchets dangereux ne se limitent pas aux industries : ils comprennent aussi des produits ménagers courants — pots de peinture inutilisés, pesticides périmés, solvants.

Ainsi, la transition vers l’économie circulaire commence au niveau individuel. Un rappel que le changement durable dépend à la fois de l'infrastructure systémique et des choix quotidiens.

À grande échelle, Veolia vise à porter ses capacités de traitement des déchets dangereux à 530 000 tonnes supplémentaires, à éliminer plus de 9 millions de tonnes de polluants par an, et à accroître de 50 % le chiffre d’affaires de ce segment d’ici 2030.

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Estelle Brachlianoff et des dirigeants de Veolia lors de la conférence “Deep Dive Waste to Value” à Courrières - France. (Photo: fournie)

Selon Estelle Brachlianoff, directrice Générale de Veolia, « Le traitement des déchets dangereux devient un goulet d’étranglement stratégique pour de nombreuses industries. C’est aussi un enjeu essentiel pour la santé humaine et la sécurité environnementale. »

Stratégie macro et micro : un duo indispensable

Brachlianoff a insisté sur cette double approche : « Nous avons besoin de coopération internationale, mais aussi de changement au niveau des ménages. Un impact durable exige les deux. » Trois forces façonnent cette dynamique : la dépollution sanitaire, la restructuration industrielle, et la résilience des chaînes d’approvisionnement. « Les déchets ne sont plus des déchets — c’est une ressource inexploitable », a-t-elle ajouté.

Veolia traite aujourd’hui plus de 8,7 millions de tonnes de déchets dangereux par an et a enregistré 4,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024 sur ce segment. Son offre mobilise des technologies de pointe telles que la séparation des métaux stratégiques, le recyclage des batteries, et le traitement thermique via son réseau propriétaire de laboratoires et d’incinérateurs.

Courrières : le laboratoire du progrès

Le site de Courrières, l’un des plus avancés de Veolia, traite environ 140 000 tonnes de déchets dangereux par an. Chaque lot subit entre 10 et 20 tests, suivi d’un tri selon la famille de déchets, puis d’un traitement par incinération ou process chimique — un cycle complet pouvant durer de 10 à 45 minutes.

Le niveau de complexité et d’investissement requis rend ces infrastructures dépendantes du volume local. En cas de volume insuffisant, les déchets sont transférés vers d’autres installations en Europe ou ailleurs.

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(Photo: fournie)

Défi PFAS : la technologie Drop®

Veolia a annoncé la mise en service de Drop®, sa nouvelle technologie brevetée de destruction des PFAS — ces substances perfluoroalkylées persistantes, aussi surnommées « produits chimiques éternels ». Développée en interne, Drop® est désormais déployée sur 20 lignes d’incinération européennes.

Fonctionnant à plus de 900 °C dans un procédé catalytique, Drop® garantit un taux de destruction (DRE) pouvant atteindre 99,9999 % pour les PFAS – polymériques et non polymériques (PFOA, PFOS, PFHxS). De plus, cette méthode réduit fortement la corrosion et l’encrassement dans les brûleurs, renforçant ainsi la fiabilité à long terme.

« C’est une innovation disruptive capable d’éliminer les PFAS ciblés tout en préservant l’intégrité des installations industrielles », explique Catherine Ricou, directrice, déchets dangereux Europe. « Nous sommes fiers de poser une référence européenne dans le traitement des PFAS. »

Des marchés mondiaux aux réponses locales

En Europe, Catherine Ricou met en avant quatre piliers : réseau, diversité des équipements, proximité client et innovation, appuyés par 20 sites en activité et une croissance ciblée de 10 % par an de l’EBITDA sur les déchets dangereux.

En Amérique du Nord, Bob Cappadona, directeur, services et solutions environnementaux, souligne des acquisitions récentes dans le Massachusetts et la Californie, ainsi que la mise en service d’une des plus grandes usines de traitement des PFAS aux États-Unis, dans le Delaware.

Au Moyen-Orient, Helder Daravano, directeur, MAGMA, précise que la région croît deux fois plus vite qu’en Europe, malgré un marché quatre fois plus petit, grâce à des installations stratégiques en Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis.

En Australie/Nouvelle-Zélande, Matt Ead, directeur, services nationaux de remédiation, décrit la transition du simple enfouissement vers des procédés de prétraitement, soutenue par des opérations de fusion-acquisition et des stratégies adaptées au marché local.