Riyad organisera une conférence des donateurs pour le Soudan

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, préside le Conseil des ministres saoudien (Photo fournie).
Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, préside le Conseil des ministres saoudien (Photo fournie).
Short Url
Publié le Mercredi 14 juin 2023

Riyad organisera une conférence des donateurs pour le Soudan

  • Le Conseil des ministres saoudien a exprimé mardi l'aspiration du pays à une large participation à la conférence
  • Au niveau local, les ministres saoudiens ont félicité le FMI pour la croissance remarquable de l'économie saoudienne

RIYAD: L'Arabie saoudite accueillera le 19 juin la «Conférence des donateurs pour le Soudan et la région» afin d'apporter une aide humanitaire au Soudan pendant la crise actuelle.

Un communiqué du ministère des Affaires étrangères a indiqué mardi que l'Arabie saoudite coprésiderait la conférence avec le Qatar, l'Égypte, l'Allemagne, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, l'UE et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Le Conseil des ministres saoudien a exprimé mardi l'aspiration du pays à une large participation à la conférence, réaffirmant ses efforts continus pour rapprocher les parties en conflit afin de mettre fin à la crise par le biais d’un dialogue politique.

Dans un autre contexte, le Conseil a examiné les résultats de la réunion ministérielle pour vaincre Daech, qui s'est tenue à Riyad, concernant les mécanismes et les procédures visant à renforcer la coopération et à coordonner les efforts conjoints dans ce domaine. Il a soutenu la présidence du groupe de réflexion sur les affaires africaines pour faire face à Daech, par l’Arabie saoudite et a travaillé à la mise en place d'un groupe de réflexion pour combattre la branche de Daech au Khorasan, en Afghanistan.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré lors d'une conférence de presse conjointe avec le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, à l'issue de la réunion ministérielle que la menace de l'organisation terroriste ne se limitait pas aux pays du Sahel, mais qu'elle s'étendait au monde entier.

Il a ajouté que l’Arabie saoudite déploie de grands efforts pour lutter contre le financement de Daech.

Blinken a déclaré que les États-Unis fourniraient près de 150 millions de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro) d'aide aux régions de Syrie et d'Irak qui ont été libérées du groupe extrémiste Daech.

La Coalition mondiale pour vaincre Daech regroupe plus de 80 pays et continue de coordonner les actions contre le groupe extrémiste qui, à son apogée, contrôlait de grandes parties de la Syrie et de l'Irak.

Accords multiples

Lors de la réunion du Conseil des ministres présidée par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, à Djeddah, les ministres ont discuté des résultats de la réunion ministérielle conjointe entre les ministres des Affaires étrangères du CCG et les États-Unis, citant les aspects des partenariats stratégiques entre les deux parties visant à renforcer la paix, la sécurité, la stabilité, l'intégration et la prospérité économique au Moyen-Orient.

Lors de la deuxième réunion ministérielle entre la Ligue arabe et les petits États insulaires en développement du Pacifique, le Conseil des ministres a réaffirmé la volonté de l’Arabie saoudite de relever les défis mondiaux communs et urgents, notamment la sécurité alimentaire, les chaînes d'approvisionnement, le changement climatique et le développement durable.

La réunion, qui s'est tenue à Riyad, a exprimé son soutien à la candidature de l'Arabie saoudite pour accueillir l'Expo 2030.

Abordant la 10e conférence commerciale arabo-chinoise, les ministres se sont félicités du nombre sans précédent de participants, qui ont dépassé les 3 500 personnes représentant 26 pays, et de la signature d'accords d'une valeur totale de plus de 10 milliards de dollars.

Les accords signés en Arabie saoudite portent sur différents secteurs, notamment les technologies, les énergies renouvelables, l'agriculture, l'immobilier, les minéraux, les chaînes d'approvisionnement, le tourisme et les soins de santé.

Selon le ministère de l'Investissement, le gouvernement saoudien a signé des accords avec plusieurs entreprises chinoises pour des projets qui comprennent une coentreprise pour la recherche, le développement, la fabrication et la vente d'automobiles, le développement du tourisme et d'autres applications, et la production de wagons de chemin de fer et de roues en Arabie saoudite.

Au niveau local, les ministres saoudiens ont félicité le FMI pour la croissance remarquable de l'économie saoudienne qui résulte du développement continu du secteur non pétrolier à un rythme élevé, de la reprise tangible des investissements et de la poursuite de la mise en œuvre des réformes économiques visant à atteindre une croissance globale et durable.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La coalition arabe met en garde contre toute action militaire compromettant la désescalade au Yémen

Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj lors d'un rassemblement pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC) dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite pour prendre des mesures urgentes

DUBAÏ : La coalition arabe soutenant le gouvernement yéménite internationalement reconnu a averti samedi que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Le porte-parole de la coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a déclaré que cet avertissement fait suite à une demande du Conseil présidentiel yéménite visant à prendre des mesures urgentes pour protéger les civils dans le gouvernorat de Hadramout, face à ce qu’il a qualifié de graves violations humanitaires commises par des groupes affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS).

Le communiqué précise que ces mesures s’inscrivent dans le cadre des efforts conjoints et continus de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour réduire les tensions, faciliter le retrait des forces, remettre les camps militaires et permettre aux autorités locales d’exercer leurs fonctions.

Al-Maliki a réaffirmé le soutien de la coalition au gouvernement yéménite internationalement reconnu et a appelé toutes les parties à faire preuve de retenue et à privilégier des solutions pacifiques, selon l’agence.

Le CTS a chassé ce mois-ci le gouvernement internationalement reconnu de son siège à Aden, tout en revendiquant un contrôle étendu sur le sud du pays.

L’Arabie saoudite a appelé les forces du CTS à se retirer des zones qu’elles ont prises plus tôt en décembre dans les provinces orientales de Hadramout et d’Al-Mahra.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Émirats arabes unis saluent les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la stabilité au Yémen

Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Les Émirats arabes unis ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen. (WAM)
Short Url
  • Les Émirats arabes unis ont salué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis ont salué vendredi les efforts de l’Arabie saoudite pour soutenir la sécurité et la stabilité au Yémen, a rapporté l’agence de presse officielle WAM.

Dans un communiqué, les Émirats ont loué le rôle constructif du Royaume dans la promotion des intérêts du peuple yéménite et dans le soutien de leurs aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Les Émirats ont également réaffirmé leur engagement à soutenir toutes les initiatives visant à renforcer la stabilité et le développement au Yémen, en soulignant leur appui aux efforts contribuant à la sécurité et à la prospérité régionales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com