Naufrage en Méditerranée: des proches de Syriens disparus veulent garder espoir

Les survivants d'un naufrage sont assis dans un entrepôt du port de la ville de Kalamata, le 15 juin 2023, après qu'un bateau transportant des migrants a coulé dans les eaux internationales de la mer Ionienne. (Photo, AFP)
Les survivants d'un naufrage sont assis dans un entrepôt du port de la ville de Kalamata, le 15 juin 2023, après qu'un bateau transportant des migrants a coulé dans les eaux internationales de la mer Ionienne. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 juin 2023

Naufrage en Méditerranée: des proches de Syriens disparus veulent garder espoir

  • Le naufrage mercredi d'un chalutier vétuste qui transportait des centaines de migrants a fait au moins 78 morts. Une centaine ont été secourus jusque-là
  • Plus de 140 Syriens se trouvaient à bord et un grand nombre d'entre eux sont portés disparus, ont indiqué des proches et des militants locaux

DAMAS: En Syrie, des parents de jeunes portés disparus après le naufrage d'un bateau au large des côtes grecques s'accrochent à l'espoir que leurs enfants sont encore en vie plusieurs jours après la tragédie.

Le naufrage mercredi d'un chalutier vétuste qui transportait des centaines de migrants a fait au moins 78 morts. Une centaine ont été secourus jusque-là.

Plus de 140 Syriens se trouvaient à bord et un grand nombre d'entre eux sont portés disparus, ont indiqué des proches et des militants locaux.

Cent six d'entre eux sont originaires du sud du pays, notamment la province de Deraa, d'où est originaire Iyad, qui habite la localité de Jassem. Il ne sait pas ce qu'il est advenu de son fils Ali, 19 ans.

"Je n'ai aucune nouvelle (...). Ca fait trois jours que sa mère n'arrête pas de pleurer", dit l'homme qui travaille dans une école et n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Prier jour et nuit

Selon ce père de famille de 47 ans, des informations contradictoires ont circulé dans les médias grecs, certaines faisant état de son fils comme un survivant, d'autres comme une des victimes.

"J'ai encore l'espoir qu'il figure parmi les survivants", a déclaré Iyad à l'AFP samedi matin au téléphone: "Nous prions jour et nuit".

Ali était en quête d'une meilleure vie en Libye, selon son père, et s'y était rendu en avion depuis Damas.

"Il nous a dit qu'il voulait travailler dans un restaurant (...). On ne savait pas qu'il voulait embarquer sur un bateau. Si on l'avait su, on l'aurait empêché" d'aller en Libye, dit-il.

Selon le "Centre de documentation des martyrs de Deraa", fondé par des militants locaux, 72 personnes originaires de la région sont portées disparues et 34 ont été secourues.

Beaucoup de gens quittent Deraa car la situation y est devenue "intenable", sur le plan économique ou de la sécurité, a expliqué un militant de ce collectif.

Parmi les Syriens portés disparus figure aussi un adolescent de 15 ans, aveugle, accompagné de sa soeur, 28 ans, a affirmé vendredi à l'AFP leur oncle, joint au téléphone depuis la province de Deraa.

"Mon neveu (...) ne sait pas nager", a dit cet homme qui n'a pas voulu donner son nom pour des raisons de sécurité.

Berceau du soulèvement antirégime déclenché en 2011, qui a dégénéré en guerre dans tout le pays, la province de Deraa est revenue sous le contrôle des forces gouvernementales en 2018.

Le conflit a fait environ un demi-million de morts, et près de la moitié des Syriens sont désormais des réfugiés ou des déplacés.

Iyad a de son côté expliqué que l'oncle d'Ali, qui habite en Allemagne, était parti en Grèce pour chercher son neveu, mais "c'est comme chercher une aiguille dans une botte de foin".

"Pour nous il est porté disparu. Nous (...) ne serons pas en deuil" tant qu'on ne saura pas ce qu'il s'est passé. S'il est retrouvé vivant, nous le ramènerons en Syrie", a-t-il dit.

Situation terrible

A Kobané, dans une région du nord de la Syrie tenue par les forces kurdes, Mohammed Mohammed attend aussi de connaître le sort de son fils, Diyar, âgé de 15 ans.

"Chaque jour, l'espoir de le voir (vivant) s'amenuise", a indiqué vendredi à l'AFP ce réparateur de pneus.

Diyar "est parti parce que la situation ici est terrible", explique cet homme de 48 ans.

Kobané est devenu un des symboles de la victoire sur le groupe Etat islamique, après que les forces kurdes ont bouté les jihadistes hors de cette ville en 2015.

Mais Kobané est aujourd'hui dans le viseur d'Ankara qui veut le retrait des forces kurdes de la bande frontalière. La Turquie y a mené des raids meurtriers et a menacé d'une offensive terrestre.

Mohammed explique que sa famille vit à moins d'un kilomètre de la frontière. "Le rêve (de Diyar) était d'aller en Allemagne pour rejoindre mon frère qui y vit. Tout le monde veut partir", dit Mohammed, précisant que Diyar était parti avec quatre amis.

Au moins 35 personnes à bord du chalutier étaient originaires des zones kurdes du nord de la Syrie, a indiqué vendredi un proche.

Mohammed explique que son frère est parti en Grèce avec l'espoir de trouver Diyar, mais il n'a pas été autorisé à entrer dans les hôpitaux où il espérait pouvoir parler à des survivants. "Les gens fuient la mort mais, en fait, il la trouvent" en chemin, lâche-t-il.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com