Adel al-Jubeir à Arab News en français: Les relations franco-saoudiennes ont fait un «bond en avant»

Adel al-Jubeir (Photo, Arab News).
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Publié le Mardi 19 septembre 2023

Adel al-Jubeir à Arab News en français: Les relations franco-saoudiennes ont fait un «bond en avant»

  • L’Arabie saoudite est «en bonne position» pour remporter l'Exposition universelle 2030, grâce à la visite du prince héritier, Mohammed ben Salmane, à Paris
  • L'envoyé pour le climat salue les mesures prises par Riyad pour approvisionner l'Europe en énergie propre et renouvelable, ainsi que les partenariats sur l'énergie hydrogène

PARIS: Les relations entre l'Arabie saoudite et la France connaissent une «avancée spectaculaire», estime Adel al-Jubeir, ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères, dans un entretien accordé à Arab News en français à Paris. Cet entretien s’est déroulé en marge de la visite officielle du prince héritier Mohammed ben Salmane, dans la capitale française cette semaine.

«Nous assistons à un véritable bond en avant dans les relations franco-saoudiennes», souligne M. Al-Jubeir. «L'Arabie saoudite et la France sont des partenaires stratégiques et des alliés depuis de longues décennies. Nous partageons la même vision des relations internationales, de la souveraineté des nations, du principe de non-ingérence et du respect du droit international.»

«Nous croyons tous deux en notre peuple. Nous croyons tous deux en l'autonomisation des jeunes et des femmes. Nous croyons tous deux qu'il faut offrir des opportunités. Et nous nous efforçons tous deux de nous connecter et d'être connectés au reste du monde.»

«Les relations entre nos deux pays sont solides, elles l'ont toujours été. Nous nous réjouissons de (les) voir s'élever à un niveau personnel entre nos dirigeants. C'est une relation personnelle particulièrement forte.»

Le prince héritier est arrivé à Paris pour une visite officielle à la fin de la semaine dernière, où il a rencontré le président français, Emmanuel Macron, au palais de l'Élysée vendredi pour discuter des affaires bilatérales, régionales et internationales.

Selon M. Al-Jubeir, la solidité des relations franco-saoudiennes tient, en grande partie, aux valeurs partagées par les deux dirigeants, qui ont le même âge et la même vision.

«Nous avons de jeunes dirigeants qui ont des visions, des ambitions et le courage de faire progresser leur pays. Tous ces éléments se rejoignent», affirme-t-il.

«Nous avons d'immenses possibilités de renforcer nos relations en matière de commerce et d'investissement. Nous avons de belles opportunités d'approfondir nos relations en matière de culture et d'éducation. Nous avons d'énormes possibilités de renforcer nos relations de peuple à peuple, et un tel sommet est le meilleur moyen d'y parvenir», poursuit-il.

Le prince héritier, Mohammed ben Salmane, a assisté lundi à la réception officielle du Royaume pour sa candidature à l'Expo 2030 (Photo, SPA).

«Voilà tout ce qui s'est passé au cours de cette visite : il y a eu la rencontre de Son Altesse Royale à l'Élysée avec le président français, la délégation saoudienne d'affaires et d'investissement en France avec les événements qui l'accompagnent, la réunion du Bureau international des expositions, et l'annonce de la candidature de l'Arabie saoudite pour accueillir l'Expo 2030 à Riyad.»

Conflit russo-ukrainien

L'Ukraine est l'un des dossiers sur lesquels la France recherche le soutien de l'Arabie saoudite. Selon des médias français, Paris souhaite que Riyad tire parti de ses relations avec la Russie dans la recherche d'une solution pacifique au conflit.

Interrogé par Arab News en français sur le bien-fondé de ces informations et sur les progrès réalisés dans ce domaine, M. Al-Jubeir a souligné le rôle proactif du Royaume dans les échanges de prisonniers, la facilitation de l'exportation de céréales à partir des ports ukrainiens et l'engagement auprès de la communauté internationale pour parvenir à une fin du conflit.

«Nous dialoguons et échangeons nos points de vue sur la manière de relever les défis et de surmonter les obstacles. Nous le faisons par le biais d'un mécanisme de consultation sérieux et intensif. L'objectif des deux pays est de rétablir la paix et la stabilité au Moyen-Orient et dans le monde», explique-t-il.

Transition énergétique

Les relations de l'Arabie saoudite avec la France et d'autres pays européens ne se limitent pas à des partenariats stratégiques. La sécurité énergétique, en particulier à l'heure où le monde opère une transition vers des sources d'énergie plus propres, constitue désormais un domaine de coopération important.

L'Arabie saoudite, qui a longtemps été un fournisseur majeur d'hydrocarbures, entend aujourd'hui fournir à l'Europe et à ses voisins du Moyen-Orient des sources d'énergie propres et renouvelables.

«Nous sommes l'un des plus grands investisseurs au monde dans les énergies renouvelables, qu'il s'agisse de l'énergie solaire, de l'énergie éolienne ou de l'énergie hydraulique», indique M. Al-Jubeir.

«Nous travaillons actuellement à la construction de lignes de transmission dans les pays voisins afin de mieux distribuer l'énergie à d'autres pays. Nous collaborons avec l'Europe pour répondre à ses besoins en matière d'hydrogène vert», affirme le ministre.

«Nous travaillons en particulier avec l'Allemagne et les Pays-Bas, en raison du port de Rotterdam. L'Allemagne est un partenaire stratégique dans le domaine des technologies de l'hydrogène vert. D'ailleurs, nous construisons actuellement la plus grande usine d'hydrogène vert au monde à Neom.»

«Nous nous efforçons également de fournir à l'Europe de l'électricité produite à partir d'énergies renouvelables, car l'Europe exige que jusqu'à 30% de son électricité soit produite à partir d'énergies renouvelables dans les prochaines décennies. Elle pourrait juger cet aspect important et nous voudrions fournir cette énergie», poursuit-il.

«Nous avons conclu des accords avec Chypre et la Grèce en matière de coopération énergétique et de lignes de transport, afin de pouvoir acheminer efficacement cette énergie vers l'Europe.»

Le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, interviewé par le rédacteur en chef d'Arab News, Faisal J. Abbas, à Paris, lundi (Photo, Arab News).

L'investissement de l'Arabie saoudite dans les énergies renouvelables s'inscrit dans une stratégie environnementale plus large, mise en œuvre dans le cadre du programme de réforme sociale et de diversification économique Vision 2030, de l'initiative verte saoudienne et de l'initiative verte du Moyen-Orient, ainsi que de l'adoption par le Royaume de l'économie circulaire du carbone.

«Le programme climatique de l'Arabie saoudite est très clair et très, très ambitieux», insiste M. Al-Jubeir. «Il s'agit en réalité de recourir à ce que nous appelons l'économie circulaire du carbone, qui consiste à examiner les questions environnementales et climatiques de manière globale et à chercher une solution holistique, plutôt que d'adopter une approche uniforme», précise-t-il.

«L'approche que nous adoptons consiste à produire de l'énergie de manière plus efficace et plus propre, à capturer le carbone, à le piéger, à réaménager nos villes pour les rendre plus efficaces afin de réduire le temps passé au volant. Nous élaborons de meilleures normes de consommation d'énergie dans tous les domaines, qu'il s'agisse d'appareils électroménagers ou de bâtiments publics.»

«L'autre volet de l'économie circulaire du carbone consiste à utiliser la nature pour capturer le carbone de manière plus efficace. Nous avons désigné 30% du territoire de l'Arabie saoudite comme zones protégées et nous nous efforçons d’y parvenir», indique M. Al-Jubeir.

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L'usine d'hydrogène vert de Neom devrait commencer à produire de l'hydrogène vert en utilisant 100% d'énergies renouvelables en 2026 (Photo, Neom).

«Nous nous sommes également engagés à désigner 30% de nos océans comme zones protégées. Nous nous situons actuellement à environ 22%. Nous atteindrons 30% dans les prochaines années», ajoute-t-il.

«Nous adhérons à l'engagement mondial sur le méthane et nous avons doublé notre engagement de réduction du méthane. Cette mesure a été annoncée l'année dernière et nous avons doublé notre objectif car nous avons acquis la technologie et la capacité d'en faire davantage. Nous avons été l'un des trois seuls pays du G20 à y parvenir.»

Riyad : objectif Expo 2030

Compte tenu de l'ampleur des réalisations de l'Arabie saoudite, il n'est pas surprenant que le Royaume accorde une priorité à sa candidature à l'organisation de l'Exposition universelle de 2030. En effet, l'événement coïncidera avec l'achèvement du programme de réformes Vision 2030.

Le prince héritier présentera en personne la candidature saoudienne lors de la réunion du Bureau international des expositions à Paris cette semaine. Lundi soir, il a participé à une réception officielle réunissant 179 pays autour de la candidature du Royaume.

Interrogé par Arab News en français sur la possibilité que la présence personnelle du prince héritier à Paris pour promouvoir la candidature de Riyad soit un signe que l'Arabie saoudite considère avoir déjà obtenu la nomination, M. Al-Jubeir affirme que «le vote aura lieu en novembre. Nous sommes en bonne position. Nous serons en bien meilleure position grâce à la présence de Son Altesse Royale ici à Paris pour s'entretenir avec les délégués et superviser le lancement de la candidature saoudienne à l'organisation de l'Expo 2030.»

Le prince héritier a rencontré le président français, Emmanuel Macron, au palais de l'Élysée vendredi pour discuter d'affaires bilatérales, régionales et internationales (Photo, AP).

Sa présence «est primordiale car il est le moteur de la Vision 2030. Je ne doute pas que sa présence ici, lors du lancement de la candidature de l'Arabie saoudite, enverra un signal fort de l’importance qu’accordent le Royaume et Son Altesse Royale à cette exposition et à la Vision 2030.»

Si Riyad remporte la nomination, M. Al-Jubeir assure que le site de l'exposition universelle fera partie intégrante du tissu culturel de la ville et deviendra un monument à la gloire de ses réalisations.

«L'exposition que l'Arabie saoudite a en tête, et que Son Altesse Royale a conçue, sera une exposition sans précédent», affirme-t-il.

«Cette exposition sera unique en son genre. Nous (y) allouons des ressources considérables. Nous voulons que cette exposition soit permanente, et non temporaire. Nous voulons qu'elle fasse partie de la scène culturelle de Riyad», insiste-t-il.

«Je ne doute pas que le monde sera positivement surpris par ce que le royaume d'Arabie saoudite est capable de faire, si nous avons l'honneur de recevoir les votes pour accueillir cet événement important dans le Royaume, dans la ville de Riyad, en 2030.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".