Naufrage de migrants en Grèce: Trois corps repêchés par les garde-côtes

Des manifestants portent une banderole énumérant les cas de décès de migrants lors d'une marche de protestation vers le siège de Frontex et des garde-côtes helléniques dans le port du Pirée près d'Athènes (Photo, AFP).
Des manifestants portent une banderole énumérant les cas de décès de migrants lors d'une marche de protestation vers le siège de Frontex et des garde-côtes helléniques dans le port du Pirée près d'Athènes (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 20 juin 2023

Naufrage de migrants en Grèce: Trois corps repêchés par les garde-côtes

  • Trois corps ont été récupérés lors des recherches de survivants du naufrage d'un navire de migrants au large de la Grèce qui a fait au moins 78 morts
  • Ils ont été repêchés à l'ouest de la péninsule du Péloponnèse, dans la zone où un chalutier vétuste transportant des centaines de migrants a fait naufrage mercredi matin

ATHÈNES: Trois corps ont été récupérés lors des recherches de survivants du naufrage d'un navire de migrants au large de la Grèce qui a fait au moins 78 morts, ont annoncé lundi les garde-côtes grecs.

Les trois corps "se trouvaient dans un état de décomposition avancée" et il était impossible de déterminer leur sexe, a souligné une porte-parole des garde-côtes.

Ils ont été repêchés à l'ouest de la péninsule du Péloponnèse, dans la zone où un chalutier vétuste transportant des centaines de migrants a fait naufrage mercredi matin, a précisé la porte-parole à l'AFP.

Interrogés, les garde-côtes n'étaient toutefois pas en mesure de confirmer que les trois corps repêchés étaient ceux de migrants ayant péri dans le naufrage.

Seules 104 personnes ont pu être secourues à ce jour, dont 47 Syriens, 43 Égyptiens, 12 Pakistanais et deux Palestiniens, selon un décompte mercredi des autorités grecques.

De nombreux proches de migrants qui se trouvaient à bord du bateau naufragé, se sont rendus ces derniers jours en Grèce en quête de nouvelles des victimes.

Plus de 140 Syriens se trouvaient à bord et un grand nombre d'entre eux sont portés disparus, ont indiqué à l'AFP des proches.

Un député exclu de son parti pour racisme

Un candidat de droite aux prochaines législatives, a été exclu vendredi soir de son parti, la Nouvelle-Démocratie (ND de l'ex-Premier ministre Kyriakos Mitsotakis) en raison de ses propos jugés racistes après ce naufrage au large de Pylos (sud).

Tout en déplorant la perte "tragique" de migrants dans les eaux de la Méditerranée, dont "des enfants", le candidat à la députation sous l'étiquette ND Spilios Kriketos avait affirmé jeudi que la Grèce "ne peut pas tolérer plus de migrants", accusant la plupart d'entre eux de voler, lors d'un entretien sur la chaîne YouTube Kontra.

Ces propos ont soulevé un tollé. Le principal parti d'opposition de gauche, Syriza, les a qualifiés "de récital raciste" et a demandé à la ND d'exclure Spilios Kriketos.

Des experts et des ONG ont mis en cause les gardes-côtes grecs qui auraient dû intervenir plus tôt et porter secours au navire, selon eux.

Des médias et ONG ont à plusieurs reprises accusé la Grèce de procéder à des refoulements "illégaux" de migrants en mer Egée, des critiques rejetés toutefois par le gouvernement.

Ces quatre dernières années, le Premier ministre et dirigeant de Nouvelle-Démocratie (ND) Kyriakos Mitsotakis a mené un tour de vis sécuritaire, marqué par le verrouillage des frontières, pour lutter contre ce qu'il considère comme une "invasion" de migrants depuis la Turquie voisine, et un renforcement du dispositif policier.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.