Le 15e dialogue stratégique entre les EAU et la France s’est tenu à Paris

Les représentants des Émirats arabes unis et de la France ont souligné leur engagement à long terme en faveur de projets de coopération tels que le Louvre Abu Dhabi et l'Université de la Sorbonne Abu Dhabi (Photo, WAM).
Les représentants des Émirats arabes unis et de la France ont souligné leur engagement à long terme en faveur de projets de coopération tels que le Louvre Abu Dhabi et l'Université de la Sorbonne Abu Dhabi (Photo, WAM).
Les représentants des Émirats arabes unis et de la France ont souligné leur engagement à long terme en faveur de projets de coopération tels que le Louvre Abu Dhabi et l'Université de la Sorbonne Abu Dhabi (Photo, WAM).
Les représentants des Émirats arabes unis et de la France ont souligné leur engagement à long terme en faveur de projets de coopération tels que le Louvre Abu Dhabi et l'Université de la Sorbonne Abu Dhabi (Photo, WAM).
Short Url
Publié le Jeudi 22 juin 2023

Le 15e dialogue stratégique entre les EAU et la France s’est tenu à Paris

  • Les entretiens portent sur les partenariats stratégiques bilatéraux en matière d'investissement et sur la transition énergétique
  • Les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés en matière de coopération institutionnelle pour soutenir le programme nucléaire des Émirats arabes unis

DUBAÏ: La 15e session du dialogue stratégique entre les Émirats arabes unis et la France, qui s'est tenue à Paris, a souligné la volonté d'élargir la coopération dans des domaines et secteurs clés, conformément aux directives du président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, et du président français, Emmanuel Macron, a rapporté l'Agence de presse des Émirats arabes unis.

Les deux parties ont discuté lundi de l'état des partenariats stratégiques bilatéraux d'investissement, qui ont été signés en décembre 2021. Elles ont salué le développement du partenariat entre Etihad Rail et les entreprises françaises du même secteur.

Dans le secteur de l'énergie, les Émirats arabes unis et la France continuent leur engagement dans le cadre du Partenariat stratégique global pour l'énergie, qui vise à approfondir la coopération bilatérale.

Les deux pays élargissent les discussions sur une collaboration dans le but de financer la transition énergétique, qui sera dévoilée lors de la COP28. Ils ont également souligné l'urgence pour la communauté internationale d'accroître ses efforts de manière significative afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris.

Les deux parties sont également convenues de souligner l'importance de l'énergie nucléaire en tant que fondement de la production d'électricité à faible émission de carbone. Elles ont insisté sur l'importance de réformer les institutions financières internationales et de mieux mobiliser les ressources pour les transitions climatiques des pays en développement.

Les deux parties se sont félicitées des progrès réalisés en matière de coopération institutionnelle pour soutenir le programme nucléaire des Émirats arabes unis, notamment la signature de plusieurs protocoles d'accord et de programmes de recherche et développement, de renforcement des capacités et de coopération industrielle nucléaire dans les domaines de l’entretien et des services d'ingénierie, ainsi que de la collaboration entre les chaînes d'approvisionnement françaises et émiraties dans le cadre de l'initiative «E-Fusion».

Coopération multi-facettes

Les représentants des Émirats arabes unis et de la France ont souligné leur engagement à long terme en faveur de projets de coopération tels que le Louvre Abu Dhabi et l'Université de la Sorbonne Abu Dhabi. Ils ont exploré de nouveaux programmes de partenariat dans le secteur des musées, ainsi que dans les secteurs culturel et artistique.

Les deux parties ont également discuté d'une proposition de coopération culturelle visant à aider à la rénovation du Grand Trianon du Château de Versailles, site classé au patrimoine mondial de l'Unesco.

Un accord intergouvernemental entre les deux pays est envisagé afin de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement supérieur.

La discussion a salué l'établissement de nouveaux programmes et campus universitaires français aux Émirats arabes unis, et elle anticipe l'arrivée de Rubika, une école internationale de jeux et d'animation, à Abu Dhabi en septembre 2023.

Les deux parties ont salué le dynamisme des Émirats arabes unis en matière d'enseignement français, qui s'est traduit par l'ouverture de nouvelles écoles françaises et d'une nouvelle Alliance française à Sharjah, ainsi que par la poursuite du programme d'enseignement du français dans les écoles publiques.

Elles ont également salué la collaboration de l'Institut de Cardio-métabolisme et Nutrition (ICAN) en matière de recherche en cardiologie avec de nombreuses institutions des Émirats arabes unis, ainsi que le programme de résidence médicale de longue durée qui permet à 18 médecins émiratis d'être formés en France chaque année, et la formation professionnelle en soins infirmiers qui a récemment été lancée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’ambassadrice palestinienne en France salue la reconnaissance de l’État palestinien sans occulter les obstacles

Pour l’ambassadrice de la Palestine en France, Hala Abou Hassira, cette reconnaissance constitue un tournant : elle « récompense un combat de plus d’un siècle pour la liberté » et confirme les droits inaliénables du peuple palestinien. (Photo: ANFR)
Pour l’ambassadrice de la Palestine en France, Hala Abou Hassira, cette reconnaissance constitue un tournant : elle « récompense un combat de plus d’un siècle pour la liberté » et confirme les droits inaliénables du peuple palestinien. (Photo: ANFR)
Short Url
  • L’ambassadrice palestinienne en France salue la reconnaissance de l’État palestinien comme une avancée historique, tout en soulignant les nombreux obstacles persistants sur le terrain
  • Elle appelle à une pression internationale accrue sur Israël et à un soutien renforcé à l’Autorité palestinienne pour garantir la viabilité d’un futur État souverain

La conférence internationale pour la solution à deux États, co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite, restera sans doute l’une des dates charnières de l’histoire contemporaine du Proche-Orient.

Pour la première fois, une dynamique diplomatique de cette ampleur a abouti à la reconnaissance officielle d’un État palestinien, annoncée par Emmanuel Macron au nom de la France, et suivie dans la foulée par d’autres puissances occidentales comme le Royaume-Uni, le Canada ou encore l’Australie.

Pour l’ambassadrice de la Palestine en France, Hala Abou Hassira, cette reconnaissance constitue un tournant : elle « récompense un combat de plus d’un siècle pour la liberté » et confirme les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels figure le droit à l’autodétermination.

S’adressant aux journalistes lors d’une conférence de presse à Paris, Abou Hassira s’attarde sur le caractère historique de l’instant, tout en sachant que la route qui mène à la concrétisation d’un État souverain et viable demeure extrêmement longue et périlleuse.

Périlleuse, car « elle survient dans un contexte dramatique » : à Gaza, les Palestiniens continuent de subir un génocide à travers des bombardements incessants, un blocus asphyxiant et une famine organisée.

« La vie civile y est quasiment détruite : hôpitaux, écoles, lieux de refuge sont systématiquement pris pour cible, et les médecins, enseignants ou secouristes sont eux-mêmes visés », souligne-t-elle.

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, la situation n’est guère meilleure. Abou Hassira fustige la colonisation accrue, la confiscation des terres, les expulsions forcées, ainsi que les violences quotidiennes des colons israéliens, alors que la classe politique israélienne rejette catégoriquement toute perspective d’État palestinien viable.

Abou Hassira estime donc que la reconnaissance française et internationale intervient comme un geste de principe fort, mais « dans un paysage marqué par la douleur, l’occupation militaire et un rapport de force profondément déséquilibré ».

« L’intransigeance israélienne », ajoute-t-elle, « est couplée avec le rôle des États-Unis », membre permanent du Conseil de sécurité et allié indéfectible d’Israël, qui « a jusqu’ici bloqué toute reconnaissance pleine et entière de la Palestine à l’ONU ».

Les Palestiniens espèrent que la dynamique enclenchée par Paris et Riyad pèsera sur la diplomatie américaine et finira par infléchir cette position, mais rien de cela ne semble acquis pour le moment.

L’ambassadrice a rappelé que l’acceptation de la solution à deux États représentait une concession douloureuse pour la direction palestinienne, qui s’est résignée à « ne revendiquer que 22 % de la Palestine historique, c’est-à-dire les frontières de 1967 avec échanges de territoires négociés ».
« Cette reconnaissance des frontières de compromis reste le socle de la démarche palestinienne, avec un objectif clair : vivre en paix et en égalité de droits avec Israël », assure-t-elle.

Mais plus le temps passe, plus la colonisation grignote ces 22 %, rendant l’hypothèse d’un État palestinien continu et souverain de plus en plus fragile, ce qui fait que « la viabilité de la solution à deux États dépendra de mesures fortes de la part de la communauté internationale ».

À Gaza, il revient à la communauté internationale d’obtenir un cessez-le-feu immédiat et durable afin de permettre l’entrée massive d’aide humanitaire. Viendra ensuite la reconstruction des infrastructures civiles et sociales, puis la mise en place d’une gouvernance stable.

L’Autorité palestinienne, souligne Abou Hassira, a affirmé sa volonté d’assumer seule la responsabilité de ce territoire, « avec un gouvernement unique, une loi unique et une seule force de sécurité nationale », mais elle reconnaît que l’appui du Conseil de sécurité sera nécessaire pour stabiliser l’enclave.

En Cisjordanie et à Jérusalem-Est, « l’urgence est d’arrêter la colonisation et de garantir la continuité territoriale d’un futur État palestinien ». Cela suppose « de mettre en œuvre les avis consultatifs de la Cour internationale de justice, qui exigent la fin de l’occupation militaire et de l’apartheid ».

Sur le long terme, les autorités palestiniennes s’engagent à poursuivre des réformes internes dans la gouvernance, la justice, la santé, l’éducation, la protection sociale, afin de renforcer la crédibilité et l’efficacité de leurs institutions, indique-t-elle.

Mais sans une pression internationale accrue sur Israël, ces étapes risquent de rester lettre morte, d’où l’appel de l’ambassadrice à « des sanctions concrètes, un embargo sur les armes, la suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, et la rupture partielle des relations diplomatiques et économiques ».

D’autre part, elle souligne la nécessité d’un soutien financier et technique accru à l’Autorité palestinienne, « dont les recettes fiscales sont régulièrement confisquées par Israël, paralysant son économie et ses réformes ».

Malgré toutes ces difficultés, la reconnaissance française et internationale a créé une dynamique et envoie un message clair : « la solution à deux États reste la seule voie possible pour garantir la paix et la stabilité, non seulement pour les Palestiniens et les Israéliens, mais pour l’ensemble du Moyen-Orient ».


Lecornu gèle les frais de communication de l'Etat, veut les réduire de 20% en 2026

Newly appointed France’s Prime Minister Sebastien Lecornu (C) attends a meeting as he visits the departmental health center in Macon, central eastern France, on september 13, 2025. (AFP)
Newly appointed France’s Prime Minister Sebastien Lecornu (C) attends a meeting as he visits the departmental health center in Macon, central eastern France, on september 13, 2025. (AFP)
Short Url
  • Le gouvernement suspend jusqu’à fin 2025 toutes les nouvelles dépenses de communication des ministères et agences publiques, hors santé publique et recrutement
  • Une revue générale des dépenses est lancée pour réduire de 20 % le budget communication de l’État dès 2026

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annoncé mardi suspendre cette année, au nom d'un Etat "efficace", les nouveaux frais de communication des ministères, opérateurs publics et agences de l'Etat, avec pour objectif de les réduire de 20% l'an prochain.

Le Premier ministre, qui prépare un projet de budget contraint compte tenu de l'ampleur de la dette et des déficits, entend ainsi "rationaliser les dépenses publiques" et "garantir que chaque euro dépensé soit utile pour rendre le service public aux Français", précise un communiqué de ses services.

En 2024, ces dépenses de communication s'étaient élevées à 440 millions d'euros. Leur gel pour la fin de l'année représente donc une économie d'au moins 50 millions d'euros, selon Matignon.

Sur proposition de la mission nommée "Etat efficace" lancée vendredi, Sébastien Lecornu a "décidé de suspendre, à compter de ce jour et jusqu'à la fin de l'année 2025, l'engagement de toute nouvelle dépense de communication par les ministères, les opérateurs et agences de l'État", dit le communiqué.

Ne seront pas concernés par cette mesure "les campagnes liées à la santé publique et aux recrutements de la fonction publique", ainsi que "les projets déjà engagés – c'est-à-dire ayant fait l'objet de contrats signés".

Pour l'an prochain, la mission "Etat efficace" rattachée à Matignon a lancé une "revue générale des dépenses de communication" de l'État et de ses opérateurs afin de "définir les priorités en matière de communication publique", qui "permettra une réduction de 20% des dépenses de communication" de l'Etat dans le budget pour 2026 par rapport au budget pour 2025.

Outre leur réduction, les moyens de communication de l'Etat "devront être affectés aux politiques publiques ayant un impact direct pour les citoyens", ajoute Matignon.


Un homme dérobe un bus RATP et traverse Paris avec

Un homme a dérobé lundi matin un bus de la RATP qui stationnait dans le sud de Paris, avant d'être interpellé au volant du véhicule 7 kilomètres plus loin. (Photo d'illustration AFP)
Un homme a dérobé lundi matin un bus de la RATP qui stationnait dans le sud de Paris, avant d'être interpellé au volant du véhicule 7 kilomètres plus loin. (Photo d'illustration AFP)
Short Url
  • "Grâce à la géolocalisation", le véhicule et l'auteur du vol ont été interceptés par la police porte de Bagnolet, dans le nord-est de Paris, environ une demi-heure plus tard, affirme la régie
  • Le bus a été repéré faisant des tours sur le périphérique, a confirmé à l'AFP le parquet de Paris

PARIS: Un homme a dérobé lundi matin un bus de la RATP qui stationnait dans le sud de Paris, avant d'être interpellé au volant du véhicule 7 kilomètres plus loin, a indiqué mardi la RATP à l'AFP, confirmant une information d'Actu.fr.

Ce bus de nuit a été volé vers 05H00 alors que son chauffeur prenait une "pause réglementaire" gare Montparnasse, explique la RATP.

"Grâce à la géolocalisation", le véhicule et l'auteur du vol ont été interceptés par la police porte de Bagnolet, dans le nord-est de Paris, environ une demi-heure plus tard, affirme la régie.

Le bus a été repéré faisant des tours sur le périphérique, a confirmé à l'AFP le parquet de Paris.

Selon ce dernier, les premiers éléments de l'enquête confiée à la Brigade des réseaux franciliens (BRF) suggèrent que le chauffeur du bus avait laissé les clés sur le contact pendant sa pause.

La personne interpellée est inconnue de la police et de la justice, et sans domicile, a également fait savoir le parquet.

La RATP, qui a déposé plainte, rappelle "qu'aucun voyageur ne se trouvait à bord au moment des faits et qu'aucun blessé n'est à déplorer".

Le bus était rattaché à la ligne de nuit N13, qui relie Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) à Bobigny (Seine-Saint-Denis) en traversant Paris.