Bourget 2023: L'Aarok, le premier drone de combat entièrement fabriqué en France

L'Aarok de Turgis & Gaillard : Le premier drone militaire 100% français qui bouscule le paysage de l'aéronautique (Photo, Aarok).
L'Aarok de Turgis & Gaillard : Le premier drone militaire 100% français qui bouscule le paysage de l'aéronautique (Photo, Aarok).
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Publié le Jeudi 22 juin 2023

Bourget 2023: L'Aarok, le premier drone de combat entièrement fabriqué en France

  • L'entreprise française Turgis & Gaillard, a présenteé son prototype baptisé «Aarok», entièrement conçu et fabriqué en France
  • Après 3 ans de développement dans le plus grand secret du drone les fondateurs ont présenté ce mercredi le projet au Président français Emmanuel Macron

PARIS: En marge du Salon du Bourget, un nouvel acteur se démarque sur la scène internationale de l’aéronautique militaire, dévoilant un modèle inédit de drone de combat à moyenne altitude et longue endurance, le MALE. Il s’agit de l’entreprise française Turgis & Gaillard, qui présente son prototype baptisé « Aarok ». Entièrement conçu et fabriqué en France, cet aéronef de combat présente une liste d'atouts qui pourrait bouleverser les plans stratégiques du ministère des Armées.

Un moment fort pour les équipes de Turgis et Gaillard ! Après 3 ans de développement dans le plus grand secret du drone AAROK, les fondateurs ont pu présenter ce mercredi le projet au Président français Emmanuel Macron.

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Les fondateurs du projet ont pu présenter le drone à Monsieur le Président Emmanuel Macron (Photo, Aarok).

Au cœur de ces atouts, l'Aarok se distingue par une indépendance technique affirmée vis-à-vis des fournisseurs américains. Alors que l’armée de l’air française se dote actuellement de drones MQ-9 Reaper en provenance des États-Unis, et envisage l'acquisition de 18 EuroDrones d'ici 2035, cette nouvelle venue pourrait offrir une alternative viable, tout en conservant la souveraineté technologique et économique française.

Le prototype de l'Aarok a été développé sur une période de trois ans, entièrement financée par Turgis & Gaillard, une entreprise qui a déjà fait ses preuves dans le domaine de l'aéronautique militaire avec le développement de systèmes d'appuifeu avancés. Contrairement aux drones low-cost tels que le Bayraktar TB-2 utilisé par l'armée ukrainienne fourni par la Turquie, l'Aarok semble s'aligner davantage sur la catégorie du MQ-9 Reaper en termes de capacités et de performances.

L'endurance: un atout majeur pour l'Aarok

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L'Aarok de Turgis & Gaillard : Le premier drone militaire 100% français qui bouscule le paysage de l'aéronautique (Photo, Aarok).

L’architecture de l'Aarok s'apparente à celle d'un avion classique, doté d'un turbopropulseur à l'avant. Le drone dispose selon les concepteurs d'un système optronique sous le fuselage à savoir un système de traitement d’images, un système d’affichage ou de mémorisation. Il peut accueillir jusqu'à 1,5 tonne de munitions sous ses ailes. Son endurance en vol est inhabituelle, puisqu'il peut rester en l'air plus de 24 heures d'affilée. 

Côté motorisation, Turgis & Gaillard a fait le choix de l'Ardiden 3TP de Safran, une entreprise française renommée. L'appareil est équipé d'un radar multimode, d'une charge de renseignement électromagnétique, et dispose d'une capacité de frappe offensive « substantielle »selon les fabricants.

Mais l'atout principal de l'Aarok reste sans doute son coût. Estimé entre 5 et 10 millions d'euros, il est bien inférieur à celui du MQ-9 Reaper et surtout de l'EuroDrone, dont le prix unitaire s’élève à 115 millions d'euros. Ainsi, l'Aarok pourrait se révéler être un concurrent sérieux pour l'EuroDrone, à condition toutefois que l'armée française soit disposée à revoir ses plans ou à diversifier sa flotte de drones. Avec l'Aarok, Turgis & Gaillard propose une alternative qui allie performance, autonomie et maîtrise des coûts, tout en mettant en avant la technologie et l'expertise française.

Toutefois, l'arrivée de l'Aarok sur le marché soulève des questions sur l'avenir de l'industrie du drone militaire. Avec son autonomie et ses capacités de combat étendues, ce nouveau drone pourrait bien ébranler l'hégémonie des géants actuels du secteur.

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L'Aarok de Turgis & Gaillard : Le premier drone militaire 100% français qui bouscule le paysage de l'aéronautique (Photo, Aarok).

Adoption, défis et conséquences pour l'industrie des drones militaires

Au-delà de son aspect 100 % français, l’Aarok se distingue par sa technologie embarquée. Le système «optronique» de pointe, installé sous le fuselage, offre des capacités d'observation et de reconnaissance avancées. Couplé à un radar multimode et à une charge de renseignement électromagnétique, l'Aarok promet de fournir une richesse d'informations pour les opérations stratégiques décidées par les armées.

La question de l'adoption de l’Aarok par l'armée française reste néanmoins en suspens. Les plans actuels du ministère des Armées prévoient l'acquisition de 18 EuroDrones d'ici à 2035. Cependant, l'arrivée de l'Aarok sur le marché, à la fois plus abordable et doté de caractéristiques techniques diversifées, pourrait bien changer la donne.

De plus, la fiabilité et la robustesse de l'Aarok sont encore à prouver. Le prototype présenté lors du Salon du Bourget devra passer une série de tests rigoureux avant d'être pleinement opérationnel. Mais si Turgis & Gaillard réussit à surmonter ces défis, l'Aarok pourrait devenir un acteur clé de l'industrie des drones militaires en France et en Europe.
 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com