Tunisie: libération du journaliste réputé Zied El Heni

Cette photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre le président tunisien Kais Saied (à droite) serrant la main de la Première ministre italien Giorgia Meloni au palais de Carthage à Carthage, à la périphérie est de la capitale tunisienne, le 11 juin 2023. (Photo Présidence tunisienne / AFP)
Cette photo fournie par le service de presse de la présidence tunisienne montre le président tunisien Kais Saied (à droite) serrant la main de la Première ministre italien Giorgia Meloni au palais de Carthage à Carthage, à la périphérie est de la capitale tunisienne, le 11 juin 2023. (Photo Présidence tunisienne / AFP)
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Publié le Jeudi 22 juin 2023

Tunisie: libération du journaliste réputé Zied El Heni

  • L'article en question prévoit une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement pour quiconque "se rend coupable d'offense contre le chef de l'Etat"
  • A ce propos, le journaliste a souligné qu'il ne s'agissait que d'"une discussion autour de l'article 67" sur l'outrage au président. "Je n'ai porté atteinte à personne", a-t-il dit

TUNIS: Le journaliste tunisien Zied El Heni, réputé pour ses chroniques à la radio et arrêté mardi pour avoir critiqué un article du code pénal sur les cas d'outrage au chef de l'Etat, a annoncé lui- même jeudi matin sa remise en liberté.

A sa sortie du tribunal, M. Heni, 59 ans, a déclaré devant les médias avoir "rencontré ce matin le procureur général adjoint qui a décidé de me laisser en liberté". Mais "les investigations se poursuivent", a-t-il dit.

Il avait été interpellé mardi soir, quelques heures après avoir commenté sur un ton moqueur un article du code pénal relatif au crime d'outrage au chef de l'Etat, en l'occurrence le président Kais Saied, dans une émission matinale de la radio privée IFM.

L'article en question prévoit une peine pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement pour quiconque "se rend coupable d'offense contre le chef de l'Etat".

A ce propos, le journaliste a souligné qu'il ne s'agissait que d'"une discussion autour de l'article 67" sur l'outrage au président. "Je n'ai porté atteinte à personne", a-t-il dit.

«Violation flagrante de la loi»

Rappelant avoir été emprisonné sous la dictature de Zine El Abidine Ben Ali et avoir eu des ennuis judiciaires aussi avec le mouvement islamo-conservateur Ennahdha en 2013, quand celui-ci dominait le Parlement et les coalitions gouvernementales, il a ajouté: "s'ils pensent pouvoir me faire taire, ils se trompent".

Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) avait appelé ses membres à se rassembler devant le tribunal jeudi pour exiger la libération de M. El Heni, qualifiant son arrestation de "violation flagrante de la loi".

En mai, des journalistes tunisiens avaient manifesté pour dénoncer la politique "répressive" du pouvoir qui instrumentalise, selon eux, la justice pour intimider et soumettre les médias.

Selon le Snjt, une vingtaine de journalistes sont poursuivis par la justice pour leur travail.

Des ONG locales et internationales dénoncent un recul des libertés en Tunisie depuis que le président Saied s'est arrogé les pleins pouvoirs le 25 juillet 2021.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.