L’intrépide libano-américaine Toni Breidinger dans la compétition NASCAR à prédominance masculine

LEBANON, TENNESSEE - 23 JUIN : Toni Breidinger, conducteur de la Toyota #1 Victoria's Secret, marche sur la grille pendant les qualifications de la NASCAR Craftsman Truck Series Rackley Roofing 200 au Nashville Superspeedway le 23 juin 2023 à Lebanon, Tennessee. (Photo, AFP)
LEBANON, TENNESSEE - 23 JUIN : Toni Breidinger, conducteur de la Toyota #1 Victoria's Secret, marche sur la grille pendant les qualifications de la NASCAR Craftsman Truck Series Rackley Roofing 200 au Nashville Superspeedway le 23 juin 2023 à Lebanon, Tennessee. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

L’intrépide libano-américaine Toni Breidinger dans la compétition NASCAR à prédominance masculine

  • Femme pilote, 24 ans, brisant les stéréotypes sexistes et ethniques
  • A attiré de nouveaux fans et sponsors dans l’industrie

CHICAGO : La pilote libano-américaine Toni Breidinger continue de progresser dans la compétition NASCAR hautement compétitive et dominée par les hommes, en tant que l’une des femmes pilotes prédominantes et « rares » au monde. 

Durant un entretien avec Arab News sur The Ray Hanania Radio Show le mercredi 21 juin, Breidinger, 24 ans, s'est ouverte sur les défis auxquels elle est confrontée dans le monde de la course, et aussi en tant que fière arabo-américaine en brisant les stéréotypes sexistes et ethniques.

Malgré les risques auxquels elle est confrontée presque chaque semaine dans l'industrie ultra-rapide, Breidinger a déclaré qu'elle était moins préoccupée par les accidents potentiels et plus soucieuse de s'assurer que sa voiture reste utilisable. Elle exprime également sa fierté d’être un modèle pour les Arabes américains et les femmes.

« J’ai l’impression d’avoir établi une base de fans très solide d'Arabes qui aiment se rendre aux courses. J'ai vu l'année dernière, par exemple, une course à Phoenix où cette petite fille et sa famille sont venues juste pour me voir. Donc, c'était vraiment cool de sentir que j'apporte un peu plus une base de fans différente, ce qui a été vraiment encourageant pour moi », a déclaré Breidinger, qui a qualifié le fait d'être une pilote féminine et arabo-américaine d'important.

« Oui, je dirais que peu de gens le savent vraiment. On me demande souvent, êtes-vous italienne ? Hispanique ? C’est pourquoi ça a été tellement génial d’amener une toute nouvelle base de fans à NASCAR ». 

Elle a ajouté qu’il « n’était pas si courant » d’avoir des femmes pilotes. « Nous ne sommes vraiment pas nombreuses ».

Breidinger a également déclaré qu'elle a commencé sa carrière de pilote lors d'une compétition à plusieurs niveaux en commençant par la série ARCA (Automobile Racing Club of America), puis en progressant vers la Truck Series sur le chemin de son objectif principal, la prestigieuse compétition de la Coupe NASCAR.

Jusqu’à présent, sa course la plus remarquable a eu lieu début mai, dans la Truck Series. 

« En mai dernier, lors de mes débuts dans la Truck Series, j'ai terminé à la 15e place, et j’ai donc marqué l’histoire en devenant la femme ayant réalisé le meilleur classement lors de ses débuts. Il s’agissait d’un moment important, pas vraiment un moment décisif, mais j'étais sur cette grande scène que tout le monde regardait, passant à ce niveau supérieur, et tout le monde voulait voir comment je me débrouillerais », a déclaré Breidinger.

«Je pense que cela m’a aidé. J’ai pris la bonne direction et j’espère continuer à progresser. Je dirais que sur cinq ans, mon plan consiste a atteindre la série de la Coupe. J’ai donc encore un peu de chemin à parcourir, mais j’ai l’impression de bien avancer ».

Elle passe outre la domination masculine dans cette industrie: «Quand je suis dans le siège du pilote, je vois tout le monde comme un pilote. Et je ne classe pas les gens en fonction de qui ils sont. Ce sont juste les pilotes devant moi et j'essaie simplement de les battre. Donc, je ne considère pas les gens comme des amis. Je ne pense vraiment pas à savoir si ce pilote me voit différemment. Mais je sens que certains le font, c'est sûr.»

Néanmoins, le rôle unique de Breidinger en tant que pilote féminine a attiré de nombreux sponsors, dont Victoria's Secret, un détaillant international de vêtements pour femmes, pour la première fois dans le sponsoring de la NASCAR. Breidinger a déclaré qu'elle est un mannequin pour Victoria's Secret.

Interrogée sur le fait que la course soit effrayante, elle a déclaré qu'elle ne pense pas aux risques.

« Je n'ai jamais peur lorsque je suis au volant. Si j'ai un accident, j'ai plus de préoccupation pour ma voiture que pour moi-même, parce que je veux juste remonter sur la piste et continuer la course », a déclaré Breidinger.

« Généralement, si vous avez un accident, vous ne pourrez pas continuer la course. Vous êtes un peu liés à la course. Vu les vitesses auxquelles vous roulez, si vous percutez un mur, les chances ne sont pas en votre faveur. Cette année, j'ai eu un choc assez violent qui, sur le moment, m’a un peu secoué, mais cela ne m'a jamais dissuadée de poursuivre cette passion ».

L'émission de radio «The Ray Hanania Show» est diffusée tous les mercredis à Detroit sur WNZK AM 690 et à Washington D.C. sur WDMV AM 700 dans le cadre du réseau radio américain arabe U.S. Arab Radio Network et est sponsorisée par Arab News.

Vous pouvez écouter le podcast de l'émission en visitant ArabNews.com/rayradioshow.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le 87ème prix Albert Londres sera remis le 25 octobre à Beyrouth

Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
Le journaliste français et président du Prix Albert Londres, Hervé Brusini, s'exprime lors du dévoilement d'une plaque commémorative en hommage au caméraman de l'AFP Arman Soldin, tué en Ukraine, sur l'esplanade du Centre universitaire de Vichy, dans le centre de la France, le 7 mai. (AFP)
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  • La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris
  • "Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association

PARIS: Le 87ème prix Albert Londres, qui récompense le meilleur reportage écrit et audiovisuel francophone de l'année, sera remis le 25 octobre à Beyrouth, a annoncé mercredi l'association.

La capitale libanaise devait l'an dernier accueillir les délibérations de la plus prestigieuse récompense de la presse francophone, mais les bombardements israéliens sur plusieurs régions du Liban ont obligé le jury à rapatrier ses travaux sur Paris.

"Il y a d'abord Beyrouth, Beyrouth est une ville heureuse", écrit Albert Londres en novembre 1919, cité par le communiqué de l'association.

"Mais l'histoire en décida autrement. Quand le journaliste est revenu dans la région dix ans plus tard, les mots massacres et assassinats se sont imposés sous sa plume. Le conflit israélo-palestinien voyait ses premières victimes", poursuit le texte.

"Déjà ! Près de cent ans plus tard, la tragédie est massive. Informer est un enjeu vital malgré les bombes, malgré les murs. Le Prix Albert Londres se devait d'aller y voir. Le propre du reportage, en somme".

L'association Albert Londres a dévoilé la liste des articles, films et livres pré-sélectionnés pour l'édition 2025, sur 134 candidatures.

Pour le 87ème prix de la presse écrite, ont été choisis : Eliott Brachet (Le Monde), Julie Brafman (Libération) , Emmanuel Haddad (L'Orient-Le Jour), Iris Lambert (Society, Libération), Ariane Lavrilleux (Disclose), Célian Macé (Libération), Matteo Maillard (Libération, Jeune Afrique) et Arthur Sarradin (Libération, Paris Match).

Pour le 41ème prix audiovisuel, ont été retenus : Solène Chalvon-Fioriti pour "Fragments de guerre" (France 5), Marianne Getti et Agnès Nabat pour "Tigré : viols, l'arme silencieuse" (Arte), Jules Giraudat et Arthur Bouvart pour "Le Syndrome de La Havane" (Canal+), Julien Goudichaud pour "Calais-Douvres, l'exil sans fin" (LCP), Louis Milano-Dupont et Elodie Delevoye pour "Rachida Dati, la conquête à tout prix" (France 2) et Solène Oeino pour "Le Prix du papier" (M6).

Pour le 9ème prix du livre, ont été désignés Charlotte Belaich et Olivier Pérou pour "La Meute" (Flammarion), Siam Spencer pour "La Laverie" (Robert Laffont), Quentin Müller pour "L'Arbre et la tempête" (Marchialy) et Elena Volochine pour "Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine" (Autrement).

L'an dernier, la journaliste du Monde Lorraine de Foucher avait remporté le prix pour l'écrit pour ses reportages et enquêtes sur les viols de Mazan, les migrantes violées et encore les victimes de l'industrie du porno.

Le prix de l'audiovisuel avait été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour leur film "Philippines: les petits forçats de l'or" (Arte) et le prix du livre avait couronné Martin Untersinger pour "Espionner, mentir, détruire" (Grasset), une enquête sur les attaques dans le cyberespace.

Créé en 1933 en hommage au journaliste français Albert Londres (1884-1932), père du grand reportage moderne, le prix est doté de 5.000 euros pour chacun des candidats, qui doivent avoir moins de 41 ans.


Des projets architecturaux saoudiens parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA

Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
Le Wadi Safar Experience Center est une porte d'entrée vers le développement plus large de Wadi Safar et s'inspire du style vernaculaire Najdi. (Fourni)
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  • Deux projets innovants situés à Riyad – le parc King Salman et le centre d’expérience de Wadi Safar – ont été sélectionnés parmi les 15 finalistes du nouveau prix RIBA
  • Ce prix célèbre des projets ayant un impact social fort et une vision durable

DUBAÏ : Riyad s'impose comme un centre du design de pointe, alors que le Royal Institute of British Architects (RIBA) a dévoilé les 15 finalistes de son tout premier prix des bâtiments les plus transformateurs du Moyen-Orient.

Cette nouvelle distinction récompense les projets architecturaux récents ayant le plus d’impact social et de transformation à travers le Golfe, et deux des candidats les plus remarquables se trouvent dans la capitale saoudienne.

Au cœur de la contribution de Riyad figure le parc King Salman, une vaste opération de réhabilitation de l’ancien aéroport de la ville, réalisée par Gerber Architekten, Buro Happold et Setec. Ce projet ambitieux transforme une relique de l’ère aérienne en une oasis urbaine immense, offrant aux habitants et visiteurs un réseau de jardins, de plans d’eau et d’espaces de loisirs. Il met en œuvre des techniques novatrices de régénération des sols désertiques, d’utilisation durable de l’eau et de plantation résistante au climat.

Non loin de là, le centre d’expérience de Wadi Safar sert de porte d’entrée au développement plus large de Wadi Safar. Conçu par Dar Al Omran – Rasem Badran, il s’inspire du style vernaculaire najdi, avec des cours intérieures et un aménagement paysager en bermes de terre créant une atmosphère fraîche et contemplative tout en valorisant le patrimoine régional.

La liste des finalistes met également en lumière l’excellence dans tout le Moyen-Orient. Aux Émirats arabes unis, le sanctuaire des tortues et de la faune de Khor Kalba (Hopkins Architects) soutient la réhabilitation des tortues et oiseaux en danger dans la mangrove ancestrale de Sharjah, avec des pavillons arrondis se fondant dans le paysage côtier. À Dubaï, le centre Jafar du Dubai College (Godwin Austen Johnson) offre un espace STEM flexible, baigné de lumière naturelle, où l’acoustique et l’efficacité énergétique sont prioritaires.

À Doha, le centre Al-Mujadilah et sa mosquée pour femmes (Diller Scofidio + Renfro) réinterprètent de manière contemporaine un espace sacré, avec un toit percé de plus de 5 000 puits de lumière diffusant une lumière naturelle apaisante dans les salles de prière et les espaces communautaires.

Plusieurs projets revisitent les formes patrimoniales dans un contexte contemporain. À Sharjah, The Serai Wing, Bait Khalid Bin Ibrahim (ANARCHITECT) transforme deux maisons familiales des années 1950, autrefois propriétés d’un marchand de perles, en un hôtel boutique alliant préservation du patrimoine et design contemporain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com