Epreuves écrites du brevet lundi et mardi pour plus de 860.000 collégiens

Salle vide avant les épreuves officielles au lycée Marie Louise Dissard Françoise, à Tournefeuille, dans le sud-ouest de la France. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
Salle vide avant les épreuves officielles au lycée Marie Louise Dissard Françoise, à Tournefeuille, dans le sud-ouest de la France. (Photo Charly TRIBALLEAU / AFP)
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Publié le Samedi 24 juin 2023

Epreuves écrites du brevet lundi et mardi pour plus de 860.000 collégiens

  • Les adolescents qui passent le brevet, dont l'ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947, ont pour la plupart 14 ou 15 ans
  • Les épreuves écrites de français et mathématiques se dérouleront lundi, et celles d'histoire-géographie et de sciences (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) mardi

PARIS : Quelque 860.000 collégiens passent lundi et mardi les épreuves écrites du diplôme national du brevet (DNB), avec le français et les maths dans un premier temps puis l'histoire-géographie et les sciences.

867.182 candidats sont inscrits en France métropolitaine et dans les départements et régions d'Outre-mer (DROM) pour passer le brevet. D'un côté, la série générale avec 777.214 candidats et de l'autre la série professionnelle avec 89.968 candidats, précise un communiqué du ministère.

Les épreuves écrites de français et mathématiques se dérouleront lundi, et celles d'histoire-géographie et de sciences (physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, technologie) mardi.

Le brevet, qui atteste des connaissances et compétences acquises en fin de collège, à l'issue de la classe de troisième, se compose d'une partie de contrôle continu et d'épreuves finales.

Il est noté sur 800 points au total: 400 points de contrôle continu et 400 points d'épreuves finales (français, mathématiques, histoire-géographie, sciences et oral). Il faut décrocher au moins 400 points pour l'obtenir. Le français et les mathématiques sont évalués sur 100 points, et l'histoire-géographie et les sciences sur 50 points.

L'épreuve orale, étalée sur une période allant de mi-avril à la fin des épreuves écrites, est évaluée sur 100 points. Elle a pour objectif principal d'évaluer la qualité de l'expression orale des candidats, qui choisissent leur sujet. Celui-ci peut porter sur l'histoire des arts (présentation d'une œuvre picturale), un parcours éducatif (oral de stage notamment) ou un enseignement pratique interdisciplinaire (projet mêlant plusieurs matières).

Cet oral, mis en place en 2015 puis en 2017 sous sa forme actuelle, se déroule sous la forme d'un entretien individuel de 15 minutes (5 minutes d'exposé et 10 minutes d'entretien).

Les adolescents qui passent le brevet, dont l'ancêtre (le BEPC) a été créé en 1947, ont pour la plupart 14 ou 15 ans. Il se situe donc peu avant la fin de la scolarité obligatoire (16 ans en France). Sa réussite ne conditionne pas le passage en Seconde. Il avait été supprimé au début des années 80 avant d'être réinstallé.

Quelque 727.100 collégiens avaient été admis au brevet l'an dernier, soit un taux de réussite de 87,5%, en baisse de 0,6 point par rapport à l'année précédente.

L'an dernier, le brevet avait été marqué par des fuites de sujets, qui avaient conduit le ministère de l'Education nationale à utiliser les sujets de secours pour les collégiens soumis aux épreuves d'histoire-géographie et de sciences.


Macron fustige les «bourgeois des centres-villes» qui financent «parfois» le narcotrafic

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  • Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international"
  • La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic

PARIS: Le président Emmanuel Macron a estimé mercredi lors du Conseil des ministres que ce sont "parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants", selon des propos rapportés par la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon lors de son compte-rendu.

Le chef de l'État a appuyé "l'importance d'une politique de prévention et de sensibilisation puisque, je reprends ses mots, +c'est parfois les bourgeois des centres-villes qui financent les narcotrafiquants+", a précisé Maud Bregeon, ajoutant: "on ne peut pas déplorer d'un côté les morts et de l'autre continuer à consommer le soir en rentrant du travail".

Emmanuel Macron a également insisté sur "la nécessité d'avoir une approche interministérielle du très local à l'international". La question est au centre du débat public depuis l'assassinat jeudi à Marseille de Mehdi Kessaci, le frère d'un militant engagé contre le narcotrafic.

 


Amiante dans les écoles: plus de 50 personnes et sept syndicats portent plainte à Marseille

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire. (AFP)
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  • "La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu
  • Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent"

MARSEILLE: Ils sont parents d'élèves, enseignants, agents municipaux: une cinquantaine de personnes, toutes exposées à l'amiante dans des écoles des Bouches-du-Rhône, vont déposer mercredi à Marseille une plainte contre X pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui".

Sept syndicats et trois associations de victimes de l'amiante sont aussi plaignants dans ce dossier, qui concerne 12 établissements scolaires, la plupart à Marseille.

"La grande majorité des établissements scolaires en France, construits avant son interdiction en 1997, présentent encore à ce jour de l’amiante dans de nombreux éléments du bâti", rappelle dans un communiqué l'avocate Julie Andreu, qui représente ces plaignants d'une douzaine d'établissements scolaires et dont la plainte va être déposée à 14h.

Or, la vétusté de certains d'entre eux aggrave l'exposition à l'amiante et selon l'avocate, "les responsables concernés (collectivités locales) n’ont pas pris les mesures qui s’imposent".

Classée cancérogène, l'amiante présente des risques pour la santé principalement par inhalation, lorsque les poussières pénètrent le système respiratoire.

"Une collègue est décédée en avril 2024 des suites d’un cancer lié à l’amiante, reconnu comme maladie professionnelle", a expliqué dans un dossier de presse le collectif stop amiante éducation, dans lequel sont réunis les syndicats et associations plaignants.

Le collectif dénonce "de nombreuses défaillances", notamment une absence d'information sur l'amiante, malgré les obligations réglementaires, ou encore une absence de protection pendant les travaux.

En mars, les syndicats enseignants avaient révélé que plus de 80% des bâtiments scolaires en France étaient potentiellement concernés par la présence d'amiante.

Un rapport du Haut Conseil de la Santé Publique publié en 2014, prévoit que d’ici 2050, 50.000 à 75.000 décès par cancer du poumon dus à l’amiante aient lieu, auxquels s’ajoutent jusqu'à 25.000 décès par mésothéliome (un autre type de cancer).

 


Assassinat de Mehdi Kessaci: «Non, je ne me tairai pas» face au narcotrafic, dit son frère dans une tribune au Monde

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  • "Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic"
  • "On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement"

PARIS: "Non, je ne me tairai pas" face au narcotrafic, a déclaré mercredi dans une tribune publiée dans le journal Le Monde Amine Kessaci, le frère de Mehdi, abattu jeudi à Marseille par deux personnes à moto.

"Je dirai et répéterai que mon frère Mehdi est mort pour rien. Je dirai la violence du narcotrafic", a également écrit le militant écologiste de 22 ans, engagé dans la lutte contre le narcobanditisme. En 2020, cette famille de six enfants avait déjà été endeuillée par l'assassinat d'un autre de ses frères, Brahim, 22 ans, dont le corps avait été retrouvé carbonisé dans un véhicule.

"On me parle de crime d’avertissement. Mais un crime n'est jamais un avertissement", a encore déclaré Amine Kessaci, qui a enterré mardi son frère Mehdi. "Voici ce que font les trafiquants : ils tentent d’annihiler toute résistance, de briser toute volonté, de tuer dans l’œuf tout embryon de révolte pour étendre leur pouvoir sur nos vies", a-t-il ajouté.

La protection policière qui lui a été accordée ne l'a pas été à ses proches, a souligné le militant écologiste de 22 ans. "Pourtant, qui ignorait que ma famille avait déjà payé un tribut de sang? Comment ne pas savoir que ma famille pouvait être touchée ?", s'est-il interrogé.

"Face à un tel ennemi, l’Etat doit prendre la mesure de ce qu'il se passe et comprendre qu'une lutte à mort est engagée", a-t-il encore prévenu.

"Il est temps d’agir, par exemple de faire revenir les services publics dans les quartiers, de lutter contre l’échec scolaire qui fournit aux trafiquants une main-d’œuvre soumise, de doter les enquêteurs et les forces de police des moyens dont ils ont besoin, de renforcer, de soutenir réellement les familles de victimes du narcotrafic. Nous comptons nos morts, mais que fait l’Etat ?"

Medhi Kessaci, 20 ans, a été assassiné jeudi à Marseille près d'une salle de concert par deux hommes à moto, activement recherchées, un "crime d'intimidation" et "un assassinat d'avertissement" pour les autorités.