Ukraine: Sur le front Est, pas de changements après la rébellion avortée de Wagner

Au lendemain de la rébellion armée menée par Evguéni Prigojine et ses hommes de Wagner en Russie, l'Ukraine dit ne constater aucun changement majeur sur le front autour de Bakhmout (Photo, AFP).
Au lendemain de la rébellion armée menée par Evguéni Prigojine et ses hommes de Wagner en Russie, l'Ukraine dit ne constater aucun changement majeur sur le front autour de Bakhmout (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 26 juin 2023

Ukraine: Sur le front Est, pas de changements après la rébellion avortée de Wagner

  • L'armée ukrainienne ne constater aucun changement majeur sur le front autour de Bakhmout au lendemain de la spectaculaire rébellion armée de Prigojine
  • La ville de Bakhmout, dans le Donbass, a été pendant plusieurs mois l'épicentre des violents combats entre forces ukrainiennes et Wagner

BAKHMOUT: Au lendemain de la spectaculaire rébellion armée menée par Evguéni Prigojine et ses hommes de Wagner en Russie, l'armée de Kiev disait dimanche ne constater aucun changement majeur sur le front autour de Bakhmout, dans l'Est de l'Ukraine.

"La plupart des troupes comprennent qu'il s'agit d'un cirque, que les Russes ne sont pas partis. Ils sont toujours à leurs positions", observe Nazar, 26 ans, un soldat barbu garé dans une station-service, sur une route dans la zone de Bakhmout.

La ville de Bakhmout, dans le Donbass, a été pendant plusieurs mois l'épicentre des violents combats entre forces ukrainiennes et celles du groupe paramilitaire Wagner, menées par leur chef tempétueux, Evguéni Prigojine.

Malgré sa prise en mai par les combattants de l'homme d'affaires, qui a ensuite rendu le contrôle de la zone à l'armée russe régulière, les hostilités avec les troupes de Kiev continuent.

L'armée ukrainienne y mène même depuis plusieurs semaines une contre-offensive, progressant légèrement sur les flancs, en même temps qu'elle tente de percer les défenses russes sur le front Sud, à plusieurs centaines de kilomètres.

Mais les événements se sont accélérés quand M. Prigojine a lancé vendredi une rébellion armée sur le sol russe, son convoi prenant le contrôle d'un centre militaire à Rostov (sud-ouest de la Russie) et faisant route vers Moscou, au point de se rapprocher à quelques centaines de kilomètres de la capitale russe.

Il a fallu la médiation du président bélarusse Alexandre Loukachenko pour que le Kremlin et Evguéni Prigojine parviennent à un accord, entérinant la fin de cette spectaculaire entreprise.

«Fausses informations»
"Nous rentrons de la zone de Bakhmout, nous pouvons dire qu'il y a des combats en cours dans la zone de Klichtchiïvka et de Bakhmout", explique simplement Nazar, qui ne veut croire à la sincérité de la rébellion de M. Prigojine.

Selon lui, elle avait pour but réel de tromper l'Ukraine.

"La Russie essaie par tous les moyens de nous faire perdre le contrôle" avec des "fausses informations", veut-il croire. Les forces russes "ont continué d'attaquer hier, et aujourd'hui".

Selon un autre soldat rencontré par l'AFP, qui n'a pas souhaité donner son nom mais a précisé qu'il combattait dans la zone depuis six mois, des soldats de Wagner continuaient d'opérer en face et la Russie envoyait toujours au combat des repris de justice recrutés initialement par Evguéni Prigojine. Des affirmations invérifiables de source indépendante.

"Storm Z est présent ici", affirme ce soldat, au sujet d'une unité russe comprenant ces combattants.

"Des petits groupes (de Russes) ont quitté leurs positions", jure pour sa part Oleksandre, un autre militaire ukrainien, sans donner plus de détails.

Signe, selon lui, que la situation sur le terrain "évolue positivement", alors même que les Ukrainiens n'ont repris que quelques localités après près d'un mois d'une contre-offensive censée, in fine, permettre à Kiev de libérer l'ensemble des territoires occupés par Moscou.

«Plus de blessés»
Dans un centre médical installé toujours sur le front Est, un médecin dit dimanche avoir observé une "hausse" du nombre de blessés "ces deux, trois derniers jours".

"Ça marche en vague: quand on est à l'offensive, on a plus de blessés", explique schématiquement Dmytro, chirurgien de la 5e brigade d'assaut.

"En moyenne, nous avons en ce moment entre 60 et 80 (blessés à traiter) chaque jour", chiffre-t-il, précisant que les commotions cérébrales en représentaient le plus grand nombre.

En une heure sur les lieux, les journalistes de l'AFP ont vu arriver quatre militaires touchés.

L'un d'entre eux, grièvement blessé, le visage recouvert de terre, risquait l'amputation de ses deux jambes, selon un infirmier de guerre également prénommé Nazar, selon qui l'évacuation rapide du soldat du champ de bataille l'avait sauvé. Un autre avait reçu des éclats d'obus dans la jambe.

Mais tous ne sortent pas vivants des intenses combats qui opposent les Ukrainiens à l'armée russe.

L'infirmier Nazar explique ainsi que deux soldats de son unités sont décédés dans la matinée - dont un père de deux enfants -, tués avant d'avoir pu être évacués.

Un bilan qui s'ajoute, dit-il, à cinq autres militaires fauchés la semaine passée par les troupes de Moscou, positionnées à quelques kilomètres de là.

Selon lui, les Russes ont même changé de tactique: "Avant, s'ils pouvaient faire prisonnier (des soldats) en vie, ils le faisaient. Maintenant, ils tirent juste pour tuer".


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.