Aïd al-Adha au Maroc, les marchés de vente de bétail pris d’assaut

Des Marocains marchandent le prix d'un mouton dans un souk près de la ville de Sale, le 31 août 2017, à la veille de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha. (Photo d'archives AFP).
Des Marocains marchandent le prix d'un mouton dans un souk près de la ville de Sale, le 31 août 2017, à la veille de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha. (Photo d'archives AFP).
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Publié le Mardi 27 juin 2023

Aïd al-Adha au Maroc, les marchés de vente de bétail pris d’assaut

  • «Les prix des moutons étaient déjà élevés l’année dernière. Cette hausse se poursuit cette année, avec des augmentations qui ont atteint parfois près de 50%»
  • Le gouvernement a initié plusieurs mesures pour atténuer cette hausse, notamment en encourageant l’importation de moutons

CASABLANCA: À l’approche de l’Aïd al-Adha, les marchés de vente de bétail sont pris d’assaut au Maroc. En faisant un tour dans deux des principaux souks de la métropole casablancaise, Arab News en français a certes constaté une abondance de l’offre, mais à des prix qui ont atteint des sommets. Beaucoup de Marocains nous ont d’ailleurs exprimé leur déception et leur mécontentement face à cette flambée des prix.

«Les prix des moutons étaient déjà élevés l’année dernière. Cette hausse se poursuit cette année, avec des augmentations qui ont atteint parfois près de 50%», nous déclare un acheteur venu dénicher la bonne affaire. La hausse a été comprise entre 15 et 20% en moyenne et peut même atteindre 30 à 50% dans certains marchés.

Alors que le prix du kilo se négociait aux alentours de 45 et 50 dirhams marocains (DH), il a flambé cette année avec près de 60 DH; il faut compter 3 000 DH au minimum pour acquérir un mouton de 50 kilos. Il est donc difficile donc pour les Marocains, dont beaucoup touchent le Smig – soit moins de 200 dirhams du prix du mouton le moins cher –, d’acquérir une bête sans se ruiner. Pour les familles nombreuses, la hausse est plus prononcée encore, puisque les moutons de plus grande taille se négocient actuellement à partir de 5 000 DH et peuvent atteindre 7 500 DH.

Cette situation inédite est due à deux principaux facteurs, nous expliquent les professionnels. Le premier est lié à la sécheresse qui s’est abattue sur le Royaume ces dernières années et qui semble s’inscrire dans la durée, en plus d’un stress hydrique aigu. Le second réside dans l’augmentation des prix des aliments de bétail. L’inflation des prix à la pompe, induisant une hausse des prix de transport, figure aussi parmi les facteurs qui ont causé la flambée des prix dans les marchés.

Le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé que l’offre a atteint 7,8 millions de têtes, «une offre qui couvre largement la demande, prévue cette année à environ 5,6 millions de têtes», a-t-il précisé.

Pourtant, le gouvernement a initié plusieurs mesures pour atténuer cette hausse, notamment en encourageant l’importation de moutons, particulièrement de l’Espagne et en exonérant de droits de douane (qui correspondent à 500 DH par tête) l’importation d’ovins destinés à l’abattage. L’objectif de cette opération était de préserver le cheptel national et de stabiliser les prix. Si l’offre a été au rendez-vous, les prix, eux, n’ont pas été maîtrisés.

Le ministère de l’Agriculture a récemment annoncé que l’offre a atteint 7,8 millions de têtes, «une offre qui couvre largement la demande, prévue cette année à environ 5,6 millions de têtes», a-t-il précisé.

Entre ceux qui ont puisé dans leurs économies et ceux qui attendent les derniers jours dans l’espoir d’une baisse des prix, de nombreux Marocains ont choisi une autre option. Coïncidant avec la saison estivale et les vacances scolaires, la fête de l’Aïd al-Adha a été, en effet, propice aux hôteliers qui proposent plusieurs offres alléchantes à ceux qui veulent profiter de cette période et associer les festivités religieuses à des moments de détente en famille.

À Marrakech, par exemple, la concurrence fait rage entre les hôtels qui ont concocté des offres qui allient l’Aïd al-Adha aux autres activités de divertissement offertes par l’établissement. En plus de l’hébergement, ils proposent des services d’abattage, de nettoyage et de préparation des plats aux convives, en plus de soirées animées à l’occasion de ces festivités.


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.