Échecs: un engouement « spectaculaire » né du confinement et d'une série, selon un grand maître indien

Le grand maître indien Vishwanathan Anand joue lors d'un match du championnat du monde d'échecs de la Fide à la galerie Tretyakovsky à Moscou. (Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)
Le grand maître indien Vishwanathan Anand joue lors d'un match du championnat du monde d'échecs de la Fide à la galerie Tretyakovsky à Moscou. (Kirill KUDRYAVTSEV / AFP)
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Publié le Jeudi 10 décembre 2020

Échecs: un engouement « spectaculaire » né du confinement et d'une série, selon un grand maître indien

  • Les mesures de confinement contre la Covid-19 et la mini-série américaine «Le Jeu de la dame» diffusée sur Netflix ont suscité un «spectaculaire» engouement pour le jeu d'échecs en ligne
  • Les échecs avaient déjà rencontré pendant le confinement un tel succès que «désormais plus de 13 millions d'adeptes jouent en ligne»

NEW DELHI: Les mesures de confinement contre la Covid-19 et la mini-série américaine Le Jeu de la dame diffusée sur Netflix ont suscité un «spectaculaire» engouement pour le jeu d'échecs en ligne, a déclaré à l'AFP le grand maître indien Vishwanathan Anand. 

Contrairement aux nombreux sports ayant souffert cette année des mesures de confinement, les échecs ont bénéficié d'une embellie phénoménale, confirmée par la plate-forme Chess.com qui a enregistré 2,5 millions de nouveaux membres sur le seul mois de novembre.

Cette flambée de passion pour le sport cérébral s'est clairement accentuée à partir de la fin octobre avec «la diffusion de la nouvelle série Le Jeu de la dame sur Netflix qui a eu un effet spectaculaire», affirme la star internationale, louant «la justesse du traitement» de sa discipline dans cette fiction. 

Adaptée du roman éponyme de Walter Tevis, inspiré du champion américain Bobby Fischer et publié en 1983, l'action située dans les années 1950-1960 retrace l'ascension fulgurante d'une orpheline du Kentucky en proie aux addictions, Beth Harmon, dans l'univers des échecs encore dominé par les hommes.  

Grâce à cette série en sept épisodes, «des gens assis chez eux dans leur fauteuil ont pu découvrir le jeu d'échecs», se réjouit M. Anand, joint par téléphone à Chennai (l'ancienne Madras, sud) où il réside.

Les échecs avaient déjà rencontré pendant le confinement un tel succès que «désormais plus de 13 millions d'adeptes jouent en ligne», s'enthousiasme-t-il. 

Agé de 51 ans, Vishwanathan Anand figure au 16e rang du classement international d'échecs, au troisième en Asie et premier en Inde, autant dire qu'il fait partie de la crème de la crème des échecs. Il a remporté cinq titres de champion du monde au long de sa carrière, dont le premier à 18 ans. 

"Federer ou Maradona dans votre salon" 

Le plus grand joueur d'échecs que l'Inde ait produit – il a eu la chance de se mesurer aux plus grands tels que le célébrissime Russe Garry Kasparov, Vladimir Kramnik, un autre Russe, ou encore l'Israélien d'origine biélorusse Boris Gelfand – souligne que l'Internet a permis aux échecs de toucher plus amplement le public.

«Tout le monde, y compris quelqu'un qui ignore tout des règles des échecs, peut s'y mettre en ligne», assure M. Anand, «c'est une expérience adaptée, conçue pour tous les publics».

Le grand maître a remporté en 2000, à l'âge de 30 ans, son premier titre de champion du monde, trois ans après la défaite historique du super-ordinateur Deep Blue face au champion du monde de l'époque Kasparov.

«J'étais à la jonction des générations. J'avais 17 ans quand la première base de données dédiée aux échecs est apparue. Et depuis cette époque jusqu'à ce jour, j'ai toujours considérablement travaillé avec les ordinateurs», raconte-t-il.

«Les ordinateurs ont changé la façon dont on étudie le jeu. Tout individu, aussi nul et isolé soit-il, se retrouve assis en face du meilleur joueur d'échecs du monde, prêt à répondre n'importe quand à n'importe quelle de ses questions», fait-il valoir.

«C'est un peu comme si vous aviez Roger Federer ou Diego Maradona dans votre salon qui vous dirait : “Tout ce que vous voulez savoir, je vous l'enseignerai”. Les programmes de jeux d'échecs ont un impact équivalent», explique-t-il encore.

Au moment du grand confinement, le champion indien est resté bloqué trois mois en Allemagne, où il disputait un tournoi loin de chez lui, dans l'attente d'un vol de retour vers l'Inde. 

Aussi, en cette année singulière, il a pu mesurer toutes les limites de la technologie et l'absolue nécessité des échanges humains physiques. Rien ne saurait jamais reproduire et encore moins remplacer les sensations et l'atmosphère d'un tournoi vécu en direct, dit-il, l'expérience et l'intensité du face-à-face en chair et en os. 

«Pour jouer vraiment, il faut connaître l'impression que procure le fait d'être assis dans une salle, en ressentir toute la tension», insiste-t-il. «j'ai besoin de me souvenir de tout ça, ce fut une très, très longue pause. L'activité du monde n'avait encore jamais été réduite à ce point-là.»


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com