Business France organise le premier colloque dédié au secteur de la météo France-Afrique francophone à Tunis

Une vue du panel du colloque météo digital entre l'Afrique et la France. (Photo fournie)
Une vue du panel du colloque météo digital entre l'Afrique et la France. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 10 décembre 2020

Business France organise le premier colloque dédié au secteur de la météo France-Afrique francophone à Tunis

  • «Aucune région du globe n’est épargnée par le changement climatique, ses impacts financiers et humains sont colossaux»
  • «Ces rencontres contribuent à consolider les projets météorologiques de la Tunisie et son positionnement clé en Afrique»

PARIS: En étroite coopération avec l’Institut national de la météorologie de Tunisie (INM) et l’association Prometeo, le bureau Business France organisait, du 25 au 27 novembre dernier, le premier colloque dédié au secteur de la météorologie France-Afrique francophone. 

Inaugurée par André Parant, ambassadeur de France en Tunisie, et par Hedi Agrebi Jaouadi, directeur de l’INM, la rencontre, qui s’est déroulée à Tunis, a rassemblé les directeurs météo de dix pays d’Afrique et de France. Ils se sont penchés sur les problématiques liées au changement climatique et aux actions à mener à l’échéance postcrise de la pandémie mondiale de Covid-19. 

Les intervenants ont abordé l’importance des services météorologiques dans un contexte de multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Dans son dernier rapport sur les services climatiques publié en octobre 2020, l’Organisation mondiale de météorologie (OMM) rapporte que, au cours des cinquante dernières années, 11 072 catastrophes ont été causées par les aléas climatiques, météorologiques et hydriques. «Aucune région du globe n’est épargnée par le changement climatique, ses impacts financiers et humains sont colossaux», a rappelé l’ambassadeur de France lors de son intervention. Il a expliqué que ces catastrophes ont «provoqué la mort de plus de 2 millions de personnes et engendré des pertes financières de l’ordre de 3 640 milliards de dollars» (1 dollar = 0,82 euro).

Le changement climatique au cœur des préoccupations internationales

La communauté internationale se mobilise sur les conséquences dévastatrices du changement climatique. Les professionnels du secteur, les scientifiques et les populations considèrent le sujet comme une des priorités absolues dans les politiques publiques à l’échelle mondiale.  

«Le changement climatique pose un défi que l’on peut qualifier d’existentiel, c’est le défi du XXIe siècle, celui que notre génération et celles qui suivront devront impérativement relever, sous peine de conséquences difficilement imaginables», a souligné l’ambassadeur de France à Tunis lors de l’ouverture du colloque. «C’est d’ailleurs pour essayer de répondre à cette problématique que la communauté internationale a pris, dans le cadre de l’accord de Paris, dont nous fêtons en novembre le 5e anniversaire, des engagements clairs qu’il convient de mettre en œuvre et de renforcer», a-t-il précisé. 

L’accord de Paris, ratifié par 183 nations, est le premier accord historique d’envergure mondiale sur le changement climatique. 

La prévention et l’anticipation, des nécessités absolues

Selon le rapport du Programme de développement des Nations unies (PNUD), publié en 2015, le retour sur investissement des projets qui concernent la météo et le climat est plus que satisfaisant: chaque dollar investi dans la préparation et l’anticipation des catastrophes naturelles permettrait d’économiser 7 dollars de pertes économiques liées à ces mêmes catastrophes. 

Pour André Parent, la prévention et la préparation sont d’une nécessité absolue. En juillet 2020, la Banque mondiale a pris la décision de consacrer 200 milliards de dollars à la lutte contre le changement climatique au cours des cinq prochaines années. 

«La France et la Tunisie collaborent activement sur ce volet avec notamment Météo France et les entreprises spécialisées, regroupées au sein de l’association Prometeo. Ce colloque permet, dans ce cadre, d’échanger sur les bonnes pratiques en Afrique et d’interagir avec des experts techniques», précisent les organisateurs. 

Météo France, l’expertise française

Lors de son intervention, André Parent a indiqué que «la France a la chance de disposer, à travers Météo France, d’un opérateur considéré comme l’un des plus avancés au monde sur le plan technologique. C’est le précurseur d’une météo orientée vers les usagers». Il précise que «Météo France a créé le concept de carte de vigilance à la fin des années 1990, aujourd’hui mondialement adopté».

«Business France, Expertise France, Météo France, les entreprises présentes ici et les institutions comme l’Agence française de développement (AFD) seront à vos côtés pour vous aider à développer vos moyens de prévention et d’alerte», a souligné André Parant. «Je suis convaincu que les échanges qui auront lieu à l’occasion de cette rencontre seront utiles et constructifs afin d’aider à renforcer les services de météorologie et les accompagner dans leur développement», a-t-il conclu.

De leurs côtés, les organisateurs affirment que «ces rencontres contribuent à consolider les projets météorologiques de la Tunisie et son positionnement clé en Afrique».

Plusieurs entreprises françaises ont participé à cette rencontre dont Sterela (solutions pour les systèmes d’acquisition, de communication et d’exploitation des données météo), Sagim (leader dans le domaine de la météorologie pour la fabrication d’unités de production d’hydrogène), Météo France International (MFI), Predict (expert dans la prévention des risques naturels), Météorage (prévention du risque foudre) et Météomodem (mesures atmosphériques et radiosondage). 


Climat: l'UE face aux pays pétroliers et émergents, la COP30 dans l'impasse

Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
Vue des camions de pompiers depuis l'extérieur de la COP30 à Belém au Brésil, le 20 novembre 2025, après qu'un incendie s'est déclaré dans un pavillon. (AFP)
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  • Les négociations de la COP30 à Belém sont dans l’impasse, l’Union européenne se retrouvant isolée face aux pays pétroliers et émergents qui refusent d’inscrire la sortie des énergies fossiles dans l’accord final
  • Les pays en développement exigent davantage de financements pour la transition et l’adaptation, tandis que les Européens menacent de quitter la conférence sans accord

BELEM: La conférence de l'ONU sur le climat à Belém (Brésil) est entrée en prolongation samedi, avec un face-à-face entre Union européenne d'un côté et des pays pétroliers et émergents de l'autre, en désaccord frontal.

Les négociations se sont poursuivies dans la nuit de vendredi à samedi, alors que la COP30 devait s'achever vendredi soir, après deux semaines de travaux. Où en est-on au petit matin?

"Nulle part", répond la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, en arrivant à une réunion avec les Vingt-Sept tôt samedi. De nombreux négociateurs n'ont pas dormi de la nuit, alors que des parties du site à Belem commencent à être démontées.

Que doit dire la déclaration finale de cette COP30? La question divise les délégations venues jusqu'en Amazonie.

Une séance de clôture est programmée à 10h00 (13h00 GMT), mais l'horaire pourrait changer.

Pour les Européens, l'avenir passe obligatoirement par un message pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et les énergies fossiles. Celles-ci sont responsables de la grande majorité du réchauffement.

Des pays comme la Chine, la Russie, l'Arabie saoudite ou l'Inde sont désignés par la France comme menant le camp du refus.

Mais une partie du monde en développement ne soutient pas non plus la bataille contre les fossiles.

Ils expliquent que de nombreuses économies, pauvres ou émergentes, n'ont pas à l'heure actuelle les moyens d'une transition vers une consommation et une croissance moins denses en carbone, ou tout simplement de s'adapter à un climat déréglé. Ils réclament des pays les plus riches des engagements financiers supplémentaires pour aider les nations qui le sont moins.

- Européens "isolés" -

La présidence brésilienne de la conférence a consulté tout le monde vendredi sur une proposition d'accord qui ne contient plus le mot "fossiles". Et encore moins la création d'une "feuille de route" sur la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, réclamée par au moins 80 pays européens, latino-américains ou insulaires, et soutenue par le président brésilien Lula lui-même.

L'Union européenne a évoqué vendredi la perspective de partir "sans accord". Ce serait un échec retentissant pour l'hôte, le Brésil, et pour une conférence organisée dans l'une des régions emblématiques des questions environnementales posées à la planète, l'Amazonie.

Mais cela pose un dilemme. Les Européens se retrouvent "isolés" dans leur refus du texte, selon une délégation d'un des 27. Ils hésitent sur l'attitude à adopter: claquer la porte pour marquer la gravité de la situation, ou chercher encore une conciliation par "peur (...) d'endosser la responsabilité" de l'échec du sommet.

Le projet d'accord de la présidence brésilienne demande des "efforts" pour tripler les financements pour l'adaptation des pays pauvres au changement climatique. Or les État appelés à contribuer appelés sont réticents, un an après une COP29, à Bakou, qui les a déjà engagés sur dix ans.

"Concentrons-nous sur l'essentiel: l'accès à l'énergie pour les plus pauvres, la sécurité énergétique pour tous et la durabilité énergétique pour la planète", dit à l'AFP l'Indien Arunabha Ghosh, émissaire de la COP30 pour l'Asie du Sud.

- "Nous mettre d'accord" -

Selon plusieurs observateurs et délégués interrogés par l'AFP, les débats se concentrent sur des modifications à la marge des trois principaux points de friction: l'ambition de réduction des énergies fossiles, l'aide financière due par les pays développés, et les tensions commerciales sur les taxes carbone aux frontières.

"Ceux qui doutent que la coopération soit la meilleure chose à faire pour le climat seront absolument ravis de voir qu'on n'arrive pas à nous mettre d'accord", lançait le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago.

L'idée d'une "feuille de route" pour accélérer la sortie du pétrole, du charbon et du gaz, est née de la frustration face au manque de concrétisation de l'engagement à leur abandon progressif pris à la COP28 il y a deux ans.

Peu comptaient sur le retour de cette question au menu, jusqu'à ce que le président brésilien la remette au centre du jeu au début du sommet.

Premier producteur de pétrole au monde, les États-Unis sont eux-mêmes absents de cette COP30, le président Donald Trump jugeant ces négociations inutiles.


Sept accords technologiques avec les États-Unis pour accélérer l’IA saoudienne

L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
L'Autorité saoudienne des données et de l'intelligence artificielle a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en matière d'intelligence artificielle. (SPA)
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  • La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC

WASHINGTON : L’Autorité saoudienne des données et de l’intelligence artificielle (SDAIA) a signé sept accords stratégiques avec des entreprises technologiques américaines de premier plan dans le cadre des efforts visant à accélérer la transformation numérique du Royaume et à développer ses capacités en intelligence artificielle (IA).

Les accords ont été signés en marge du Forum d’investissement saoudo-américain à Washington DC, qui a rassemblé des hauts responsables, dignitaires, PDG et cadres de grandes entreprises saoudiennes et américaines, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La cérémonie de signature a été dirigée par le président de la SDAIA, Abdullah Alghamdi, a ajouté la SPA.

Ces accords couvrent un large spectre de collaborations visant à renforcer l’infrastructure des données, développer les compétences nationales et promouvoir l’adoption de l’IA dans des secteurs clés.

Dans le cadre d’un partenariat, Supermicro travaillera avec la SDAIA sur des solutions serveur, la conception de centres de données, des événements centrés sur l’IA, des programmes de formation et des initiatives d’apprentissage en ligne destinées à développer l’expertise locale.

Dell coopérera avec la SDAIA pour accélérer l’adoption des technologies IA grâce à l’amélioration de l’infrastructure, au transfert de connaissances et à des initiatives de renforcement des capacités nationales.

Un accord distinct avec Accenture permettra aux deux parties d’échanger leur expertise pour renforcer les capacités de leadership en IA. Le partenariat comprend le développement des infrastructures de données et d’IA, le soutien à la transformation de la main-d’œuvre et la sensibilisation du public à l’importance de l’adoption de l’IA.

La collaboration de Cisco se concentrera sur l’accélération de la transformation numérique dans le secteur public, la promotion d’initiatives IA et le développement d’environnements de centres de données évolutifs et dotés d’IA.

L’accord-cadre de la SDAIA avec Boomi renforcera l’innovation au sein de l’écosystème IA du Royaume grâce au développement de centres de données IA alimentés par la technologie Boomi, ainsi qu’à des programmes plus larges d’échange de connaissances.

SambaNova soutiendra la SDAIA à travers des événements conjoints, des camps de formation, le partage de connaissances et des campagnes de sensibilisation pour renforcer les capacités nationales en IA et en données.

Par ailleurs, GitLab explorera des opportunités conjointes dans le développement des compétences, les projets d’innovation, les solutions commerciales et l’expansion de la portée mondiale des applications IA développées en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


BNP Paribas rehausse ses objectifs de solidité financière et bondit en Bourse

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués. (AFP)
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  • Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués
  • Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%

PARIS: Le groupe bancaire français BNP Paribas gagnait plus de 5% jeudi matin à la Bourse de Paris, après avoir annoncé qu'il visait un ratio de solvabilité supérieur d'ici 2027.

Son titre prenait 5,79% vers 08H15 GMT, à 70,93 euros, en première place d'un CAC 40 en hausse de 1,13%. BNP Paribas table désormais sur un "ratio CET1 fixé à 13% à l'horizon 2027".

Plus ce ratio est élevé, plus une banque est capable d'absorber, grâce à son capital, des pertes liées à des crédits non honorés ou à des investissements risqués.

Une banque peut améliorer ce ratio soit en augmentant ses fonds propres, par exemple en mettant en réserve ses bénéfices ou en émettant des actions, soit en réduisant ses crédits et investissements risqués.

Les exigences de CET1 applicables aux banques françaises se situent généralement entre 9% et 10%.

BNP Paribas vise aussi une amélioration "continue" de son coefficient d'exploitation, un indicateur de rentabilité qui rapporte les coûts fixes au produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires pour les banques).

L'objectif est qu'il atteigne 61% en 2026 et 58% en 2028, "un engagement fort de maîtrise des coûts", selon le communiqué.

BNP Paribas souhaite par ailleurs rester "à l'écoute de [ses] actionnaires grâce à une politique de distribution attractive et disciplinée", a expliqué Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, cité dans un communiqué.

Le groupe a aussi annoncé qu'il lancerait courant novembre son programme de rachat d'actions de 1,15 milliard d'euros, dans le cadre de sa distribution du résultat de 2025.