Diab fustige Le Drian: "Il n’a rien apporté de nouveau "

Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a fustigé mardi la récente visite au Liban du chef de la diplomatie française - qu'il avait par ailleurs reçu vendredi dernier au siège du gouvernement à Beyrouth -  estimant qu'il "manquait d'informations" sur les réformes entreprises par les autorités libanaises. (Photo Joseph EID/AFP).
Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a fustigé mardi la récente visite au Liban du chef de la diplomatie française - qu'il avait par ailleurs reçu vendredi dernier au siège du gouvernement à Beyrouth - estimant qu'il "manquait d'informations" sur les réformes entreprises par les autorités libanaises. (Photo Joseph EID/AFP).
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Publié le Mardi 28 juillet 2020

Diab fustige Le Drian: "Il n’a rien apporté de nouveau "

  • "Le fait qu'il ait lié toute aide au Liban à la concrétisation de réformes et à la nécessité de passer par le Fonds monétaire international montre que la position internationale pour l'heure est de ne pas aider le Liban", a dit Hassan Diab
  • Lors d'un déplacement au Liban la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères n'avait pas mâché ses mots, évoquant "le côté passif" des autorités et réclamant des réformes attendues "depuis trop longtemps"

BEYROUTH : Le Premier ministre libanais, Hassan Diab, a fustigé mardi la récente visite au Liban du chef de la diplomatie française, estimant qu'il "manquait d'informations" sur les réformes entreprises par les autorités de Beyrouth, accusées par Jean-Yves Le Drian d'inertie face à l'effondrement économique.

Lors d'un déplacement au Liban la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères n'avait pas mâché ses mots, évoquant "le côté passif" des autorités et réclamant des réformes attendues "depuis trop longtemps".

"Le fait qu'il ait lié toute aide au Liban à la concrétisation de réformes et à la nécessité de passer par le Fonds monétaire international montre que la position internationale pour l'heure est de ne pas aider le Liban", a jugé mardi M. Diab en Conseil des ministres, selon des propos rapportées sur son compte Twitter.

Le Liban connaît depuis plusieurs mois une dépréciation inédite de sa monnaie, une flambée des prix, des licenciements à grande échelle et des restrictions bancaires sur les retraits et les virements à l'étranger.

"La visite du ministre des Affaires étrangères français n'a rien apporté de nouveau. Il lui manque des informations concernant les réformes" entreprises par Beyrouth, a estimé le Premier ministre libanais. 

Jeudi, il avait dit espérer "l'aide de la France", après avoir reçu M. Le Drian à Beyrouth, pour accélérer les négociations entreprises avec le FMI à la mi-mai, toujours au point mort.

Le gouvernement libanais a adopté fin avril un plan de sauvetage économique visant à relancer la croissance et à assainir les finances publiques, mais les réformes, notamment dans le domaine de l'électricité, peinent à se concrétiser.

Près de la moitié de la population libanaise vit dans la pauvreté et 35% de la population active est au chômage, selon des statistiques officielles.

Le ras-le-bol a déclenché en octobre 2019 un soulèvement populaire inédit contre l'intégralité d'une classe politique accusée de corruption et d'incompétence, quasi inchangée depuis des décennies.

"Il est aujourd'hui urgent et nécessaire de s'engager de manière concrète sur la voie des réformes", a martelé jeudi M. Le Drian.

"Les attentes que j'exprime ne sont pas simplement celles de la France, ce sont en premier lieu celles des Libanais et ce sont aussi celles de l'ensemble de la communauté internationale", a-t-il averti.

Lundi, l'agence de notation internationale Moody's, a dégradé la notation souveraine du Liban de "Ca" à "C", note la plus basse attribuée par l'agence, qui a aussi émis des doutes sur un octroi "dans les prochains mois" d'une aide financière du FMI.


La Sûreté publique saoudienne publiera samedi les instructions pour obtenir le permis d’entrée à La Mecque avant la saison du Hajj

La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d'entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj. (Photo, AFP)
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  • La Direction générale des passeports a déclaré qu’elle avait commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque
  • Tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes

RIYAD: La Direction générale de la sûreté publique d’Arabie saoudite a annoncé qu’elle publierait samedi des instructions à l’intention des résidents souhaitant obtenir l’autorisation d’entrer à La Mecque avant le début de la saison du Hajj, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Elle a par ailleurs expliqué que tout résident saoudien souhaitant obtenir un permis doit présenter une demande auprès des autorités compétentes et a indiqué que ceux qui n’obtiennent pas les permis nécessaires se verront interdire l’accès à la Ville sainte.

La Direction générale des passeports a également déclaré avoir commencé à délivrer des permis d’entrée électroniques pour les travailleurs à La Mecque afin de simplifier les procédures d’entrée pour les résidents pendant la saison du Hajj.

Le service numérique, accessible via la plate-forme en ligne Absher et le portail Muqeem du ministère de l’Intérieur, permettra à ceux qui souhaitent obtenir un permis d’entrée de soumettre leurs documents en ligne sans avoir à se rendre en personne dans les bureaux de passeports.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des préparatifs de l’Expo 2030 avec le chef du BIE

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions, Dimitri Kerkentzes. (SPA)
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  • Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad
  • «Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a indiqué M. Kerkentzes

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a reçu jeudi, à Riyad, le secrétaire général du Bureau international des expositions (BIE), Dimitri Kerkentzes.

Au cours de la réunion, les deux responsables ont discuté des préparatifs du Royaume pour accueillir l’Expo 2030 à Riyad et de la coordination pour faire en sorte que l’exposition soit «exceptionnelle», a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

«Nous avons mis l’accent sur l’importance d’une planification minutieuse afin d’organiser une Exposition universelle transformatrice en 2030», a écrit M. Kerkentzes sur la plate-forme X.

Mercredi, le secrétaire général du BIE s’est entretenu avec le prince héritier Mohammed ben Salmane.

L’Exposition universelle 2030 se tiendra à Riyad, le Royaume s’étant imposé face à la Corée du Sud et à l’Italie pour accueillir le prestigieux événement en novembre 2023.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un éminent médecin de Gaza est mort sous la torture dans une prison israélienne

Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
Le Dr Al-Bursh était le chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza. (Photo fournie)
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  • Le Dr Al-Bursh est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie, selon la Société des prisonniers palestiniens
  • Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours

GAZA: Adnan al-Bursh, chirurgien palestinien et ancien chef du service d’orthopédie du complexe médical Al-Shifa à Gaza, a été tué le 19 avril sous la torture dans une prison israélienne.

Selon un communiqué de la Société des prisonniers palestiniens, le Dr Al-Bursh, âgé de 50 ans, est décédé à la prison d’Ofer, un établissement pénitentiaire géré par Israël en Cisjordanie.

D’après la Commission palestinienne des affaires civiles, son corps est toujours détenu par les autorités israéliennes.

La Société des prisonniers palestiniens considère la mort du médecin en détention israélienne comme un «assassinat».

Le Dr Al-Bursh, qui était un éminent chirurgien à Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, travaillait semble-t-il à l’hôpital Al-Awada, dans le nord de la bande de Gaza, lorsqu’il a été arrêté par les forces israéliennes.

Le 19 avril, les services pénitentiaires israéliens l’ont déclaré mort, affirmant que le médecin était détenu pour des «raisons de sécurité nationale».

Dans son communiqué, la prison n’a cependant pas fourni de détails sur la cause du décès. Un porte-parole des services pénitentiaires a assuré qu’une enquête était en cours.

Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés, a fait savoir jeudi qu’elle était «extrêmement alarmée» par la mort du chirurgien palestinien.

«J’exhorte la communauté diplomatique à prendre des mesures concrètes pour protéger les Palestiniens. Aucun Palestinien n’est en sécurité sous l’occupation israélienne aujourd’hui», a-t-elle écrit sur X.

Depuis le 7 octobre, date à laquelle Israël a lancé sa campagne de bombardements de représailles dans la bande de Gaza, l’armée israélienne a mené plus de 435 attaques contre des établissements médicaux dans l’enclave palestinienne assiégée, faisant au moins 484 morts parmi les membres du personnel médical, selon les chiffres de l’ONU.

Les autorités sanitaires de Gaza ont toutefois indiqué dans un communiqué que la mort du Dr Al-Bursh portait à 496 le nombre de professionnels de la santé tués dans le cadre de l’attaque en cours contre la bande de Gaza.

Les organisations de prisonniers palestiniens rapportent que l’armée israélienne a détenu plus de 8 000 Palestiniens rien qu’en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Parmi eux, 280 sont des femmes et au moins 540 sont des enfants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com