L'héroïsme méconnu de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge

Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Shalhoub)
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Publié le Vendredi 30 juin 2023

L'héroïsme méconnu de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge

  • Tarraf cite un verset du Coran pour expliquer sa passion de sauver la vie des pèlerins: «Quiconque sauve une vie sauve l'humanité»
  • L'équipe de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge est honorée d'être au service des pèlerins lors du pèlerinage islamique de cette année dans la ville sainte de La Mecque

JAMARAT: L'équipe de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge, composée de médecins, d'auxiliaires médicaux et de spécialistes médicaux, est dévouée. Armée de son équipement médical, elle se tient prête à affronter la chaleur intense de l'été. Son personnel est prêt à résoudre tous les problèmes médicaux que les pèlerins pourraient rencontrer au cours de leur voyage du Hajj.
Mohammed Tarraf, chef de l'équipe paramédicale de l'autorité, confie à Arab News: «Je suis très heureux de pouvoir aider les gens pendant le Hajj et je suis très fier [d’avoir] cette chance.»
Tarraf, ambulancier expérimenté, intervient pendant le Hajj depuis trois ans. Fort de son expérience, il est responsable d'une équipe de quatorze personnes lors de chacun de ses déplacements à Jamarat.

croissant rouge
Le bus médical Tuwaiq, un établissement ultramoderne équipé de dix lits médicaux, a été utilisé pendant le Hajj pour soigner les pèlerins victimes de coups de chaleur et d'autres affections. (Photos Arab News par Abdelrahmane ben Chalhoubh)

Tarraf déclare qu'il est important pour son équipe et lui d'être présents pendant le Hajj. Leur priorité est de fournir des soins médicaux de premier ordre aux pèlerins afin d'assurer leur bien-être tout au long du voyage.
Il cite un verset du Coran pour expliquer sa passion de sauver la vie des pèlerins: «Quiconque sauve une vie sauve l'humanité.»
L'équipe de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge est honorée d'être au service des pèlerins lors du pèlerinage islamique de cette année dans la ville sainte de La Mecque.

 

En bref

Dotée d'équipements de pointe et d'un bus médical spécialisé, l'équipe travaille sans relâche par rotation sur les Lieux saints, assurant le bien-être des pèlerins et préservant l'esprit du Hajj.

Avec la levée des restrictions liées à la Covid-19, la saison du Hajj a connu cette année une augmentation significative du nombre de pèlerins. Il s'agit de la plus grande affluence depuis 2019, avec plus d’1,8 million de pèlerins qui participent au pèlerinage dans la ville sacrée de La Mecque.

9 531 appels
Selon une statistique récente publiée sur sa page Twitter, mercredi, le 10e jour de Dhou al-hijja, l'autorité avait reçu un total de 9 531 appels.
Elle a précisé que 293 d'entre eux provenaient de la Grande Mosquée, 2 125 de La Mecque et 7 113 des sites sacrés tels qu'Arafat, Muzdalifah, Mina et Jamarat.
Selon l'autorité, à Arafat et Muzdalifah, 27 centres ambulatoires, 286 équipes spécialisées et plus de 560 praticiens de santé bénévoles étaient prêts à soigner les pèlerins.
Les professionnels de l'Autorité saoudienne du Croissant-Rouge ont travaillé sans relâche, par rotation de douze heures, dans les différentes zones des sites sacrés.

Formation spécialisée
Leurs efforts sont en phase avec les déplacements des pèlerins qui effectuent les différentes étapes de leur pèlerinage.
Tarraf explique que d'autres équipes arrivent le matin et la nuit.
Il raconte que ses collègues ont suivi une formation spécialisée afin d'acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour faire face à toute urgence médicale potentielle.
L'ambulancier en chef a permis à Arab News d'inspecter le bus médical Tuwaiq de l'autorité, une unité de pointe équipée de dix lits médicaux spécialement conçus pour le traitement des victimes dans des situations d’«atteintes massives ou multiples».
Le bus a été utilisé pendant le Hajj pour aider les pèlerins qui souffraient de coups de chaleur ainsi que d'autres affections.
Tarraf indique à Arab News: «Nous avons vu de nombreux patients pendant le Hajj. Certains étaient atteints de douleurs abdominales, de coups de chaleur et d'une faiblesse générale du corps.»

Lifepak 15
«Si le patient a besoin de médicaments ou d'interventions, nous avons des médecins et des spécialistes pour cela.»
Le Dr Mohammed al-Zubair est l'un des médecins qui travaillent avec l'équipe de Tarraf.
En ce qui concerne le bus, Al-Zubair a déclaré: «Nous avons beaucoup de matériel, dont un appareil extraordinaire appelé “Lifepak 15”. Il peut surveiller les signes vitaux tels que le pouls, la saturation en oxygène et la pression artérielle.»
«Cet outil peut également aider les patients souffrant de bradycardie, de tachycardie ou d'arythmie. Il est extraordinaire et nous l'utilisons pour aider les patients et les pèlerins.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un système d’armement américain utilisé dans une frappe israélienne au Liban violerait le droit international

Des débris entourent les bâtiments détruits par une frappe israélienne dans le village frontalier de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, le 5 mai 2024 (AFP).
Des débris entourent les bâtiments détruits par une frappe israélienne dans le village frontalier de Mays al-Jabal, dans le sud du Liban, le 5 mai 2024 (AFP).
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  • The Guardian et Human Rights Watch (HRW) ont identifié les fragments d’une bombe JDAM fabriquée par Boeing sur le site où les secouristes ont été tués
  • Les États-Unis interdisent la vente de ces systèmes à des armées étrangères lorsqu’il existe des «informations crédibles» sur des violations des droits de l’homme

LONDRES: Une frappe aérienne israélienne au Liban, qui a fait sept morts parmi les travailleurs humanitaires en mars, pourrait avoir été lancée à l’aide d’un système d’armement fourni par les États-Unis, selon une enquête menée par le quotidien The Guardian.

Cet incident a coûté la vie à sept secouristes âgés de 18 à 25 ans, tous bénévoles, qui se trouvaient dans un centre ambulancier à Al-Habariyé, dans le sud du Liban, le 27 mars.

Il a eu lieu cinq jours avant qu’une frappe israélienne à Gaza ne tue sept travailleurs humanitaires travaillant pour l’ONG World Central Kitchen.

Les débris trouvés sur les lieux à Al-Habariyé ont été identifiés par The Guardian, un expert indépendant et Human Rights Watch (HRW) comme appartenant à une bombe israélienne MPR de 230 kg et à une bombe JDAM (Joint Direction Attack Munition) fabriquée par Boeing, un système attaché aux explosifs pour les transformer de bombes non guidées en bombes guidées par GPS.

Ramzi Kaiss, chercheur de HRW sur le Liban, a indiqué à The Guardian que «les assurances d’Israël sur son utilisation légale des armes américaines ne sont pas crédibles. Étant donné que le comportement d’Israël à Gaza et au Liban continue de violer le droit international, l’administration Biden devrait immédiatement suspendre les ventes d’armes à Israël».

En vertu de la loi Leahy de 1997, le gouvernement américain ne peut légalement ni aider ni armer des armées étrangères lorsqu’il existe des «informations crédibles» sur des violations des droits de l’homme.

Un porte-parole du Conseil national de sécurité des États-Unis a assuré à The Guardian: «Les États-Unis veillent constamment à ce que le matériel de défense fourni par les États-Unis soit utilisé conformément au droit national et international applicable. Si des violations sont constatées, nous prenons les mesures nécessaires.»

Quant à Josh Paul, chercheur non résident à Democracy for the Arab World Now et ancien employé du département d’État, il a précisé: «Le département d’État a approuvé plusieurs de ces transferts (d’armes) en quarante-huit heures. Il n’y a aucune préoccupation politique concernant les munitions destinées à Israël, à l’exception du phosphore blanc et des bombes à sous-munitions».

Il a ajouté que les JDAM constituent des «armes clés» régulièrement demandées par Israël depuis le début de la guerre à Gaza.

Mercredi, le secrétaire d’État Antony Blinken remettra au Congrès un rapport sur l’utilisation par Israël d’armes américaines et sur la possibilité qu’elles aient été impliquées dans des violations de cette loi ou d’autres.

Le sénateur du Maryland, Chris Van Hollen, a déclaré à The Guardian que les conclusions de l’enquête à Al-Habariyé sont «profondément préoccupantes et doivent faire l’objet d'une enquête approfondie de la part de l’administration Biden. Les conclusions de cette enquête approfondie devraient certainement être incluses dans le rapport NSM-20 qui doit être soumis au Congrès le 8 mai».

La frappe aérienne sur le centre ambulancier d’Al-Habariyé a été lancée sans avertissement le 27 mars avant 1h du matin. Aucun combat n’avait été signalé dans la région.

Les victimes, qui travaillaient au centre la nuit, sont les frères jumeaux Hussein et Ahmad al-Chaar, âgés de 18 ans; Abderrahmane al-Chaar, 19 ans; Mohammed Hamoud, 21 ans; Mohammed al-Farouk Aatwi, 23 ans; Abdallah Aatwi, 24 ans; et Baraa Abou Kaiss, 24 ans.

Selon l’armée israélienne, la frappe, qui a détruit le bâtiment de deux étages, a tué un «terroriste de premier plan appartenant à la Jamaa Islamiya», un groupe politique libanais armé lié au Hezbollah. L’armée n’a pas désigné cette personne par son nom.

Un porte-parole de la Jamaa Islamiya a confirmé que certains des secouristes bénévoles étaient membres du groupe, mais a nié qu’ils faisaient partie de sa branche armée.

Samer Hardane, responsable du centre local de Défense civile, qui faisait partie des premiers intervenants, a affirmé à The Guardian : «Nous avons inspecté chaque centimètre à la recherche des membres et des possessions des victimes. Nous n’avons rien vu qui soit lié à l’armée. Nous connaissions personnellement les victimes. Nous avons donc pu identifier leurs corps».

Depuis le 7 octobre, 16 travailleurs médicaux ont été tués par des frappes aériennes israéliennes au Liban, et 380 autres personnes ont péri, dont 72 civils. Onze soldats israéliens et huit civils ont également été tués.

Kassem al-Chaar, père des jumeaux Ahmed et Hussein, a confié qu’il avait déconseillé à ses fils de se porter volontaires.

«Je leur ai dit qu’il était dangereux de faire ce type de travail, mais ils m’ont répondu qu’ils acceptaient le risque. Je ne sais pas ce qui a poussé Israël à agir de la sorte: il s’agissait de jeunes gens enthousiastes à l’idée d’aider les autres», a-t-il déploré.

«Mes fils voulaient faire du travail humanitaire, et voyez ce qui leur est arrivé. Israël n’oserait pas agir de la sorte si les États-Unis ne le soutenaient pas.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le Hamas dit avoir accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par l'Egypte et le Qatar

Des Palestiniens déplacés se tiennent à côté de leurs biens, dans le quartier d'Al-Mawasi, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
Des Palestiniens déplacés se tiennent à côté de leurs biens, dans le quartier d'Al-Mawasi, à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
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  • Des scènes de joie et des tirs en l'air ont accueilli lundi cette annonce à Rafah
  • Un responsable du Hamas a indiqué que «la balle est désormais dans le camp» d'Israël, après l'annonce

GAZA: Le Hamas a indiqué lundi avoir informé l'Egypte et le Qatar qu'il acceptait leur proposition pour un cessez-le-feu avec Israël dans la bande de Gaza dévastée par sept mois de guerre.

"Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, s'est entretenu par téléphone avec le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed bin Abdelrahmane Al Thani et le ministre égyptien des Renseignements, Abbas Kamel, et les a informés que le Hamas avait approuvé leur proposition d'accord de cessez-le-feu", selon un communiqué publié sur le site du mouvement palestinien.

Un responsable du Hamas a indiqué à l'AFP que "la balle est désormais dans le camp" d'Israël, après l'annonce. 

Des scènes de joie et des tirs en l'air ont accueilli lundi à Rafah, ville à la lisière sud de la bande de Gaza assiégée sur laquelle Israël projette une offensive militaire d'ampleur

 


L’Arabie saoudite met Israël en garde contre le ciblage de Rafah à Gaza

De la fumée s’élève après des frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
De la fumée s’élève après des frappes israéliennes à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 6 mai 2024. (Reuters)
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  • Cet avertissement intervient après que l’armée israélienne a ordonné à des dizaines de milliers de personnes dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, de commencer à évacuer les lieux plus tôt dans la journée de lundi
  • Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé le rejet catégorique par le Royaume des violations continues du droit international par l’armée israélienne

RIYAD: Lundi, l’Arabie saoudite a mis en garde contre les dangers d’un ciblage de la ville de Rafah par Israël dans le cadre de sa campagne «sanglante et systématique visant à envahir toutes les zones de la bande de Gaza et à déplacer ses habitants».

Cet avertissement intervient après que l’armée israélienne a ordonné à des dizaines de milliers de personnes dans la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, de commencer à évacuer les lieux plus tôt dans la journée de lundi, signalant qu’une invasion terrestre, promise depuis longtemps, pourrait être imminente.

Le ministère des Affaires étrangères a réaffirmé le rejet catégorique par le Royaume des violations continues du droit international par l’armée israélienne, qui exacerbent la crise humanitaire dans le territoire et entravent les efforts de paix internationaux.

Le ministère a réitéré l’appel du Royaume à la communauté internationale pour qu’elle intervienne immédiatement afin d’arrêter le génocide israélien en cours dans les territoires palestiniens occupés.

Lundi, Volker Turk, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, a déclaré que les ordres israéliens de déplacer les Palestiniens de Rafah étaient inhumains et risquaient de les exposer à davantage de dangers et de souffrances. Il a averti que de telles actions peuvent parfois constituer des crimes de guerre.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com