Réorganiser le programme des bourses internationales de l'Arabie saoudite

Le roi Fahd avec un groupe d'étudiants suivant des études au Caire grâce à des bourses, sur une photo historique datée de 1954. (photo fournie/King Fahd Charitable Foundation)
Le roi Fahd avec un groupe d'étudiants suivant des études au Caire grâce à des bourses, sur une photo historique datée de 1954. (photo fournie/King Fahd Charitable Foundation)
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Publié le Mercredi 05 juillet 2023

Réorganiser le programme des bourses internationales de l'Arabie saoudite

  • Le premier groupe de Saoudiens a obtenu son diplôme en 1935, se spécialisant en droit islamique, en médecine, en mécanique et en agriculture
  • En mars 2022, le prince héritier Mohammed ben Salmane a réorganisé le programme de bourses internationales, permettant aux étudiants d'acquérir un enseignement supérieur de qualité

RIYAD: Le programme de bourses internationales saoudien, établi depuis plusieurs décennies, a été l'un des piliers de la transformation du pays en matière de formation et d'éducation.

Le gouvernement saoudien a commencé à offrir aux étudiants la possibilité d'étudier à l'étranger pour la première fois en 1927, lorsque le roi Abdelaziz les a soutenus dans leurs études en Égypte.

Le premier groupe a obtenu son diplôme en 1935, se spécialisant en droit islamique, en médecine, en mécanique et en agriculture.

 

Une photo rare du premier groupe de boursiers saoudiens en Égypte, en 1927. (photo fournie)
Une photo rare du premier groupe de boursiers saoudiens en Égypte, en 1927. (photo fournie)

 

Ils ont étudié à l'université Al-Azhar, à la King Fouad I University, qui a pris le nom de Cairo University en 1952, et au Victoria College, qui a été nommé University of Alexandria.

En 1936, le gouvernement a commencé à envoyer des étudiants en Europe, et en 1952, un premier groupe a été diplômé d’universités américaines.

L'Égypte est restée la principale destination des étudiants sous le règne du roi Abdelaziz.

POINTS IMPORTANTS

  • Les bourses du Royaume pour l'éducation internationale ont commencé en 1927, sous le règne du roi Abdelaziz.
  • Le premier groupe est diplômé d'Égypte en 1935, spécialisé en droit islamique, en médecine, en mécanique et en agriculture.
  • En 1936, le gouvernement a commencé à envoyer des étudiants en Europe.
  • En 1952, un premier groupe est diplômé d’universités américaines.
  • Le programme actuel de bourses saoudiennes, réorganisé par le prince héritier Mohammed ben Salmane, comporte quatre volets principaux.
  • Il vise à envoyer 70 000 étudiants et étudiantes dans plus de 251 villes de 15 pays.

Les années 1970 ont été une période de développement social et culturel important dans le Royaume, marquées par une augmentation du nombre d'étudiants boursiers à l'étranger.

Selon un rapport de l'Institute of International Education de New York, environ 10 440 étudiants saoudiens étudiaient aux États-Unis sous le règne du roi Khaled. Il y a eu une sensible augmentation de ce nombre sous le roi Fahd.

Dr Amal Chouqair, vice-ministre saoudienne des bourses d’études
Dr Amal Chouqair, vice-ministre saoudienne des bourses d’études

Selon la Dr Amal Chouqair, vice-ministre des bourses d'études au ministère de l'Éducation, lorsque le programme de bourses d'études du Gardien des Deux Saintes mosquées a été lancé par le roi Abdallah en 2005, «il y a eu un changement qualitatif dans les bourses d'études lié à une stratégie à long terme prenant en compte des projets saoudiens prometteurs.»

En mars 2022, le prince héritier Mohammed ben Salmane a réorganisé le programme, permettant aux étudiants d'acquérir un enseignement supérieur de qualité, en guise de préparation de la prochaine phase de développement du Royaume.

«Avoir de nouvelles expériences enrichissantes, en accord avec la science et l’échange d’expériences avec les autres, voilà ce que les bourses offrent aux étudiants»

 

Dr Amal Chouqair, vice-ministre saoudienne des bourses d’études

Le programme saoudien actuel des bourses comporte quatre volets principaux. Le volet Pioneer vise à envoyer des Saoudiens dans les 30 meilleures universités du monde, dans toutes les matières. Le volet Research and Development vise à accorder des bourses dans les 200 meilleures universités du monde, et dans divers domaines prioritaires.

Le volet Provider permet aux étudiants d'étudier dans 200 des meilleures universités et institutions du monde afin qu'ils puissent occuper des emplois avec d’importants débouchés. Le volet Promising vise enfin à instruire, former et optimiser les compétences des Saoudiens dans divers secteurs et domaines.

Selon la Dr Shuqair, d'ici à 2030, le programme «vise à envoyer 70 000 étudiants et étudiantes dans plus de 251 villes de 15 pays qui entretiennent des relations étroites avec le Royaume, et sont scientifiquement et économiquement avancés dans plusieurs domaines».

Malgré les changements apportés au programme au fil des ans, la vocation reste la même: instruire tous les Saoudiens.

Les efforts du Royaume ont abouti à un total de 14 universités saoudiennes répertoriées dans le classement mondial QS des universités par sujet en 2022, contre neuf en 2019. La King Abdulaziz University occupe la première place du classement QS 2023 des universités de la région arabe.

La Dr Shuqair a indiqué que le programme resterait toujours important en tant que «complément qualitatif indispensable, quel que soit le niveau d'éducation dans un pays».

Elle a ajouté qu’«avoir de nouvelles expériences enrichissantes, en accord avec la science et l’échange d’expériences, voilà ce que les bourses offrent aux étudiants».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Liban: le président dit à un haut responsable iranien "refuser toute ingérence" dans les affaires internes

Sur cette photo diffusée par la présidence libanaise, le président du Liban Joseph Aoun (à droite) rencontre le chef du Conseil national de sécurité iranien Ali Larijani et une délégation au palais présidentiel de Baabda, le 13 août 2025. (AFP)
Sur cette photo diffusée par la présidence libanaise, le président du Liban Joseph Aoun (à droite) rencontre le chef du Conseil national de sécurité iranien Ali Larijani et une délégation au palais présidentiel de Baabda, le 13 août 2025. (AFP)
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  • Le président libanais Joseph Aoun a fait part mercredi au secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, de son refus de "toute ingérence dans nos affaires internes"
  • Les propos de M. Aoun font suite à la décision prise la semaine dernière par le gouvernement de charger l'armée de préparer un plan de désarmement du Hezbollah, que l'Iran soutient financièrement et militairement depuis sa création

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a fait part mercredi au secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranien, Ali Larijani, de son refus de "toute ingérence dans nos affaires internes", après les critiques iraniennes de la décision du gouvernement de désarmer le Hezbollah.

"Nous rejetons toute ingérence dans nos affaires internes, quelle qu’en soit la provenance", a dit le président libanais en recevant le haut responsable iranien.

"Il est interdit à quiconque, sans exception, de porter les armes et de se prévaloir de l'appui d'une puissance étrangère", a encore dit M. Aoun, selon un communiqué de la présidence libanaise sur X.

"L’État libanais et ses forces armées sont responsables de la sécurité de tous les Libanais, sans aucune exception", a-t-il ajouté.

"Toute menace, qu’elle vienne de l’ennemi israélien ou d’un autre, concerne l’ensemble des Libanais et non un seul camp; l’arme la plus efficace pour y faire face reste l’unité nationale", a encore dit le président libanais.

Les propos de M. Aoun font suite à la décision prise la semaine dernière par le gouvernement de charger l'armée de préparer un plan de désarmement du Hezbollah, que l'Iran soutient financièrement et militairement depuis sa création.

Cette décision a été prise sur fond de pression américaine et de craintes d'une nouvelle offensive israélienne de grande ampleur, quelques mois après un conflit qui a infligé de lourdes pertes au Hezbollah.

Le mouvement chiite a accusé le gouvernement de commettre un "péché grave" en voulant le désarmer et affirmé qu'il ignorerait cette décision.

- "En toutes circonstances" -

Samedi, l'Iran avait affirmé, par la voix d'Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême Ali Khamenei, son opposition au désarmement du Hezbollah. Beyrouth a en retour condamné une "ingérence flagrante et inacceptable" de l'Iran dans les affaires intérieures du Liban.

Dès son arrivée à Beyrouth, M. Larijani a réaffirmé le soutien de son pays au "peuple libanais en toutes circonstances".

"Si le peuple libanais venait à souffrir, nous ressentirons cette douleur en Iran et nous nous tiendrons aux côtés du peuple libanais en toutes circonstances", a déclaré M. Larijani à la presse à l'aéroport, où il a été accueilli par une délégation du Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal.

"Nous chercherons toujours à défendre les intérêts nationaux du peuple libanais", a-t-il ajouté.

Des dizaines de partisans du Hezbollah se sont rassemblés au passage du cortège. Le responsable iranien est descendu brièvement de voiture pour les saluer, sous les acclamations.

M. Larijani a également rencontré le président du Parlement Nabih Berri et devait s'entretenir avec le chef du gouvernement Nawaf Salam, avant de recevoir à l'ambassade d'Iran des personnalités libanaises et palestiniennes.

Dans la soirée, selon le Hezbollah, M. Larijani devait se recueillir sur la tombe de l’ancien chef du parti, Hassan Nasrallah, tué le 27 septembre par un bombardement israélien de son quartier général, dans la banlieue sud de Beyrouth, en pleine guerre avec Israël.


Le Hamas dénonce des incursions israéliennes «agressives» dans la ville de Gaza, une «escalade dangereuse»

Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël. (AFP)
Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël. (AFP)
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  • Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta
  • Ces incursions se déroulent "notamment dans le quartier de Zeitoun"

GAZA: Les forces israéliennes "mènent des incursions agressives dans la ville de Gaza", a déclaré à l'AFP mercredi le directeur du bureau de presse du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl al-Thawabta, qui a dénoncé une "escalade dangereuse" de la part d'Israël.

Ces incursions se déroulent "notamment dans le quartier de Zeitoun et dans la zone entourant le sud de Tal al-Hawa (...) et sont "accompagnées de bombardements intenses, de ceintures de feu et de démolitions de maisons sur les habitants, des opérations qui se sont intensifiées cette semaine", affirme ce responsable.

"Ces agressions représentent une escalade dangereuse visant à imposer une nouvelle réalité sur le terrain par la force, à travers une politique de la terre brûlée", a-t-il dit.

 


L'armée israélienne a «approuvé» le nouveau plan des opérations pour Gaza

L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre. (AFP)
L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre. (AFP)
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  • Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa
  • Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu'Israël contrôlait militairement "70 à 75%" de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien

JERUSALEM: Le chef de l'armée israélienne a "approuvé" le nouveau plan des opérations militaires "à venir à Gaza", indique un communiqué de l'armée publié mercredi.

"Le chef d'état-major, le lieutenant-général Eyal Zamir, a tenu aujourd'hui (mercredi) une discussion au cours de laquelle il a approuvé le cadre principal du plan opérationnel de l'armée dans la bande de Gaza", selon le texte qui ne donne cependant aucune précision sur le calendrier.

Sur ordre du cabinet militaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu, l'armée israélienne se prépare à lancer une nouvelle phase de ses opérations militaires à Gaza pour y libérer tous les otages israéliens et y "vaincre" le Hamas, selon ses objectifs affichés.

L'armée entend prendre le contrôle de la ville de Gaza et de camps de réfugiés voisins, l'une des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien assiégé et ravagé par plus de 22 mois de guerre.

Au cours des discussions mercredi, "les actions menées par l'armée jusqu'à présent ont été présentées, notamment la frappe dans la zone de Zeitoun qui a commencé hier mardi", ajoute le communiqué.

Le quartier de Zeitoun, dans la ville de Gaza, a été ces trois derniers jours la cible de nombreux bombardements aériens, selon des témoignages des habitants, qui ont également fait état de bombardements dans le quartier voisin de Tel al-Hawa.

Benjamin Netanyahu avait affirmé dimanche qu'Israël contrôlait militairement "70 à 75%" de la bande de Gaza et qu'il restait à prendre la ville de Gaza ainsi que des secteurs du centre du territoire palestinien.

Le plan "ne vise pas à occuper Gaza, mais à la démilitariser", a-t-il dit, énumérant les objectifs d'Israël: "Premièrement, désarmer le Hamas. Deuxièmement, tous les otages sont libérés. Troisièmement, Gaza est démilitarisée. Quatrièmement, Israël exerce un contrôle de sécurité prépondérant. Et cinquièmement, une administration civile pacifique non israélienne".

L'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023 a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont fait 61.599 morts, majoritairement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.