Frappes israéliennes sur le sud du Liban après un tir de missile

Des soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et des soldats de l'armée libanaise montent la garde alors que des manifestants se rassemblent le long de la clôture de barbelés délimitant la "ligne bleue" - tracée par l'ONU pour marquer le retrait d'Israël du Sud-Liban en 2000 - lors d'une manifestation à une position le long de la frontière près du village de Kfar Shuba dans le Sud-Liban, le 11 juin 2023. (AFP).
Des soldats de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) et des soldats de l'armée libanaise montent la garde alors que des manifestants se rassemblent le long de la clôture de barbelés délimitant la "ligne bleue" - tracée par l'ONU pour marquer le retrait d'Israël du Sud-Liban en 2000 - lors d'une manifestation à une position le long de la frontière près du village de Kfar Shuba dans le Sud-Liban, le 11 juin 2023. (AFP).
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Publié le Jeudi 06 juillet 2023

Frappes israéliennes sur le sud du Liban après un tir de missile

  • Ce nouvel incident entre les deux pays, techniquement en état de guerre après plusieurs conflits, s'est produit dans la zone frontalière entre le Liban et le territoire du Golan syrien, occupé et annexé par Israël
  • «Un tir a été effectué en territoire libanais et a explosé à côté de la frontière en territoire israélien», a indiqué l'armée israélienne, avant de préciser qu'il s'agissait d'un missile antichar

GHAJAR : L'armée israélienne a mené jeudi des frappes sur le sud du Liban après un tir de missile antichar non revendiqué effectué selon elle à partir de ce territoire.

Ce nouvel incident entre les deux pays, techniquement en état de guerre après plusieurs conflits, s'est produit dans la zone frontalière entre le Liban et le territoire du Golan syrien, occupé et annexé par Israël.

"Un tir a été effectué en territoire libanais et a explosé à côté de la frontière en territoire israélien", a indiqué l'armée israélienne, avant de préciser qu'il s'agissait d'un missile antichar.

En riposte, l'armée a annoncé avoir frappé "la zone à partir de laquelle le tir a été effectué", ajoutant que les auteurs du tir n'avaient pas été identifiés.

Au Liban, l'agence de presse officielle Ani a fait état de "plus de 15 obus d'artillerie" de calibre 155 mm tirés par Israël aux alentours de la localité de Kfar Chouba, à la frontière.

Cet incident survient trois mois après la plus importante confrontation de ces dernières années entre les deux pays, déclenchée par des tirs de roquettes depuis le Liban vers Israël début avril.

Il survient également après une vaste opération militaire israélienne qui a pris fin mercredi dans le nord de la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967.

Mur de béton

Plus tôt jeudi, le Hezbollah libanais avait dénoncé la décision israélienne de construire un mur autour du village de Ghajar, situé à cheval entre la partie du Golan syrien occupée par Israël et le Liban.

Après le retrait israélien du sud du Liban en 2000, qui a mis fin à 22 ans d'occupation, l'ONU a tracé une "ligne bleue" fixant la frontière entre les deux pays.

Cette ligne place la partie nord de Ghajar au Liban et la partie sud dans la section du Golan occupée et annexée par Israël.

Dans un communiqué, la puissante formation chiite libanaise a dénoncé la mise en place par Israël "d'une clôture de barbelés et la construction d'un mur de béton autour de toute la localité", qui désormais "sépare ce village de son environnement naturel et historique au sein du territoire libanais".

"Ce développement majeur constitue une occupation totale de la partie libanaise de la localité de Ghajar par la force des armes et l'imposition d'un fait accompli", a ajouté le Hezbollah, appelant les autorités et les Libanais à "prendre des mesures pour empêcher la consolidation de cette occupation".

La diplomatie libanaise a dénoncé mardi la tentative d'Israël d'annexer la partie nord de Ghajar, soulignant de "graves atteintes à la stabilité et au statu quo", une "violation flagrante de la résolution 1701 du Conseil de sécurité" de l'ONU, adoptée après la guerre ayant opposé en 2006 Israël au Hezbollah.

Né après l'invasion israélienne du Liban en 1982, le Hezbollah pro-iranien est la seule formation libanaise à avoir conservé son armement depuis la fin de la guerre civile (1975-1990), au nom de la "résistance" contre Israël.

Fin mai, il a organisé ses plus importantes manœuvres depuis des années dans le sud du Liban, dévoilant des armes lourdes et simulant des attaques contre le territoire israélien, selon des correspondants de l'AFP sur place.

Quelque 200 combattants encagoulés avaient en outre simulé l'ouverture d'une brèche dans le mur en béton érigé par Israël à la frontière et feint de s'y engouffrer.

Fin juin, le Hezbollah a annoncé avoir abattu un drone israélien qui avait pénétré dans l'espace aérien du Liban, près de la frontière dans le sud du pays, une première depuis près de deux ans.

Jeudi, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée dans le sud du Liban pour veiller au maintien de la trêve entre les deux pays, a exhorté les parties "à faire preuve de retenue et à éviter toute action susceptible de provoquer une nouvelle escalade".


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.