Threads bouscule déjà son concurrent Twitter, Musk menace d'attaquer en justice

La page d'ouverture de Threads, une application Instagram, près du logo Meta (Photo, AFP).
La page d'ouverture de Threads, une application Instagram, près du logo Meta (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 07 juillet 2023

Threads bouscule déjà son concurrent Twitter, Musk menace d'attaquer en justice

  • Fort de plus de trente millions de comptes en moins de 24 heures, le réseau social Threads a déjà bousculé son rival Twitter
  • De nombreuses célébrités et marques ont déjà créé un compte, de la chanteuse Shakira à Coca-Cola, en passant par Jennifer Lopez ou Oprah Winfrey

NEW YORK: Fort de plus de trente millions de comptes en moins de 24 heures, le réseau social Threads a déjà bousculé son rival Twitter, provoquant les sarcasmes du propriétaire de l'oiseau bleu Elon Musk qui a menacé d'attaquer Meta en justice.

"Wow, 30 millions de comptes créés", a écrit jeudi Mark Zuckerberg, PDG de la maison mère de Threads, Meta. "On dirait le début de quelque chose d'exceptionnel mais nous avons encore beaucoup de travail devant nous pour bâtir" ce qui est présenté comme "l'app de conversations écrites" d'Instagram.

Plus tôt, il avait lancé une pique à son rival Elon Musk: "Cela prendra du temps mais je pense qu'il devrait y avoir une appli de conversations avec au moins un milliard de gens dessus. Twitter a eu l'occasion de le faire mais n'a pas réussi. Nous espérons y arriver".

A un tweet d'un utilisateur qui trouvait que le logo de Threads "ressembl(ait) à un ver solitaire", l'actionnaire majoritaire de Twitter a commenté: "Sur le plan métaphorique aussi", comparant ainsi la nouvelle plateforme à un parasite.

Il a aussi réagi par un émoji pleurant de rire au tweet du cofondateur de Twitter Jack Dorsey disant: "On voulait des voitures volantes. Au lieu de ça, on a eu sept clones de Twitter."

Mais le bouillant milliardaire ne s'est pas contenté de rire, envoyant par le biais de l'avocat de la maison mère de Twitter, X Corp, une lettre accusant Meta d'avoir enfreint des secrets industriels et d'infraction au droit de la propriété intellectuelle.

La maison mère de Facebook est accusée d'avoir recruté "des dizaines" d'anciens employés de Twitter, selon le document publié par le site d'information Semafor.

Mettant en demeure Meta de cesser ses agissements, X Corp s'est dit prête à saisir la justice dans le cas contraire.

"La concurrence n'est pas un problème. La tricherie en est un", a dénoncé Elon Musk sur Twitter.

"Aucun membre de l'équipe d'ingénieurs de Threads n'est un ancien employé de Twitter", a répondu sur le nouveau réseau social Andy Stone, porte-parole de Meta.

«Twitter est sérieusement blessé»

La mise en ligne de Threads intervient quelques jours après de nouvelles péripéties chez Twitter, déjà affaibli par une série de décisions mal accueillies depuis sa prise de contrôle par Elon Musk -- transformation en service payant de la vérification d'un compte ou licenciement de la quasi-totalité des équipes de modération des contenus.

Le milliardaire a annoncé samedi la mise en place, officiellement à titre provisoire, d'une limite au nombre de messages consultables par compte et par jour. Lundi, Twitter a révélé que le tableau de bord TweetDeck ne serait bientôt plus accessible qu'aux comptes vérifiés, donc payants.

"Le timing est très bon pour Meta", a commenté Jonathan Taplin, auteur de deux ouvrages sur les géants de la tech.

"Twitter est sérieusement blessé et Threads pourrait lui porter un nouveau coup majeur", a abondé Jasmine Enberg, analyste du cabinet Insider Intelligence. "Les utilisateurs de Twitter cherchent désespérément une alternative et Musk a offert à Zuckerberg une opportunité."

Seul gros bémol : Meta a choisi d'attendre avant de proposer Threads dans l'Union européenne le temps de clarifier les conséquences du nouveau règlement des marchés numériques (DMA), entré en vigueur début mai, selon une source proche du dossier.

Le patron d'Instagram Adam Mosseri a regretté que le déploiement de Threads en Europe soit repoussé, expliquant que si Meta avait dû attendre l'aval de Bruxelles, la mise en ligne aurait elle aussi été repoussée pour de nombreux mois.

"J'étais inquiet de voir notre fenêtre se fermer parce que le timing est important", a-t-il justifié auprès du site spécialisé Platformer.

Pas de publicité pour l'instant

Meta ne fait pas mystère des synergies sur lesquelles il entend s'appuyer pour faire croître rapidement son nouveau-né, le présentant d'entrée comme une émanation d'Instagram.

Ce dernier "est le produit de la famille Meta qui a le plus de succès", rappelle Pinar Yildirim, professeure de marketing à l'école Wharton de l'université de Pennsylvanie. "Ils ne pouvaient pas associer ce nouveau produit à Facebook parce que ce nom ne fait plus rêver personne."

Avec ses plus de deux milliards d'utilisateurs actifs, Instagram offre à Threads une rampe de lancement dont n'auraient pu rêver les petits compétiteurs de Twitter, de Mastodon à Bluesky, en passant par les sites prisés des ultra-conservateurs comme Truth Social, Parler, Gettr ou Gab.

Threads permet ainsi aux utilisateurs d'Instagram d'être authentifiés avec leurs identifiants existants pour poster du contenu sur la nouvelle plateforme.

De nombreuses célébrités et marques ont déjà créé un compte, de la chanteuse Shakira à Coca-Cola, en passant par Jennifer Lopez ou Oprah Winfrey.

Threads n'accueille pas de publicité pour l'instant mais cette perspective est potentiellement inquiétante pour Twitter qui a vu fondre son chiffre d'affaires publicitaire depuis l'arrivée d'Elon Musk à sa tête.

Un exode que n'est pas encore parvenu à enrayer la nouvelle directrice générale Linda Yaccarino, arrivée il y a un mois chez Twitter mais très silencieuse jusqu'ici.


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.