L'IA ne peut pas remplacer Mickey, estime son doubleur chez Disney

Un ancien réveil de Mickey Mouse est exposé lors d'une visite des Archives Walt Disney, le 20 juin 2023, sur le site des studios Disney, à Burbank, en Californie. A l'occasion du centenaire de la société, qui sera célébré officiellement le 16 octobre, Disney a récemment donné un aperçu de ses archives, en organisant une visite de ses studios de cinéma à Burbank, près de Los Angeles, à l'intention des médias. (Photo de Robyn Beck / AFP)
Un ancien réveil de Mickey Mouse est exposé lors d'une visite des Archives Walt Disney, le 20 juin 2023, sur le site des studios Disney, à Burbank, en Californie. A l'occasion du centenaire de la société, qui sera célébré officiellement le 16 octobre, Disney a récemment donné un aperçu de ses archives, en organisant une visite de ses studios de cinéma à Burbank, près de Los Angeles, à l'intention des médias. (Photo de Robyn Beck / AFP)
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Publié le Dimanche 09 juillet 2023

L'IA ne peut pas remplacer Mickey, estime son doubleur chez Disney

  • Le personnage et la narration sont «propres à un interprète, un écrivain, un animateur, un artiste, un créateur», insiste Bret Iwan, l'acteur qui prête sa voix à la mascotte de Disney
  • Si les humains continuent de créer les films, la récente utilisation de l'IA pour concevoir le générique de la série «Secret Invasion», diffusée sur la plateforme de streaming Disney+, a fait polémique à Hollywood

BURBANK, Etats-Unis : Erigé en montagne à Hollywood, le débat autour de l'intelligence artificielle accouchera-t-il d'une souris? Si prometteuse soit-elle, cette technologie n'inquiète en tout cas pas le doubleur américain de Mickey, pour qui jamais une IA ne sera capable de capturer l'essence du personnage.

«Bien sûr qu'il y a une technologie étonnante qui est développée avec l'IA, et c'est tellement impressionnant», estime Bret Iwan, l'acteur qui prête sa voix à la mascotte de Disney. «Mais je pense que rien ne peut remplacer le cœur d'un personnage et, plus important encore, le cœur de la narration.»

Le personnage et la narration sont «propres à un interprète, un écrivain, un animateur, un artiste, un créateur», insiste-t-il, à l'occasion d'un entretien avant le centenaire des studios Disney, qui interviendra le 16 octobre.

Si l'entreprise est occupée à célébrer son siècle d'existence, Hollywood a moins le cœur à la fête cet été. Les scénaristes sont en grève depuis plus de deux mois, et les acteurs menacent de rejoindre le mouvement social.

Outre d'inévitables questions salariales, ce maelström est notamment nourri par les craintes de l'industrie cinématographique américaine envers l'intelligence artificielle. Car s'il n'en est qu'à ses débuts, ce nouvel outil a le potentiel pour produire des scripts, cloner des voix ou imiter des comédiens.

Mais pour M. Iwan, l'originalité des créateurs reste primordiale pour le «storytelling», l'art de raconter des histoires.

«J'ose espérer que c'est cet aspect qui va perdurer et permettre à de vraies personnes de faire ce travail pendant un certain temps!», lance le quadragénaire, qui est seulement le quatrième interprète officiel du personnage.

La voix de fausset de la fameuse souris aux grandes oreilles a d'abord été assurée par Walt Disney lui-même, dès la première apparition du personnage dans le dessin animé «Steamboat Willie» en 1928. Puis deux autres acteurs ont repris ce timbre aigu pendant plus de trois décennies avant que M. Iwan ne reprenne le flambeau.

«J'espère que je pourrai continuer à le faire tant que mes cordes vocales tiendront le coup», confie l'interprète, qui double notamment Mickey dans la série de jeux vidéo «Kingdom Hearts».

- Animation à la main -

Mais dans le domaine de l'animation, genre de cinéma sur lequel Disney a bâti sa réputation, la technologie joue déjà un rôle prégnant depuis de nombreuses années.

Les images générées par ordinateur ont depuis longtemps pris le pas sur le dessin à la main traditionnel, tant chez Disney que chez ses concurrents.

Si les humains continuent de créer les films, la récente utilisation de l'IA pour concevoir le générique de la série «Secret Invasion», diffusée sur la plateforme de streaming Disney+, a fait polémique à Hollywood.

Mais pour Eric Goldberg, l'animateur qui a conçu le légendaire génie d'«Aladdin» dans le dessin animé de 1992, cette nouvelle technologie menace davantage les secteurs les plus récents de son industrie.

«Je pense que l'IA a moins de chances d'affecter l'animation dessinée à la main que l'animation par ordinateur car l'IA consiste à reproduire du réalisme», résume-t-il. «Les personnages que je dessine, la tête du génie peut se transformer en grille-pain! Ce qui n'est pas possible avec un personnage d'IA!»

«Le dessin à la main nous donne donc un petit avantage de ce point de vue», renchérit-il.

A 68 ans, cet artisan passionné vient de terminer la formation de cinq nouveaux apprentis dessinateurs chez Disney. Il reste persuadé qu'il y aura toujours «un noyau d'entre nous qui veulent voir des animations dessinées à la main».

«Je ne pense pas que l'IA sera un problème pour cet aspect du médium, parce que nous devons énormément faire appel à notre imagination pour représenter des personnages dessinés à la main, à cause de la flexibilité de ce qu'ils peuvent faire», explique-t-il.

Le dessin animé traditionnel perdurera, conclut-il, «tant qu'il y a des gens qui veulent encore le faire!».


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com