On pourra nager dans la Seine, en plein Paris, en 2025

Des personnes profitent de la Seine lors de l'inauguration de la base nautique Bras Marie à Paris, le 9 juillet 2023, après que la maire de Paris a annoncé les sites de baignade de la Seine prévus pour les Parisiens en 2025, en tant qu'héritage des Jeux olympiques et paralympiques. (AFP).
Des personnes profitent de la Seine lors de l'inauguration de la base nautique Bras Marie à Paris, le 9 juillet 2023, après que la maire de Paris a annoncé les sites de baignade de la Seine prévus pour les Parisiens en 2025, en tant qu'héritage des Jeux olympiques et paralympiques. (AFP).
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Publié le Dimanche 09 juillet 2023

On pourra nager dans la Seine, en plein Paris, en 2025

  • «Promesse tenue. On nage aujourd'hui dans la Seine et ce n'est que le début», a déclaré la maire de la capitale
  • Une promesse vieille de plus de trente ans, puisqu'au tournant des années 1990, son prédécesseur Jacques Chirac, avant d'être élu chef d'Etat, l'avait déjà formulée, promettant de faire trempette lui-même «devant témoins»

PARIS : C'est une partie de "l'héritage" promis à l'issue des Jeux olympiques de 2024: la mairie de Paris a dévoilé dimanche les premiers sites de baignade dans la Seine pour 2025, résultat des efforts de l'Etat et des collectivités pour assainir le fleuve.

Dimanche matin, les touristes en promenade sur les quais pittoresques situés entre la rive droite et l'île Saint-Louis ont pu assister à un spectacle inhabituel: à la place des bateaux-mouche, des canoë-kayaks et des nageurs dans le fleuve.

Parmi eux, deux adjoints d'Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris présente sur cette base nautique estivale pour annoncer les tout premiers sites de baignade autorisée sur la Seine en Ile-de-France.

"Promesse tenue. On nage aujourd'hui dans la Seine et ce n'est que le début", a déclaré la maire de la capitale, qui avait fait de cet engagement, pris en 2016, un pilier du dossier de candidature pour l'organisation des JO, obtenue l'année suivante.

Une promesse vieille de plus de trente ans, puisqu'au tournant des années 1990, son prédécesseur Jacques Chirac, avant d'être élu chef d'Etat, l'avait déjà formulée, promettant de faire trempette lui-même "devant témoins".

Si elle n'a pas mouillé le maillot de bain, contrairement à ses deux adjoints à l'Urbanisme, Emmanuel Grégoire, et aux Sports, Pierre Rabadan, Mme Hidalgo s'est engagée à s'immerger dans le fleuve "l'année prochaine", celle des JO.

Outre le "Bras Marie", situé tout près de l'Hôtel de Ville, les rives de Grenelle (XVe) et Bercy (XIIe) accueilleront des espaces de baignade aménagés et sécurisés, indique la mairie.

"Les plans d'eau surveillés seront délimités par des bouées et un ponton pour y accéder, avec des espaces pour se changer, se doucher et ranger ses affaires sur les quais", précise la municipalité.

Navigation modulée

Pour assurer la sécurité des baigneurs, les différents acteurs publics (l'autorité portuaire Haropa, Voies navigables de France, les préfectures de police et de région) et privés (bateaux-mouche, frêt) impliqués travaillent encore pour restreindre voire interdire la navigation fluviale près des sites, indique la mairie.

Comme Pont Marie, celui de Grenelle sera aménagé sur un bras de la Seine, coupée par l'île aux Cygnes, à un endroit où le ballet des bateaux est moins intense.

Le troisième site, aménagé sous une passerelle traversant le fleuve en contrebas du parc de Bercy, nécessitera peut-être des "protections supplémentaires" comme des barrières, précise à l'AFP l'entourage d'Anne Hidalgo, même si cette dernière souhaite le "moins d'aménagements possibles".

La baignade dans la Seine, qui se pratiquait déjà sous l'Ancien Régime, a été interdite à Paris il y a un siècle pile (1923) par un arrêté préfectoral, et une brigade fluviale patrouille constamment pour empêcher les plongeons.

"Pour l'instant, on ne peut pas se baigner dans la Seine sans les autorisations", a rappelé le premier adjoint Emmanuel Grégoire. "Il faut attendre encore un petit peu."

Soit juste après les Jeux olympiques, qui marqueront les retrouvailles de la nage avec la Seine: les épreuves de triathlon et de nage en eau libre partiront du pont Alexandre-III qui relie le Grand Palais aux Invalides.

Un résultat concret de "l'héritage" des JO promis au grand public pour susciter l'adhésion autour de l'événement. Depuis 2016, l'Etat et les collectivités locales franciliennes ont investi environ 1,4 milliard d'euros pour rendre la Seine et la Marne baignables.

Plusieurs ouvrages pour réduire les déversements d'eaux usées dans le fleuve en cas d'orage, ou les nettoyer, et ainsi assurer une qualité d'eau suffisante au regard de la réglementation européenne, sont proches d'être achevés.

Les particuliers propriétaires d'habitations aux mauvais branchements, dans lesquels eaux usées et fluviales ne sont pas séparées, et ceux de péniches doivent aussi engager des travaux pour une évacuation ne polluant pas le fleuve.

Les dernières analyses de la qualité de l'eau au regard de la réglementation, qui se concentre sur deux bactéries, escherichia coli et les entérocoques, attestent de niveaux "suffisants" ou "excellents" par temps sec, assure la mairie.

Quant aux déchets, notamment plastiques, un appel a récemment été lancé pour dénicher l'innovation technologique la plus adéquate pour les ramasser dans le fleuve.


Un nouvel élan pour le dialogue culturel entre la France et l’Arabie saoudite

  • La France et l’Arabie saoudite ont signé un accord prévoyant la création d’un pavillon saoudien permanent au Centre Pompidou, vitrine de l’art contemporain et du dialogue culturel
  • Ce partenariat s’accompagne du développement du Musée d’art contemporain d’AlUla et d’une exposition commune en 2026, prolongeant huit ans de coopération exemplaire entre les deux pays

PARIS: Un nouvel accord culturel vient renforcer les liens entre la France et l’Arabie saoudite. À l’occasion d’une rencontre à Paris entre le Prince Badr ben Abdullah ben Farhan Al Saud, ministre saoudien de la Culture et gouverneur de The Royal Commission for AlUla, et Rachida Dati, ministre française de la Culture, un partenariat a été signé entre la Royal Commission for AlUla et le Centre Pompidou.

La cérémonie s’est déroulée en présence de Jean-Yves Le Drian, président de l’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA), Abeer M. AlAkel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, et Laurent Le Bon, président du Centre Pompidou.

L’accord prévoit la création d’un pavillon permanent du Royaume d’Arabie saoudite au Centre Pompidou. Ce nouvel espace sera une vitrine de l’art saoudien, arabe et international, et incarnera la volonté commune des deux pays de renforcer le dialogue entre les cultures et de promouvoir l'art contemporain.

Le partenariat vise également à développer le Musée d’art contemporain d’AlUla, en Arabie saoudite, ainsi qu’à présenter de nouvelles œuvres lors de l’exposition “Arduna”, programmée en janvier 2026 dans le cadre du Festival des Arts d’AlUla. Cet événement, fruit d’une collaboration entre Arts AlUla, le Centre Pompidou et AFALULA, illustrera la dynamique culturelle en plein essor autour du site historique d’AlUla.

Ce projet s’inscrit dans la continuité de la coopération franco-saoudienne engagée depuis huit ans autour d’AlUla, oasis millénaire devenue un symbole d’innovation et de partage.

Pour Paris comme pour Riyad, cet accord marque une nouvelle étape dans la diplomatie culturelle, où la collaboration artistique devient un vecteur de rapprochement et de compréhension mutuelle.


Menaces en prison contre Sarkozy: deux détenus jugés le 19 décembre

Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
Cette photo prise le 6 novembre 2020 montre l'entrée de la Prison de la Santé à Paris. (AFP)
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  • Deux détenus de la prison de la Santé, accusés d’avoir menacé Nicolas Sarkozy dans une vidéo diffusée après son incarcération, seront finalement jugés le 19 décembre à Paris
  • L’un des prévenus est poursuivi pour menaces de mort, l’autre pour détention illégale d’un téléphone en cellule. L’affaire intervient alors que l’incarcération de Nicolas Sarkozy, condamné pour financement libyen, est sans précédent sous la Ve République

PARIS: Deux détenus de la Santé, qui devaient être jugés vendredi en comparution immédiate à Paris pour une vidéo de menaces visant Nicolas Sarkozy, diffusée sur les réseaux sociaux après l'incarcération cette semaine de l'ancien président dans cette prison parisienne, comparaîtront finalement le 19 décembre.

Ilies B., 28 ans, et Ange O., 24 ans, ont obtenu un délai pour préparer leur défense devant le tribunal correctionnel de Paris où ils avaient été déférés en comparution immédiate.

Il est reproché à Ilies B. d'avoir "menacé de mort" M. Sarkozy "de manière réitérée" par les propos "Il (M. Sarkozy) va passer une mauvaise détention", "on va venger Kadhafi, on est au courant de tout Sarko".

Selon son conseil Georges Parastatis, son client aurait crié "Rends l'argent!", "Takieddine, on est au courant!" et "On va venger Kadhafi!".

Ange O. sera lui jugé pour avoir détenu illégalement en détention un téléphone portable dont il a refusé de donner le code aux enquêteurs.

Ilies B. est détenu dans l'attente de son procès en appel les 2 et 3 décembre devant les assises d'Evry, après une peine en première instance de treize ans de réclusion criminelle pour des faits d'extorsion commis avec arme, selon les débats à l'audience.

Ange O. est en détention provisoire dans le cadre d'une enquête pour infraction à la législation sur les stupéfiants.

Relevant que les affaires de portables en détention arrivaient rarement au tribunal, son avocat Robin Crépieux a demandé de "mettre en perspective ce dossier avec la façon dont c'est traité".

Les deux hommes vont quitter la Santé et être transférés à Osny (Val d'Oise) et Fleury-Mérogis (Essonne).

Nicolas Sarkozy s'est constitué partie civile dans ce dossier: il s'agit de "menaces de mort qui ont eu un retentissement qui ne peut être laissé sans réponse pénale", a expliqué à l'AFP son avocat Isaac Arnoud.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo, manifestement tournée par un détenu de l'établissement pénitentiaire, proférant des menaces à l'arrivée de Nicolas Sarkozy le 21 octobre.

L'ancien chef de l'État a été condamné le 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, reconnu coupable d'avoir sciemment laissé des proches démarcher la Libye de Mouammar Kadhafi pour financer sa campagne victorieuse de 2007.

Nicolas Sarkozy a fait appel. Son incarcération est une première dans l'histoire de la République. Deux policiers assurent sa protection en détention, une mesure exceptionnelle.


Tempête Benjamin: gros coup de vent jeudi sur le littoral et l'intérieur du pays

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs. (AFP)
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  • La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin
  • Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi

BORDEAUX: La tempête Benjamin occasionne de "fortes rafales" de vent sur une "bonne partie du territoire" jeudi, avec de grosses vagues sur le littoral atlantique et les côtes de la Manche, selon Météo France qui a placé 19 départements au total en vigilance orange.

Les départements concernés jeudi par la vigilance orange pour épisode venteux, à des heures diverses, sont le Nord, le Pas-de-Calais, la Somme, la Manche, la Vendée, les Deux-Sèvres, la Charente-Maritime, la Charente, la Gironde, les Landes, les Pyrénées-Atlantiques, l'Aude et les deux départements de Corse, auxquels Météo-France a ajouté la Seine-Maritime et les Alpes-Maritimes dans son dernier bulletin jeudi matin.

Cette même vigilance a en revanche été levée dans le Puy-de-Dôme.

La trajectoire et l'intensité de cette dépression automnale, qui survient "après une longue période de temps calme", sont encore incertaines, indique l'institut national dans son dernier bulletin.

Des rafales de 100 à 130 km/h sont néanmoins attendues sur la côte atlantique et les côtes de Manche, et de 90 à 110 km/h à l'intérieur des terres, le vent pouvant localement souffler plus fort encore sur les reliefs du Puy-de-Dôme, les Corbières ou les plaines des Pyrénées-Orientales, avertit le prévisionniste.

Les rafales atteindront 160 à 170 km/h sur le cap Corse, ce vent violent se maintenant dans la nuit de jeudi à vendredi.

Sur les côtes de la Gironde, des Landes et des Pyrénées-Atlantiques, ainsi qu'en Seine-Maritime, les vents forts soufflant d'ouest à nord-ouest, qui se sont renforcés en cours de nuit dans le golfe de Gascogne puis en Manche jeudi matin, engendreront "de très fortes vagues et une surélévation temporaire du niveau de la mer", ajoute Météo-France.

Ce phénomène, combiné à des coefficients de marée "de vive-eau" (autour de 80), pourrait provoquer des "submersions marines" sur le littoral de ces quatre départements placés en vigilance orange à ce titre, le risque étant le plus marqué au moment des pleines mers.

Enfin, après plusieurs jours de précipitations abondantes avec des cumuls compris entre 40 et 90 mm (soit 40 à 90 litres d'eau par mètre carré), les départements de la Corrèze et du Cantal sont placés quant à eux en vigilance orange pour le risque d'inondation.