Le petit Emile toujours introuvable, l'enquête au point mort

Des volontaires participent à une opération de recherche d'Emile, deux ans et demi, porté disparu depuis deux jours, le 10 juillet 2023 dans le village du Vernet, dans les Alpes du sud de la France (Photo, AFP).
Des volontaires participent à une opération de recherche d'Emile, deux ans et demi, porté disparu depuis deux jours, le 10 juillet 2023 dans le village du Vernet, dans les Alpes du sud de la France (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 juillet 2023

Le petit Emile toujours introuvable, l'enquête au point mort

  • La zone où les recherches ont été menées jusqu'à présent est montagneuse et escarpée, parsemée de petits cours d'eau
  • Le petit garçon, qui venait d'arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, a été aperçu pour la dernière fois par deux voisins samedi, à 17h15, seul, dans une ruelle du Haut-Vernet

LE VERNET: Trois jours après la disparition d'Emile, les enquêteurs n'ont toujours "aucun indice, aucune information, aucun élément", et une seconde phase va s'ouvrir avec l'analyse des données récoltées lors du ratissage du hameau des Alpes-de-Haute-Provence où le bambin était en vacances chez ses grands-parents.

"Le petit Emile n'a pas été retrouvé", a commenté le procureur de la République de Digne-les-Bains, Rémy Avon devant la presse, pour un point au troisième jour de sa disparition.

Et malgré la mobilisation, "nous ne disposons d'aucun indice, d'aucune information, d'aucun élément qui puisse nous aider à comprendre cette disparition", a-t-il poursuivi, ajoutant que si Emile, deux ans et demi, s'était perdu, une hypothèse de moins en moins probable, son pronostic vital serait sans doute "très très engagé".

Après les battues dimanche et lundi, l'enquête avait été resserrée mardi sur le hameau du Haut-Vernet, complètement bouclé par les gendarmes: les 30 bâtiments composant le bourg ont été "totalement visités", 12 véhicules fouillés, les 25 habitants entendus et 12 hectares "méticuleusement" ratissés, a détaillé le magistrat.

Ainsi une unité de sapeurs de la Légion étrangère spécialisée dans la recherche de caches a été mobilisée et les recherches sont allées jusqu'à sonder des bottes de foin à la recherche de "matériaux ferreux", avec des détecteurs de métaux spécialisés.

"Il s'agit de rechercher le moindre indice, la moindre trace", a poursuivi le procureur, concédant qu'à ce stade les recherches "n'ont pas apporté d'éléments utiles à l'enquête", ni aucune trace d'infraction pénale dans le cadre de la disparition de l'enfant, que ce soit un homicide ou un enlèvement: "Nous en sommes au même point qu'hier et qu'avant hier", a-t-il reconnu.

Après cette phase de récolte d'informations, qui va se poursuivre mercredi, l'enquête va passer dans une seconde phase, d'exploitation de ces données, a expliqué le magistrat: ce sera un "temps plus long", a-t-il averti, évoquant une "masse considérable d'informations" recueillies, notamment au niveau téléphonique.

1 200 appels téléphoniques 

Le petit garçon, qui venait d'arriver pour les vacances chez ses grands-parents maternels, a été aperçu pour la dernière fois par deux voisins samedi, à 17h15, seul, dans une ruelle du Haut-Vernet, minuscule bourg à environ deux kilomètres du Vernet, village alpin de 125 habitants au nord de Digne-les-Bains.

Aucune précision n'a été donnée par le parquet quant au nombre de membres de la famille qui se trouvaient dans la maison samedi après-midi. Aînée d'une large fratrie, la mère d'Emile a neuf frères et sœurs, dont certains à peine adolescents.

Pendant deux jours, les recherches et les battues ont été menées dans un périmètre de 5 kilomètres autour du hameau, mais en vain: "Au bout de 48 heures, l'enfant aurait dû être retrouvé dans ce périmètre," avait déjà reconnu le préfet des Alpes-de-Haute-Provence, Marc Chappuis, lundi.

Au total, 80 gendarmes issus des brigades départementales ou du peloton de haute montagne (PGHM) ainsi qu'une dizaine de militaires spécialisés dans le débroussaillage et les sapeurs de la Légion ont été mis à contribution mardi, avec plusieurs équipes cynophiles et un hélicoptère en soutien.

L'enquête judiciaire, ouverte depuis dimanche, est toujours menée pour "recherche des causes de disparition inquiétante" et confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, appuyée par la brigade de recherches de la gendarmerie de Digne-les-Bains.

Le nombre d'enquêteurs va être renforcé, passant de 15 à 20, et la cellule d'enquête va désormais devenir une cellule "nationale", lui permettant de disposer de moyens scientifiques et techniques élargis.

S'agissant de la ligne téléphonique dédiée, elle a déjà reçu 1.200 appels, a indiqué le procureur, en appelant à la "citoyenneté" pour ne pas noyer les enquêteurs sous des informations inutiles. Il a ainsi donné l'exemple d'un signalement qui a entraîné la mobilisation d'une équipe pour faire une levée de doute en contrôlant un camping-car dans l'Isère.

La zone où les recherches ont été menées jusqu'à présent est montagneuse et escarpée, parsemée de petits cours d'eau. L'enfant, s'il s'est perdu, aurait déjà passé trois nuits et trois journées seul, sans boire ni manger, dans des conditions de chaleur difficiles, le département étant en vigilance canicule.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.