Le Rafale, fleuron français de l'aéronautique au succès tardif à l'export

L'avion de combat Rafale enchaîne désormais les succès commerciaux, comme l'a démontré jeudi l'accord de principe de l'Inde à l'acquisition de 26 versions "Marine" (Photo d'illustration, AFP).
L'avion de combat Rafale enchaîne désormais les succès commerciaux, comme l'a démontré jeudi l'accord de principe de l'Inde à l'acquisition de 26 versions "Marine" (Photo d'illustration, AFP).
Short Url
Publié le Jeudi 13 juillet 2023

Le Rafale, fleuron français de l'aéronautique au succès tardif à l'export

  • Sur les 453 avions neufs commandés à ce stade 261 l'ont été par les sept clients étrangers et 192 par la France
  • le Rafale a initialement été conçu pour maintenir l'autonomie stratégique aéronautique française

PARIS: Jadis jugé invendable, l'avion de combat Rafale enchaîne désormais les succès commerciaux, comme l'a démontré jeudi l'accord de principe de l'Inde à l'acquisition de 26 versions "Marine" de ce fleuron de l'aéronautique française de défense.

Né de la volonté de trouver un remplaçant aux Mirage 2000 français et aux Tornado britanniques, italiens et allemands, le démonstrateur Rafale A a accompli son premier vol le 4 juillet 1986 à Istres (Bouches-du-Rhône).

Il est utilisé par la marine française depuis 2004 et l'armée de l'Air depuis 2006 et a remplacé sept types d'avions de combat de générations précédentes.

Son recours au combat à partir de 2007 en Afghanistan, puis en Libye en 2011, au Sahel et au Levant, parfois au terme de longs raids conduits depuis la France, démontre son efficacité.

Mais parallèlement, l'avion de combat de Dassault Aviation subit des revers à l'export, avec des échecs successifs en Corée du Sud, aux Pays-Bas, à Singapour, au Maroc, aux Emirats et au Brésil.

Fruit de l'activisme diplomatique français autant que d'une volonté de certains pays de ne pas dépendre seulement des Etats-Unis pour leur matériel de défense, il faut attendre 2015 pour que Rafale connaisse ses premiers succès hors de France avec l'Egypte (24 avions), le Qatar (36) puis l'Inde, l'année suivante (36).

Son tableau de chasse se garnit de façon exceptionnelle en 2021: 18 appareils vendus à la Grèce (dont 12 d'occasion), 30 supplémentaires à l'Egypte et 12 d'occasion à la Croatie.

Viennent aussi cette année-là s'ajouter 80 appareils destinés aux Emirats arabes unis, de loin la plus importante commande à l'export pour l'appareil. Début 2022, c'est l'Indonésie qui commande à son tour 42 appareils.

Au total, le Rafale, conçu pour maintenir l'autonomie stratégique aéronautique française, a davantage été vendu à ce stade à des pays partenaires qu'à l'armée française: sur les 453 avions neufs commandés à ce stade (les 26 avions évoqués jeudi par l'Inde doivent encore être confirmés), 261 l'ont été par les sept clients étrangers, et 192 par la France.

Si le Rafale a perdu des appels d'offres en Suisse et en Finlande où le F-35 américain lui a été préféré, Dassault Aviation français compte bien voir plusieurs prospects se concrétiser prochainement.

Encore un autre appel d'offres indien


Athènes a ainsi annoncé en septembre son intention d'acquérir six appareils supplémentaires. En Inde, l'avionneur français, outre les versions Marine annoncées jeudi, reste dans la course pour un appel d'offre concernant 114 appareils destinés à l'armée de l'Air, tandis que la Colombie a manifesté son intérêt pour 16 appareils.

Paris doit de son côté passer commande d'une nouvelle tranche de 42 avions, pour livraison à partir de 2029, le parc de Rafale français devant atteindre 178 appareils en 2030 (dont 41 en version Marine) à cette échéance.

L'Inde donne son accord de principe pour l'achat de 26 Rafale et 3 sous-marins français Selon le gouvernement

Le Conseil d'acquisition de la défense indien a approuvé ces propositions d'achat, a déclaré le ministère indien de la défense dans un communiqué, précisant que le prix et d'autres conditions devaient encore être négociés avec le gouvernement français.

L'Inde avait déjà acheté six sous-marins Scorpène, conçus par Naval Group.

Les trois sous-marins supplémentaires seront fabriqués "avec un nombre supérieur de contenus indiens" par Mazagon Dock Shipbuilders, près de Bombay, "créant des opportunités significatives d'emplois" locaux, poursuit le communiqué.

New Delhi, qui a renforcé son arsenal militaire pour remettre à niveau un équipement en majorité post-soviétique, est l'un des plus gros clients de l'industrie de défense française. L'Inde avait déjà commandé 36 avions Rafale lors d'une visite de Narendra Modi à Paris en 2015.

ds
Le Premier ministre français Elisabeth Borne accueille le Premier ministre indien Narendra Modi pour une réunion à l'hôtel de Matignon à Paris le 13 juillet 2023 (Photo, AFP).

 

L'appareil de 10 tonnes est le seul à pouvoir emporter 1,5 fois son poids en armements et carburant.

Sur le plan de l'armement, il dispose d'un système polyvalent: canon de 30 mm pour le combat aérien et l'appui au sol, missiles air-air, bombes guidées laser et missiles de croisière.

Il est également le vecteur de la dissuasion nucléaire aéroportée française.

Dessiné en forme d'aile delta avec un empennage "canard" rapproché (des ailerons à l'avant de l'appareil), le Rafale est considéré comme "discret" avec une faible signature radar grâce aux matériaux composites. Il peut voler à Mach 1,8 (2.200 km/h) et décoller sur 400 mètres, avec un rayon d'action à haute altitude de 1.850 km.

Monoplace ou biplace, il est destiné à l'armée de l'air et à la marine et peut intervenir depuis le porte-avions français Charles-de-Gaulle. Il est aussi le seul appareil militaire non-américain autorisé à opérer sur les porte-avions des États-Unis.

Construit en collaboration par Dassault Aviation, qui supervise 60% de la valeur de l'avion, l'électronicien Thales (22%) et le motoriste Safran (18%) qui fournit le moteur M-88, le Rafale est destiné à être l'avion de combat français au-delà de 2040.

Les études préparatoires à son lointain successeur, le futur avion de combat européen Scaf, ont déjà démarré. Le programme auquel la France, l'Allemagne et l'Espagne participent, avec la Belgique comme observateur depuis fin juin, doit aboutir à un premier démonstrateur en 2028-2029.


Le FMI relève ses prévisions de croissance pour l'Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %

La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
Short Url
  • Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril
  • Le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier

RIYAD : Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril, soulignant la vigueur du secteur hors pétrole et la levée attendue des coupes de production de l’OPEP+.

Dans sa dernière mise à jour du World Economic Outlook, le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier. La croissance du Royaume devrait ainsi dépasser la moyenne mondiale (3 %) l’an prochain, se hissant au-dessus de celle de la plupart des pays du Golfe voisins.

À moyen terme, le FMI anticipe une hausse de la croissance à 3,9 % en 2026, avant une stabilisation autour de 3,5 %.

Le PIB hors pétrole est estimé en croissance de 3,4 % en 2025, légèrement en retrait par rapport aux 4,2 % enregistrés en 2024. Toutefois, les perspectives à moyen terme restent solides, avec une progression approchant 4 % en 2027, pour atteindre environ 3,5 % à la fin de la décennie.

Les conditions sur le marché du travail se sont également améliorées : le taux de chômage des Saoudiens a atteint un niveau record de 7 % en 2024, selon le FMI.

L’inflation demeure maîtrisée—le taux global devrait rester proche de 2 %, grâce à l’ancrage au dollar et au cadre des subventions en vigueur.

Sur le plan budgétaire, le FMI estime que l’augmentation des dépenses publiques en 2025—entraînant un déficit plus élevé que prévu—reste justifiée. Il met en garde contre de nouvelles coupes liées à la baisse des prix du pétrole, qui risqueraient de peser sur la croissance en rendant la politique budgétaire procyclique.

Le Fonds recommande une consolidation budgétaire progressive à moyen terme, notamment via l’augmentation des recettes non pétrolières, la suppression progressive des subventions énergétiques et la rationalisation des dépenses publiques.

Malgré certaines pressions liées à la forte croissance du crédit et aux coûts de financement, le secteur bancaire saoudien demeure résilient, selon le FMI. La Banque centrale saoudienne a introduit un coussin de capital contracyclique et continue de renforcer le cadre réglementaire.

Le rapport souligne l’importance de poursuivre les réformes structurelles pour soutenir la diversification de l’économie hors pétrole. Il appelle à avancer sur la gouvernance, le développement du capital humain, l’accès aux services financiers, la numérisation et le développement des marchés de capitaux — indépendamment des fluctuations des prix du pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Déjà confronté à des "vents de face", le luxe affronte désormais les droits de douane américains

Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
Short Url
  • Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis
  • Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne

PARIS: Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis, un de ses principaux marchés.

"Nous affrontons des vents de face, avec les difficultés conjoncturelles de l'économie mondiale", a déclaré Bernard Arnault, le PDG du numéro un mondial LVMH. "S'ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis", a-t-il souligné.

Le bénéfice net de LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...) a chuté au premier semestre de 22% à 5,7 milliards d'euros et les ventes ont reculé de 4% à 39,8 milliards.

Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Un accord pas "parfait" mais "nécessaire" dans le "contexte actuel", a défendu Bernard Arnault mardi. Donald Trump avait menacé l'UE de droits de douane de 30%.

Le marché américain représente 25% des ventes de LVMH, qui ouvrira aux Etats-Unis un nouvel atelier Louis Vuitton, sa marque phare, à Dallas fin 2026 ou début 2027. Le groupe possède déjà aux Etats-Unis trois ateliers Louis Vuitton.

Beaucoup de groupes de luxe considèrent que des droits de douane de 15% restent acceptables. C'est "gérable", selon le mot de Kering, qui malgré ses difficultés pour redresser sa marque phare Gucci estime pouvoir augmenter les prix sur "certaines marques" pour compenser, selon sa directrice financière Armelle Poulou.

- Baisse du dollar -

Contrairement à LVMH, le groupe de François-Henri Pinault, propriétaire de Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, ne possède pas d'atelier en Amérique du Nord, où il réalise 24% de ses ventes.

"On vend de la culture française, on vend de la culture italienne. Ça n'aurait pas de sens pour moi d'avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas", estimait récemment François-Henri Pinault.

Prudent, le gérant de Hermès Axel Dumas préfère "attendre les règles du jeu précises". "Les dernières annonces ont besoin d'être affinées", a-t-il dit, soulignant que les droits de douane étaient à 4,7% en début d'année, auxquels se sont ajoutés en avril de nouveaux "frais d'approche" comme Hermès appelle la surtaxe de 10%.

"Si les 15% c'est les 10% plus les 5% qui existaient, il n'y a pas de raison d'augmenter les prix", estime Axel Dumas. A la suite des droits de douane de 10% imposés en avril, le groupe a relevé sa grille aux Etats-Unis de 5% ce qui n'a pas freiné ses ventes dans la zone "Amériques", en hausse de 6,3% au deuxième trimestre.

Hermès, qui lui semble ne pas rencontrer de "vents de face", a annoncé mercredi des ventes en hausse de 7,1% au premier semestre.

Le britannique Burberry ne se montre pas inquiet non plus. Au premier trimestre de son exercice décalé, il a vu ses ventes dans la région "Amériques" augmenter de 4%. La Grande-Bretagne a négocié des droits de douane de 10% pour les produits exportés aux Etats-Unis.

"Évidemment, 19% de notre chiffre d'affaires provient des États-Unis. Certes, cela représente toujours un obstacle, mais 81% de notre activité n'est pas touchée", a estimé lors d'un échange avec les analystes la directrice financière Kate Ferry.

Au-delà de l'impact comptable, les droits de douane pourraient aussi toucher "la confiance des consommateurs (de luxe) à l'échelle mondiale, en particulier dans les importants marchés chinois (environ un tiers des ventes) et américain (environ 25% des ventes)", estime la banque UBS dans une note.

Ils devraient aussi pousser les amateurs américains de luxe à acheter à l'étranger en raison des différences de prix selon les pays, qui peuvent être "de l'ordre de 10%, en plus du remboursement de la TVA en Europe", selon UBS.

La question des changes est majeure, soulignait Axel Dumas: "On a un dollar qui a beaucoup baissé, ça a autant d'impact, si ce n'est plus, que les droits de douane."


L’aéroport international de Dubaï bat un record avec 46 millions de passagers au premier semestre

Short Url
  • Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers
  • DXB a accueilli 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre

RIYAD : L'aéroport international de Dubaï a accueilli 46 millions de passagers au cours du premier semestre 2025, marquant sa période de six mois la plus active jamais enregistrée malgré les perturbations de l'espace aérien régional et les vents contraires mondiaux.

Dans un communiqué de presse, l'opérateur Dubai Airports a déclaré que l'augmentation de 2,3 % en glissement annuel souligne la force continue du secteur de l'aviation de l'émirat et la résilience opérationnelle du terminal.

La croissance s'est produite malgré les restrictions temporaires de l'espace aérien en mai et juin, qui ont forcé plusieurs transporteurs du Golfe à réacheminer des vols et à ajuster les horaires en raison de l'intensification de l'activité militaire et des déclarations de zones d'exclusion aérienne dans certaines parties du Moyen-Orient.

Paul Griffiths, PDG de Dubai Airports, a déclaré : "La croissance continue de DXB au cours d'une période de défis régionaux met en évidence la force de Dubaï et des EAU, la souplesse de nos opérations et l'engagement de notre communauté aéroportuaire."

Au cours du seul deuxième trimestre, l'aéroport a accueilli 22,5 millions de passagers, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à la même période l'année dernière. Le mois d'avril a été le plus chargé du trimestre et le plus actif jamais enregistré, avec 8 millions de voyageurs.

Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers, avec des volumes quotidiens de 254 000 en moyenne. Janvier a été le mois le plus chargé, établissant un nouveau record mensuel avec 8,5 millions de passagers.

DXB a également assuré 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre, 91 % d'entre eux étant livrés dans les 45 minutes suivant leur arrivée. Le taux de bagages mal traités était de 2 bagages pour 1 000 passagers, bien en dessous de la moyenne de l'industrie qui est de 6,3, ajoute le communiqué.

"Alors que nous entrons dans la seconde moitié de l'année, l'activité de voyage devrait s'accélérer, en commençant par le pic de la fin de l'été et en menant à une saison d'hiver remplie d'événements de haut niveau dans les domaines du divertissement, du sport et des affaires", a déclaré M. Griffiths.

Il a ajouté que le salon aéronautique de Dubaï 2025 serait un événement exceptionnel, prêt à battre les records précédents et à mettre en lumière la vision audacieuse qui guide l'avenir de l'aviation et de l'aérospatiale.

"Sur la base de nos performances à ce jour et de nos perspectives positives, nous prévoyons que le trafic annuel atteindra 96 millions cette année, ce qui nous rapprochera de la barre symbolique des 100 millions", a ajouté M. Griffiths.

L'Inde est restée le premier marché de DXB au premier semestre, avec 5,9 millions de passagers, suivie par l'Arabie saoudite avec 3,6 millions. Le Royaume-Uni a accueilli 3 millions de passagers, tandis que le Pakistan et les États-Unis ont enregistré respectivement 2,1 millions et 1,6 million de passagers.

Londres a été la ville de destination la plus fréquentée avec 1,8 million de passagers, suivie par Riyad, Mumbai, Jeddah, New Delhi et Istanbul.

DXB a également traité plus d'un million de tonnes de fret au cours du premier semestre 2025, soit une augmentation de 0,1 pour cent par rapport à la même période l'année dernière. L'aéroport est relié à plus de 269 destinations dans plus de 107 pays et est desservi par 92 compagnies aériennes internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com