Le halal, un marché en pleine expansion dans le monde entier

L’Arabie saoudite joue un rôle important dans la croissance de l’industrie halal parce qu’elle veut redéfinir les produits halal et créer un point de référence mondial pour la certification halal, l’inspection halal et la qualification halal. (Shutterstock)
L’Arabie saoudite joue un rôle important dans la croissance de l’industrie halal parce qu’elle veut redéfinir les produits halal et créer un point de référence mondial pour la certification halal, l’inspection halal et la qualification halal. (Shutterstock)
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Le halal, un marché en pleine expansion dans le monde entier

  • Les lancements mondiaux de produits dits halal ont augmenté de 19% entre 2018 et 2020, passant de 16000 à plus de 20000 produits
  • Selon la société Frost and Sullivan, l’économie halal mondiale a le potentiel d’atteindre 4960 milliards de dollars d’ici à 2030

RIYAD: La croissance des médicaments, des produits de beauté et même des vêtements de sport halal contribue à une croissance économique qui s’étend bien au-delà de l’Arabie saoudite et du Moyen-Orient au sens large.

Les lancements mondiaux de produits dits halal ont augmenté de 19% entre 2018 et 2020, passant de 16 000 à plus de 20 000 produits.

63% de ces produits environ proviendraient d’Asie, suivie de l’Afrique et du Moyen-Orient.

EN BREF

Selon la société américaine de recherche marketing Frost and Sullivan, l’économie halal mondiale est l’une des plus dynamiques au monde et a le potentiel d’atteindre 4 960 milliards de dollars (1 dollar = 0,89 euro) d’ici à 2030.

 

Tout cela montre que ceux qui considèrent encore le «halal» comme un simple ensemble de règles islamiques concernant la viande passent à côté d’un secteur qui a un énorme potentiel de croissance.

Que signifie le mot halal?

Halal est un mot arabe qui signifie «permis» ou «licite».

Selon la loi islamique et comme indiqué dans le Saint Coran, le terme fait référence à la fois aux biens et aux services acceptables pour les musulmans.

Les produits halal sont dépourvus de porc et d’alcool. Il existe une méthode d’abattage spécifique selon laquelle un animal doit être tué par un coup de couteau unique à travers la gorge. La procédure doit être effectuée par un musulman.

Le contraire de halal est haram, qui signifie «interdit». Il existe désormais des instances dirigeantes qui délivrent des certificats aux entreprises certifiant que leurs produits sont bien fabriqués selon les procédures halal.

L’industrie halal était «évaluée à 1 270 milliards de dollars en 2021 et devrait atteindre 1 670 milliards de dollars en 2025», déclare le directeur par intérim des produits et des partenariats de la Banque islamique de développement à Arab News, ajoutant que le secteur alimentaire en constitue la plus grande partie.

Amer Bukvić
Amer Bukvić

Selon la société américaine de recherche marketing Frost and Sullivan, l’économie halal mondiale est l’une des plus dynamiques au monde et a le potentiel d’atteindre 4 960 milliards de dollars d’ici à 2030.

Cela représenterait une augmentation considérable par rapport à 2020, lorsque la valeur de l’économie halal mondiale a atteint 2 300 milliards de dollars.

Avec une présence mondiale de 2,2 milliards de personnes, soit environ 26% de la population mondiale, les consommateurs musulmans constituent un segment en forte croissance.

L’Arabie saoudite, berceau de l’islam, connaît actuellement une transformation sociale et économique rapide et une augmentation de l’économie halal.

«L’économie halal est en expansion», soutient Hussein Shobokshi, homme d’affaires et chroniqueur saoudien à Arab News. «Auparavant, cela ne concernait que la volaille, le bœuf et les produits alimentaires. Elle concerne désormais les produits de beauté et les articles ménagers.»

Il ajoute: «Désormais, les produits durables, fabriqués de manière responsable et verts devraient également relever du halal.»

«L’Arabie saoudite défend désormais l’industrie halal puisque c’est le plus grand consommateur de produits halal au Moyen-Orient.»

Il existe un énorme potentiel de marché pour l’économie halal, souligne M. Shobokshi. Cependant, il affirme qu’avec l’augmentation du potentiel et le désir des entreprises de tirer parti de la portée croissante de l’industrie, «le défi est maintenant de clarifier et de définir ce qui constitue le halal».

L’homme d’affaires poursuit: «Nous parlons d’un potentiel de marché attractif et sérieux.»

« C’est pourquoi de nombreux acteurs majeurs comme Procter and Gamble, Unilever et Nestlé, ainsi que tous les principaux producteurs d’aliments, de produits de beauté et de vêtements ciblent ce marché pour être également qualifiés de producteurs halal ».

L’Arabie saoudite, poursuit M. Shobokshi, joue un grand rôle dans la croissance de l’industrie halal « parce qu’elle veut redéfinir les produits halal et créer un point de référence mondial pour la certification halal, l’inspection halal et la qualification halal pour une plus grande internationalisation au niveau des normes. Elle vise par ailleurs à supprimer toutes les zones grises qui seraient source de confusion pour les consommateurs».

Hussein Shobokshi
Hussein Shobokshi

Être à la pointe de l’économie halal est une étape naturelle pour le Royaume, compte tenu de sa transformation récente et du fait qu’il soit le centre du monde islamique.

«C’est une extension naturelle de sa position au niveau de la direction de l’économie halal en pleine croissance», ajoute-t-il.

En octobre 2022, le Fonds public d’investissement d’Arabie saoudite a annoncé le lancement de la Halal Products Development Co (HPDC).

La nouvelle société investira dans la localisation de la production de l’industrie halal en Arabie saoudite et augmentera l’efficacité de l’écosystème local, y compris les projets d’exportation vers les marchés mondiaux.

La HPDC permettra aux petites et moyennes entreprises de croître et de se développer sur le marché halal à l’échelle mondiale, en partenariat avec des acteurs locaux et internationaux clés.

«L’Arabie saoudite a un rôle unique et important à jouer, non seulement dans les pays musulmans, mais partout dans le monde en ce qui concerne à la fois le Fiqh al-Muaamalat (questions civiques) et le Fiqh al-Ibaadaat (questions religieuses)», déclare Waheed Qaiser, un banquier et entrepreneur islamique anglo-pakistanais, dans un entretien avec Arab News.

M. Qaiser déclare que, depuis la création de la première banque islamique en 1975 à Dubaï, « l’accent mis sur l’économie halal et ses produits a tiré la sonnette d’alarme parmi les musulmans et la demande s’est intensifiée ».

Il note en outre comment le marché des aliments naturels et biologiques s’est développé en raison d’une augmentation du nombre de consommateurs soucieux de leur santé, y compris les musulmans.

«Cette tendance a conduit à une utilisation accrue des produits alimentaires halal car, dans l’ensemble, ils offrent une meilleure hygiène et un meilleur assainissement, ce qui est bon pour le corps humain et prévient diverses maladies», affirme-t-il. «Pour cela, il existe des zones dédiées aux produits halal dans tous les supermarchés partout dans le monde occidental.»

Waheed Qaiser
Waheed Qaiser

M. Qaiser se remémore  comment un grand supermarché lui avait dit une fois qu’en mettant en place un comptoir halal, leurs ventes globales avaient considérablement augmenté.

L’achat de produits halal favorise également un sentiment de fierté et d’identité musulmanes, et cela s’étend de l’Arabie saoudite au grand Golfe, à l’Asie, à l’Afrique et au-delà.

De nombreux pays membres de la Banque islamique de développement font des efforts conscients pour développer leurs économies halal et exploiter le potentiel du marché.

De plus, entre 2020 et 2026, les économies de l’Organisation de la coopération islamique devraient connaître un taux de croissance de plus de 7%, puisque la Malaisie, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie comptent devenir les centres du commerce halal mondial.

Même des pays à majorité non-musulmane comme la Thaïlande, le Japon et la Corée du Sud visent à se positionner comme des acteurs clés sur le marché halal. L’Australie et le Brésil, quant à eux, figurent parmi les principaux fournisseurs de viande et de volaille halal pour les pays du Moyen-Orient.

Le Qatar est un pays du Conseil de coopération du Golfe perçu comme un acteur majeur. Il a connu une croissance considérable au niveau de l’économie halal.

La nation a encouragé les secteurs clés à fort potentiel de croissance à développer des produits et services prescrits par la loi islamique, selon une étude de l’Agence de promotion des investissements du Qatar.

L’étude montre que le pays a enregistré des actifs de marché d’une valeur de 156,4 milliards de dollars sur les marchés financiers en 2021, suivis d’1 milliard de dollars en assurance islamique, également connue sous le nom de Takaful, 14,2 milliards de dollars en tourisme islamique, 5,1 milliards de dollars en soins de santé et 849 millions de dollars en fintech islamique.

L’étude a également mis en évidence le rôle du Qatar dans le développement de l’écosystème mondial et national d’accréditation halal en créant le Centre d’accréditation halal de l’Organisation de la coopération islamique et l’évolution des directives du ministère de la Santé publique sur l’importation de produits alimentaires halal.

Il n’y a aucun doute sur le boom du marché halal à la fois dans le CCG, au Moyen-Orient élargi et dans le monde. Il semble n’y avoir aucune limite à la quantité et à la variété des produits halal actuellement fabriqués.

Cependant, il reste à clarifier la définition du halal.

M. Bukvic est d’accord : « Il est nécessaire de relever deux défis importants auxquels l’économie halal fait face, à savoir le financement de l’industrie halal et la gestion efficace de la chaîne d’approvisionnement halal ».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 marque un tournant : les leaders de la tech et du monde entier réunis à Riyad, selon son président

Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
Cette année, le sommet de l'IIF se tiendra du 27 au 30 octobre. (FII)
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  • FII9 s’impose comme un point de bascule mondial, avec une forte domination du secteur technologique et la participation de plus de 20 chefs d’État
  • La FII dépasse le symbolisme pour des résultats tangibles, avec la signature d’accords concrets et des investissements réels, confirmant son rôle de catalyseur pour les partenariats mondiaux

RIYAD: La neuvième édition du Future Investment Initiative marque un « tournant » dans la dynamique mondiale de l’innovation, les leaders technologiques représentant plus de la moitié des intervenants à cet événement organisé dans la capitale saoudienne.

Dans une interview accordée à CNBC, Richard Attias, président du comité exécutif de la FII Institute, a déclaré que la conférence de cette année représente un changement majeur, alors que de nombreux secteurs cherchent à comprendre l’impact de l’intelligence artificielle.

Lancé en 2017, le Future Investment Initiative — souvent surnommé le « Davos du désert » — est devenu une plateforme clé pour l’Arabie saoudite afin de mettre en avant sa stratégie de diversification économique dans le cadre de la Vision 2030.

L’édition 2025, qui se tient du 27 au 30 octobre, réunit décideurs mondiaux, investisseurs et dirigeants d’entreprise pour débattre des grandes tendances de l’économie mondiale et explorer de nouveaux partenariats dans les industries émergentes.

« FII9 est un tournant », a déclaré Attias à CNBC. « Cette année, 52 % de nos intervenants viennent du secteur technologique. Cela montre bien l’importance de l’IA, bien sûr, mais aussi de l’innovation dans son ensemble, car tous les secteurs et toutes les industries sont désormais impactés par la technologie. »

Attias a souligné trois facteurs clés de cette édition : la prédominance de la technologie, la présence de plus de 20 chefs d’État et 50 ministres représentant 90 pays, ainsi que la réputation grandissante de l’événement comme l’une des plateformes les plus inclusives pour la collaboration internationale.

« Ce sera une formidable plateforme pour les partenariats public-privé », a ajouté Attias, insistant sur le fait que cette coopération est « probablement l’une des solutions aux grands défis auxquels l’économie mondiale est confrontée ».

Il a qualifié la FII de « plateforme probablement la plus inclusive au monde », notant la présence de délégations de nations rivales comme la Russie et l’Ukraine, aux côtés des États-Unis, de la Chine, ainsi qu’une forte participation du Sud global et de jeunes entrepreneurs.

« Riyad devient la capitale économique du monde, au moins pour cette semaine », a affirmé Attias, précisant que la FII s’est étendue d’une conférence de trois jours à une semaine complète d’événements, les participants arrivant plus tôt pour profiter des opportunités offertes par le Royaume.

L’ampleur de l’activité, a-t-il admis, est un « bon problème à avoir », mais nécessite un véritable « navigateur » pour gérer la multitude de réunions et de secteurs représentés.

Il a également évoqué la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, précisant qu’il ne s’agit plus d’un plan futuriste, mais d’une réalité « en mouvement », couvrant des secteurs allant du sport et du divertissement à la sécurité alimentaire, au tourisme, à l’énergie et aux infrastructures.

Attias a souligné que la FII a dépassé le stade des protocoles d’accord symboliques : « De véritables accords sont conclus. Des partenariats très concrets sont signés », a-t-il déclaré.

Il a relié cet esprit d’optimisme et d’action à la résilience de l’institut, rappelant que la FII faisait partie des rares grandes conférences maintenues pendant la pandémie de COVID-19 en 2020. Cet état d’esprit, selon lui, illustre la mission du FII Institute : « créer un impact pour l’humanité ».

L’édition 2025 a attiré 9 000 délégués issus d’une centaine de pays, avec la participation de l’ensemble des fonds souverains du Conseil de coopération du Golfe. Attias a affirmé qu’en réunissant ces fonds avec les sociétés de capital-investissement, les banques, les institutions financières et les PDG mondiaux, la FII a créé « l’équation parfaite » pour stimuler l’investissement et la coopération mondiale.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com