Katherine Tai, spécialiste de la Chine, à la tête de la politique commerciale US

Katherine Tai aura la lourde tâche de réparer les relations commerciales avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, abîmées par quatre années d'une politique agressive du président Donald Trump (Photo, AFP).
Katherine Tai aura la lourde tâche de réparer les relations commerciales avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, abîmées par quatre années d'une politique agressive du président Donald Trump (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 12 décembre 2020

Katherine Tai, spécialiste de la Chine, à la tête de la politique commerciale US

  • Diplômée des universités de Yale et Harvard, elle a aussi arpenté les couloirs de la Chambre des représentants
  • Elle a joué un rôle clé dans l'élaboration du nouvel accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique

WASHINGTON: Katherine Tai prendra les rênes de la politique commerciale américaine sous l'administration Biden, et sa fine connaissance de la Chine sera un atout essentiel pour tenter de désamorcer les conflits entre les deux puissances économiques.

Katherine Tai, qui remplacera Robert Lighthizer au poste influent de représentant au Commerce (USTR), connaît bien le ministère qui l'attend: elle a défendu les Etats-Unis devant l'Organisation mondiale du commerce (OMC) pour les désaccords face à la Chine pendant sept ans, sous l'administration Obama.

Diplômée des universités de Yale et Harvard, elle a aussi arpenté les couloirs de la Chambre des représentants, où elle était avocate commerciale pour la Commission des voies et moyens (Ways and means committee). Elle connaît donc bien les difficultés de l'adoption d'une loi dans un Congrès divisé, comme cela sera probablement le cas sous Biden.

Elle a d'ailleurs joué un rôle clé dans l'élaboration du nouvel accord de libre-échange nord-américain avec le Canada et le Mexique (AEUMC), ce qui lui a valu d'être recommandée à Joe Biden pour l'USTR par des élus des deux partis, impressionnés par son travail, rapportent des médias américains.

Elle aura la lourde tâche de réparer les relations commerciales avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis, abîmées par quatre années d'une politique agressive du président Donald Trump, qui a notamment donné lieu à plus de deux années de guerre commerciale avec la Chine.

Avec le choix d'une femme d'origine taïwanaise, Joe Biden continue à placer des femmes et des personnes issues de minorités à des postes clé de son gouvernement. Katherine Tai parle le mandarin couramment, et est la première génération de sa famille à être née aux Etats-Unis.

Large soutien

Cette avocate spécialisée en commerce est également une des rares personnalités nommées par Joe Biden à avoir un large éventail de soutiens.

"J'ai eu plus d'appels pour me féliciter de cette nomination que vous ne pourriez l'imaginer", a dit le président élu vendredi après-midi en présentant les derniers membres nommés de son futur cabinet.

"Tout le monde, des milieux d'affaires aux think tanks progressistes en passant par l'AFL-CIO (la plus grande fédération américaine de syndicats, NDLR) applaudit sa nomination", a déclaré Jake Colvin, vice-président du National Foreign Trade Council, qui représente les exportateurs.

Ce choix "est une victoire éclatante pour nos familles et nos communautés", a même salué Richard Trumka, chef de l'AFL-CIO.

Après cette nomination, Katherine Tai a assuré qu'elle serait "une défenseure des travailleurs américains", soulignant que le commerce n'est "pas une fin en soi, c'est un moyen de créer plus d'espoir et d'opportunités pour les gens".

"J'ai hâte d'exploiter la puissance de nos relations commerciales pour aider les communautés à se sortir de la crise actuelle", a-t-elle déclaré.

Guerre commerciale

Mais le soutien des démocrates progressistes à Katherine Tai pourrait bien diminuer, à mesure qu'avanceront les négociations d'accords commerciaux, prévient Bill Reinsch, du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS).

"Personne n'obtient 100% de ce qu'il demande" dans ces discussions, avertit-il.

L'équipe de Joe Biden aura du pain sur la planche, et va notamment devoir décider du maintien ou non des droits de douane supplémentaires imposés par l'administration Trump sur les produits chinois.

La guerre commerciale sino-américaine a abouti, en janvier dernier, à la signature d'un accord commercial entre les deux pays, et la nouvelle administration va hériter de la mission de s'assurer que Pékin respecte ses engagements, a rappelé Jacob Parker, vice-président du US-China Business Council.

Pour lui, les Etats-Unis doivent "trouver un moyen de supprimer les droits de douane qui ont été si dommageables pour l'industrie" américaine, sans doute pas dans l'immédiat mais peut-être dans une deuxième phase de cet accord commercial.

Joe Biden a de toute façon déjà prévenu que ces tarifs douaniers resteraient en vigueur au départ.

 


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com